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ÉLOGE DE M. GUETTARD.


qu’il croit en droit de juger. Elles eurent le bonheur d’obtenir le suffrage de Linnœus. M. Guettard ne put y être insensible, mais il parut, dans le reste de sa vie, presque indifférent sur le sort de ses antres ouvrages : content d’avoir une fois mérité l’estime de ce grand homme, il crut en avoir fait assez pour sa gloire, et sembla ne plus travailler que pour le bien des sciences, sans aucun retour sur lui-même.

On a donné le nom de parasites à des plantes qui s’attachent à d’autres, se nourrissent de leur suc, et croissent à leurs dépens. M. Guettard, en étudiant ce que les botanistes avaient dit de ces plantes, vit que ce phénomène, tout commun, tout anciennement connu qu’il était, n’avait jamais été examiné avec cette exactitude si essentielle dans des sciences de faits, où l’on ne peut regarder comme vraiment connu que ce qui l’est avec une précision rigoureuse.

M. Guettard distingua les parasites en trois classes : les unes croissent sur une plante étrangère, sans rien tirer de la terre, sur laquelle elles ne pourraient vivre ; les autres ont de véritables racines, doivent une partie de leur nourriture au sol sur lequel elles sont placées ; elles pourraient subsister sans le secours des autres plantes, et cependant elles cherchent à s’y unir pour y trouver à la fois un appui et une nourriture plus appropriée à leur constitution. Enfin, il y en a une troisième classe, que M. Guettard nomme fausses parasites, et qui, bien que placées sur les différentes parties d’une autre plante, et même y étant attachées, n’en tirent cependant aucune nourriture et n’en ont besoin que