« Fables et opuscules pédagogiques » : différence entre les versions

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D'abord, le berger Aristée<sup>1</sup>, qui était là au moment des demi-dieux, s'avança vers lui, ayant appris son nom.
 
« Que j'ai de joie, lui dit-il, de voir un si grand poète<sup>2</sup> ! Vos vers coulent plus doucement que la rosée sur l'herbe tendre ; ils ont une harmonie si douce, qu'ils attendrissent le cœur et qu'ils tirent les larmes des yeux. Vous en avez faits pour moi et pour mes abeilles, dont [[Auteur:Homère|Homère]] même, pourrait être jaloux. Je vous dois, autant qu'au Soleil et à Cyrène<sup>3</sup>, la gloire dont je jouis. Il n'y a pas encore longtemps que je les récitais, ces vers si tendres et si gracieux, à [[Linus]]<sup>4</sup>, à [[Hésiode]] et à Homère. Après les avoir entendus, ils allèrent tous trois boire de l'eau du fleuve [[Léthé]]<sup>5</sup> pour les oublier, tant ils étaient affligés de repasser dans leur mémoire, des vers si dignes d'eux, qu'ils n'avaient pas faits. Vous savez que la nation des poëtes est jalouse. Venez donc parmi eux prendre votre place.
 
Elle sera bien mauvaise cette place, répondit Virgile, puisqu'ils sont si jaloux. J'aurai de mauvaises heures à passer dans leur compagnie ; je vois bien que vos abeilles, n'étaient pas plus faciles à irriter que le cœur des poètes.