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faut cependant parler de deux oiseaux réellement remarquables.

Le guirapanga est tout-à-fait blanc ; et, quoique d’une grosseur médiocre, il a la voix si forte, qu’elle se fait entendre comme le son d’une cloche à plus d’une demi-lieue. On trouve dans les provinces intérieures des andonagoaeous, sorte d’autruches, qui ont sur le bec une corne douée d’une vertu merveilleuse ; car on assure que, portée au cou, elle rend la liberté de la langue à ceux qui ont de la difficulté à parler.

Les côtes sont fréquentées par un grand nombre d’oiseaux aquatiques, communs entre les tropiques. Ce sont le caripira, le guiratonteou, le calcamar, l’ayaca, le caracura, le guara.

Les baleines abondent dans les parages méridionaux, et l’on a formé vis-à-vis l’île Sainte-Catherine des établissemens pour exploiter les produits de la pêche de ce cétacé ; on y trouve d’ailleurs en abondance presque tous les coquillages, et les huîtres y contiennent quelquefois de fort belles perles. Anciennement les sauvages en pêchaient une prodigieuse quantité, dont ils rassemblaient les écailles, après en avoir mangé la chair ; et dans plusieurs endroits du rivage on en trouve encore de grands monceaux, que le temps a couverts d’herbes et d’arbustes. Les Portugais s’en servent pour faire une excellente chaux, qu’ils emploient à leurs édifices au lieu de ciment, et que l’eau de pluie rend fort noire.