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<section begin="Zoroastre"/>''{{lang|la|et quam se in arsanis habere jactabant, qui Prodici Philosophi doctrinam sectabantur, ut est apud }}''<ref group=*>(*) ''Clem. Alex. Strom.'' {{rom|i.|1}} </ref>{{lang|la|'' Clementem Alexandrinum ; indidem et quos commemorat'' }}<ref group=*>(*) {{lang|la|Suidas in}} {{lang|grc|ζωροαςρης}}.</ref>{{lang|la|'' Suidas ; et qui de magiâ, Zoroastris nomine, scripti circumferebantur, ut habet'' }}<ref group=*>(*) ''Auct. Recogn.'' ''l.'' 4, ''c.'' 27. </ref>{{lang|la| ''auctor recognitionum ; et quem tradit auctor astrologiæ cujusdam Persicœ, ebraicè redditæ, ab eo lucubratum, et regnum Dei fuisse inscriptum, et manibus Persarum assiduè gestari esse solitum'' }}<ref>Huet, Demonst. evangel., ''pag.'' 160.</ref>. M. Huet ajoute <ref>''Idem, ibidem'', ''pag.'' 160.</ref> que Porphyre <ref>Porphyr., {{lang|la|''in'' Vitâ Plotini.}}</ref> a reproché aux chrétiens la supposition de beaucoup d’ouvrages, et qu’il se vante d’avoir prouvé que l’Apocalypse de Zoroastre était du nombre de ces livres-là.


M. Hyde reconnaît que les anciens hérétiques ont allégué faussement, sous le nom de Zoroastre, quelques prophéties touchant Jésus-Christ ; mais il prétend qu’ils n’eurent cette hardiesse que parce qu’ils n’ignoraient pas qu’il y avait de légitimes écrits de Zoroastre qui contenaient de ces prophéties <ref>Hyde, Hist. Relig. Vet. Persar., {{lang|la|''in'' epist. dedicat.}} ''Voyez aussi chapitre XXVI'', ''pages'' 340, 341.</ref>. Il croit <ref>''Idem, cap. XXXI'', ''pag.'' 382 ''et seq.'' </ref> que Dieu avait révélé à Zoroastre l’avénement du Messie, et que Zoroastre inséra dans ses ouvrages cette merveilleuse révélation. Il regarde comme un véritable écrit de cet homme le Zundavastaw, que {{M.|Huet}} rejette : il en donne le vrai titre et l’analyse ; et il est persuadé <ref>''Voyez sa Préface''.</ref> que les compositions de cet auteur furent faites en ancien persan, et qu’elles se sont conservées jusqu’à ce temps-ci.
<section begin="ZOROASTRE"/>''et quam se in arsanis habere jactabant, qui Prodici Philosophi doctrinam sectabantur, ut est apud (*1) <ref>(*1) Clem. Alex. Strom. i. </ref> Clementem Alexandrinum ; indidem et quos commémorat'' (*2) <ref>(*2) Suidas in ζωροαζηζ.</ref>''Suidas ; et qui de magid, Zoroastris nomine, scripti circumferebantur, ut habet'' (*3) <ref>(*3) Auct. Recogn. l. 4, c. 27. </ref> ''auctor recognitionum ; et quem tradit auctor astrologiæ cujusdam Persicœ, ebraicè redditœ, ab eo lucubratum, et regnum Dei fuisse inscriptum, et manibus Persarum assidue gestari esse solitum'' (92) <ref>(92) Huet, Demonst. evangel., pag. 160.</ref>. M. Huet ajoute (93) <ref>(93) Idem, ibidem, pag. 160.</ref> que Porphyre (94) <ref>(94) Porphyr. in Vitâ Plotini.</ref> a reproché aux chrétiens la supposition de beaucoup d’ouvrages, et qu’il se vante d’avoir prouvé que l’Apocalypse de Zoroastre était du nombre de ces livres-là.
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<section end="Zoroastre"/>
M. Hyde reconnaît que les anciens hérétiques ont allégué faussement, sous le nom de Zoroastre, quelques prophéties touchant Jésus-Christ ; mais il prétend qu’ils n’eurent cette hardiesse que parce qu’ils n’ignoraient pas qu’il y avait de légitimes écrits de Zoroastre qui contenaient de ces prophéties (95) <ref>(95) Hyde, Hist. Relig. Vet. Persar., in epist. dedicat. Voyez aussi chapitre XXVI, pages 340, 341.</ref>. Il croit (96) <ref>(96) Idem, cap. xxxr, pag. 382 et seq. </ref> que Dieu avait révélé à Zoroastre l’avénement du Messie, et que Zoroastre inséra dans ses ouvrages cette merveilleuse révélation. Il regarde comme un véritable écrit de cet homme le Zundavastaw, que M. Huet rejette : il en donne le vrai titre et l’analyse ; et il est persuadé (97) <ref>(97) Voyez sa Préface.</ref> que les compositions de cet auteur furent faites en ancien persan, et qu’elles se sont conservées jusqu’à ce temps-ci.
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<section begin="Zuérius"/>'''ZUÉRIUS BOXHORNIUS'''
({{sc|Marc}}), professeur à Leyde <ref group=*><sup>*</sup> À la fin de ses remarques sur cet article, Joly renvoie aux tomes IV et X des ''Mémoires'' de Niceron. La liste qu’on y trouve des ouvrages de Boxhornius n’est que de cinquante-huit. Paquot la porte à soixante-huit dans le tome I{{e|er}}, in-folio, de ses ''Mémoires pour servir à l'Histoire littéraire des dix-sept provinces des Pays-Bas'', pag. 104 et suiv.</ref>,
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fils de Jacques Zuérius, ministre de Berg-op-Zoom, et d’Anne Boxhorn, fille d’un ministre de Bréda dont je parlerai ci-dessous {{refl|Zuérius-(A)|num=(A)|nosup}}, naquit à Berg-op-Zoom au mois de septembre 1612 <ref group=lower-alpha>''Il était jumeau ; son frère jumeau était l’aîné, se nommait Henri, fut ministre, et mourut en'' 1640, ''n’ayant qu’un peu plus de vingt-huit ans : fort docte et de grande espérance''. {{lang|la|Jacob. Baselius, in Vitâ Marci Zuerii Boxhornii, Epistolis Boxhornii præfixâ.}} ''Voyez aussi'' Epist. Boxhornii, ''pag.'' 108, ''edit. Francof.'', 1679.</ref>. Il n’avait que six ans lorsque son père mourut. Il suivit sa mère quelque temps après à Bréda, et y fut élevé par Henri Boxhornius, son aïeul maternel, jusques à ce que les Espagnols se furent rendus les maîtres de cette ville, en 1625. Alors il fut amené à Leyde par Henri Boxhornius, qui, n’ayant point d’enfans mâles, voulut qu’il porta son nom. Ce jeune écolier fit tant de progrès, et avec une telle promptitude, qu’il publia d’assez bonnes poésies, l’an 1626, sur la prise de Bois-le-Duc, et sur quelques autres victoires remportées par les Hollandais. Il n’avait alors que dix-sept ans. Il n’en avait que vingt lorsqu’il publia plusieurs ouvrages considérables {{refl|Zuérius-(B)|num=(B)|nosup}}. Cela lui acquit une si grande réputation, que les curateurs de l’académie de Leyde lui conférèrent dès la même année, 1632, la profession en éloquence. Il la remplit avec tant d’éclat, que le chancelier Oxenstiern, étant ambassadeur extraordinaire de Suède en Hollande, le demanda pour un bel emploi, au nom de la reine Christine {{refl|Zuérius-(C)|num=(C)|nosup}} : mais Boxhornius préféra à tous ces honneurs l’état où il se trouvait dans son pays {{refl|Zuérius-(D)|num=(D)|nosup}} ; et {{tiret|con|tinuant}}<section end="Zuérius"/>

'''ZUÉRIUS BOXHORNIÜS'''
(Marc), professeur à Leyde * <ref>* A la fin de ses remarques sur cet article, Joly renvoie aux tomes IV et X des ''Mémoires'' de Niceron. La liste qu’on y trouve des ouvrages de Boxhornius n’est que de cinquante-huit. Paquot la porte à soixante-huit dans le tome I<sup>er</sup>, in-folio, de ses ''Mémoires pour servir à l'Histoire littéraire des dix-sept provinces des Pays-Bas'', pag. 104 et suiv.</ref>,


fils de Jacques Zuerius, ministre de Berg-op-Zoom, et d’Anne Boxhorn, fille d’un ministre de Bréda dont je parlerai ci-dessous (A), naquit à Berg-op-Zoom au mois de septembre 1612 {a) <ref>(a) Il était jumeau ; son frère jumeau était l'aîné, se nommait Henri, fut ministre, et mourut en 1640, n’ayant qu’un peu plus de vingt-huit ans : fort docte et de grande espérance. Jacob. Baselius, in Vita Marci Zuerii Boxhornii, Epistolis Boxhornii præfixa. ''Voyez aussi'' Epist. Boxhornii, pag. 108, edit. Francqf., 1679.</ref>. Il n’avait que six ans lorsque son père mourut. Il suivit sa mère quelque temps après à Bréda, et y fut élevé par Henri Boxhornius, son aïeul maternel, jusques à ce que les Espagnols se furent rendus les maîtres de cette ville, en 1625. Alors il fut amené à Leyde par Henri Boxhornius, qui, n’ayant point d’enfans mâles, voulut qu’il porta son nom. Ce jeune écolier fit tant de progrès, et avec une telle promptitude, qu’il publia d’assez bonnes poésies, l’an 1626, sur la prise de Bois-le-Duc, et sur quelques autres victoires remportées par les Hollandais. Il n’avait alors que dix-sept ans. Il n’en avait que vingt lorsqu’il publia plusieurs ouvrages considérables (B). Cela lui acquit une si grande réputation, que les curateurs de l’académie de Leyde lui conférèrent dès la même année, 1632, la profession en éloquence. Il la remplit avec tant d’éclat. que le chancelier Oxenstiern, étant ambassadeur extraordinaire de Suède en Hollande, le demanda pour un bel emploi, au nom de la reine Christine (C) : mais Boxhornius préféra à tous ces honneurs l’état où il se trouvait dans son pays (D) ; et con-
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