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TRÈVE Le ciel sans un nuage en ce calme matin Epanche sur la mer une splendeur sereine ; Tels que des chapelets de perles qu’on égrène, Sur la grève les flots font un bruit argentin. L’air vif sent le citron, la résine et le thym ; Les jardins des rochers répandent dans la plaine, Vin pourpré s’épanchant d’une coupe trop pleine, Leurs fleurs de flamme au gré du vent proche ou lointain. Silencieusement j’admire et je contemple L’aurore printanière et parfois il me semble Sentir autour de moi comme un souffle très doux Votre présence ailée, habitants du mystère, Tandis que je possède en m’élevant vers vous Ce peu de paradis oublié sur la terre. 40