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ÉLOGE DE M. GUETTARD.


de ses travaux qui, bornés d’abord à la botanique, s’étendirent ensuite à la minéralogie.

Les botanistes avaient reconnu dans plusieurs parties des plantes, et surtout dans leurs feuilles, des corps arrondis différents de grandeur et de forme, et destinés à remplir l’intervalle de leurs vaisseaux et de leurs fibres. Quelques-uns de ces corps sont terminés par des appendices auxquels on a donné le nom de filets ou de poils. Ces glandes contiennent une liqueur que dans plusieurs genres de plantes elles laissent suinter, et qui se montre tantôt comme une eau plus ou moins transparente, tantôt comme une substance concrète ou résineuse, ou sucrée.

Un examen plus approfondi de ces parties lit apercevoir à M. Guettard, qu’elles pouvaient devenir un véritable caractère botanique, constant dans les plantes d’un même genre, et propre, par conséquent, à marquer les limites de certains genres, entre lesquels les botanistes n’avaient pu établir encore que des distinctions incertaines ; il vit même que ce caractère était du nombre de ceux dont l’identité établit, entre les espèces des plantes, ces rapports multipliés qui indiquent un rapprochement naturel et indépendant des méthodes.

Ces recherches étaient du nombre de celles dont le mérite ne peut être senti que par les savants, qui paraissent inutiles ou minutieuses aux autres hommes, et dont on peut espérer tout au plus cette espèce de gloire que, dans les genres où le public n’ose s’ériger en juge, il accorde sur la foi de ceux