« Mémoires de Victor Alfieri, d’Asti » : différence entre les versions
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== AVANT-PROPOS DU TRADUCTEUR. ==
Nous n'avons pas la prétention de peindre
Toutefois, le traducteur des ''Prisons ''de Silvio Pellico éprouve le besoin de dire d'où lui est venue la pensée de traduire cette ''vie ''d'
Ce n'est donc point par sympathie pour
Aussi l'ai-je laissé tel qu'il a voulu se montrer, et me suis-je attaché seulement à retrouver l'accent énergique de sa passion ; je l'ai cherché
▲Ce n'est donc point par sympathie pour Alfieii que je donne cette nouvelle traduction de ses mémoires. Je n'aime point cet homme; mais il a une volonté si ferme, si indomptable, si persévérante, et à travers toutes ses petitesses, il a le coeur si naturellement porté au grand, qu'on ne saurait se défendre, en le lisant, d'une sorte d'admiration mêlée de colère et d'effroi.
Fallait-il aussi perdre le temps à défendre contre Alfieri la langue de Racine et de Fénélon ? on a préféré le laisser dire ; c'était assez sans doute de le condamner à parler une fois encore, au risque de lui donner raison, l'idiome dont il a dit tant de mal.▼
▲Aussi l'ai-je laissé tel qu'il a voulu se montrer, et me suis-je attaché seulement à retrouver l'accent énergique de sa passion ; je l'ai cherché eu dehors même de ce livre, et dans tout ce que Alfieri a écrit.
Peut-être enfin me reprochera-t-on d'avoir conservé ici certains détails un peu libres. J'aurais voulu qu'Alfieri, le premier, n'
▲A une autre époque, et sous un autre gouvernement, de généreux scrupules ont porté le premier traducteur à effacer de ces mémoires je ne sais quelles misérables injures jetées à la France et à sa glorieuse révolution. J'honore ces scrupules, mais j'ai compris autrement la dignité de la France. 11 m'a paru qu'il n'était pas si petite nation qui ne fût au-dessus des insultes même d'un homme de génie, et quand cette nation s'appelle la France, l'outrage est ridicule. C'est un trait de plus dans un caractère original, voilà tout.
<div style="text-align: right;">ANTOINE DE LATOUR.
▲préféré le laisser dire ; c'était assez sans doute de le condamner à parler une fois encore, au risque de lui donner raison, l'idiome dont il a dit tant de mal.
▲Peut-être enfin me reprochera-t-on d'avoir conservé ici certains détails un peu libres. J'aurais voulu qu'Alfieri, le premier, n'eûtpas cru devoir s'en souvenir; mais enfin, puisqu'il s'en est souvenu, était-ce au traducteur à les oublier? Dans un livre comme celni-ci, que chacun supprime le trait qui le blesse, et bientôt il ne restera plus de la personnalité la plus vive qu'une ombre insignifiante.
▲'''Paris, le 7 mai 1840.'''
<div style="text-align: center;">'''VIE DE VICTOR ALFIERI.'''</div>
== INTRODUCTION. ==
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