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hâta de distribuer les terres vacantes, de les remplir de tous les artisans inutiles et d’exécuter tout ce qui avait été résolu. Il réserva seulement pour les maçons les terres qu’il leur avait destinées et qu’ils ne pouvaient cultiver qu’après la fin de leurs travaux pour la ville.
hâta de distribuer les terres vacantes, de les remplir de tous les artisans inutiles, et d’exécuter tout ce qui avait été résolu. Il réserva seulement pour les maçons les terres qu’il leur avait destinées, et qu’ils ne pouvaient cultiver qu’après la fin de leurs travaux dans la ville.


Déjà la réputation du gouvernement doux et modéré d’Idoménée attire en foule de tous côtés des peuples qui viennent s’incorporer au sien et chercher leur bonheur sous une si aimable domination. Déjà ces campagnes, si longtemps couvertes de ronces et d’épines, promettent de riches moissons et des fruits jusqu’alors inconnus. La terre ouvre son sein au tranchant de la charrue et prépare ses richesses pour récompenser le laboureur : l’espérance reluit de tous côtés. On voit dans les vallons et sur les collines les troupeaux de moutons, qui bondissent sur l’herbe, et les grands troupeaux de bœufs et de génisses, qui font retentir les hautes montagnes de leurs mugissements : ces troupeaux servent à engraisser les campagnes. C’est Mentor qui a trouvé le moyen d’avoir ces troupeaux : Mentor conseilla à Idoménée de faire avec les Peucètes, peuples voisins, un échange de toutes les choses superflues qu’on ne voulait plus souffrir dans Salente avec ces troupeaux, qui manquaient aux Salentins.
Déjà la réputation du gouvernement doux et modéré d’Idoménée attire en foule de tous côtés des peuples qui viennent s’incorporer au sien y et chercher leur bonheur sous une si aimable domination. Déjà ces campagnes, si longtemps couvertes de ronces et d’épines, promettent de riches moissons et des fruits jusqu’alors inconnus. La terre ouvre son sein au tranchant de la charrue, et prépare ses richesses pour récompenser le laboureur : l’espérance reluit de tous côtés. On voit dans les vallons et sur les collines les troupeaux de moutons qui bondissent sur l’herbe, et les grands troupeaux de bœufs et de génisses qui font retentir les hautes montagnes de leurs mugissements : ces troupeaux servent à engraisser les campagnes. C’est Mentor qui a trouvé le moyen d’avoir ces troupeaux. Mentor conseilla à Idoménée de faire avec les Peucètes, peuples voisins, un échange de toutes les choses superflues qu’on ne voulait plus souffrir dans Salente, avec ces troupeaux, qui manquaient aux Salentins.


En même temps la ville et les villages d’alentour étaient pleins d’une belle jeunesse, qui avait langui longtemps dans la misère et qui n’avaient osé se marier, de peur d’augmenter leurs maux. Quand ils virent qu’Idoménée prenait des sentiments d’humanité et qu’il voulait être leur père, ils ne craignirent plus la faim et les autres fléaux par lesquels le ciel afflige la terre. On n’entendait plus que des cris de joie, que les chansons des bergers et des laboureurs qui célébraient leurs hyménées. On aurait cru voir le dieu Pan avec une foule de Satyres et de Faunes mêlés parmi les
En même temps, la ville et les villages d’alentour étaient pleins d’une belle jeunesse qui avait langui longtemps dans la misère, et qui n’avait osé se marier, de peur d’augmenter leurs maux. Quand ils virent qu’Idoménée prenait des sentiments d’humanité, et qu’il voulait être leur père, ils ne craignirent plus la faim et les autres fléaux par lesquels le ciel afflige la terre. On n’entendait plus que des cris de joie, que les chansons des bergers et des laboureurs qui célébraient leurs hyménées. On aurait cru voir le dieu Pan avec une foule de Satyres et de Faunes mêlés parmi les