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Le jaguacin vit de coquillages et de cannes à sucre. C’est d’ailleurs un animal innocent, et qui passe une partie du temps à dormir ; ce qui le rend facile à surprendre.

Le biaracata a le dos orné d’une croix blanche très-régulière. Les oiseaux et leurs œufs sont sa nourriture ordinaire ; mais il a tant de goût pour l’ambre, qu’il passe la nuit sur le rivage de la mer à chercher cette proie.

Les Brasiliens mangent non-seulement diverses sortes de lézards et de serpens, mais de gros crapauds boucanés, avec la peau et les intestins. Le tonou est un lézard gris, qui a la peau fort lisse, long de quatre ou cinq pieds, d’une grosseur proportionnée. Sa forme est hideuse ; mais il n’est pas plus dangereux que les grenouilles, entre lesquelles il vit sur les rives des fleuves et dans les marais. Léry, qui en mangea souvent, convient qu’étant écorché, nettoyé soigneusement et bien cuit, il a la chair aussi blanche, aussi tendre et d’aussi bon goût que le blanc d’un chapon. C’est, dit-il, une des bonnes viandes qu’il ait mangées en Amérique. Il voyait d’abord avec étonnement les sauvages apporter ou traîner des serpens rouges et noirs ; gros comme le bras, et longs d’une aune, qu’ils jetaient au milieu de leurs maisons parmi leurs femmes et leurs enfans ; mais, les leur voyant manier sans aucune crainte, il s’accoutuma bientôt à ce spectacle. Ce n’est pas, ajoute-t-il, que le Brésil n’en ait d’autres espèces dont la piqûre est fort veni-