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O toi qui traînas tant d’années, Sur le seuil ingrat des heureux, Tes espérances condamnées Et tes maux dédaignés par eux, Lazare, mon frère Lazare, Qui cherchais de tes tristes yeux Parmi les tempêtes un phare, Une étoile au gouffre des cieux, Retombait-elle sur la terre, La prière qui s’élevait, Silencieuse et solitaire, Des cendres, ton sombre chevet ? O perpétuelle victime, As-tu pour jamais emporté Ton malheur dans l’immense abîme Où ne glisse nulle clarté ? Tu gis, poussière méprisable, Dans l’affreuse nuit sans flambeau… Seigneur, l’espoir du misérable S’éteint-il au fond du tombeau ? Un autre a déjà pris ta place, Et ton martyre est oublié ; Ton ombre pâlit et s’efface… Dans le vide avons-nous crié ? — 61