« Page:Le Talisman morceaux choisis 1832.djvu/204 » : différence entre les versions

→‎Page non corrigée : Page créée avec « retentit à Coron où les Russes venaient de débarquer le 10 mars 1770. Aussitôt tous les Grecs se levèrent en criant {{sc|Liberté}} ! Benoni, que ses grandes riches… »
 
(Aucune différence)

Dernière version du 4 mars 2021 à 21:25

Cette page n’a pas encore été corrigée

retentit à Coron où les Russes venaient de débarquer le 10 mars 1770. Aussitôt tous les Grecs se levèrent en criant Liberté ! Benoni, que ses grandes richesses exposaient à plus de vexations que ses compatriotes, attendait depuis trop long-temps l’heure de la vengeance pour ne pas répondre au premier appel fait à l’ancien courage Spartiate. Il leva à ses frais une compagnie dont ses fils et lui furent les principaux officiers, et pendant trois mois cette valeureuse troupe fit seule le service militaire de la contrée.

Ækatarina était une vraie Maniote, elle ne quittait jamais son mari. Bien qu’il eût de nombreux serviteurs, c’était elle qui chargeait son fusil et pansait ses blessures. Elle-même, armée d’une légère carabine, d’un cangiar affilé et de deux pistolets, elle gravissait les rochers du Magne à côté de son mari, et donnait la mort à un Turc, d’un cœur aussi résolu, d’une main aussi assurée, que pas un des chefs de l’armée russe ; de cette armée apportant aux Grecs la liberté, disait-elle, et qui riva leur esclavage.

Panoria Mikaëly suivait partout sa belle-mère ; elle était sœur de Mavro-Mikaëli, de ce chef qui disait à Alexis-Orloff :

« — Quand tu serais à la tête de toutes les armées de ta souveraine, tu ne serais encore qu’un esclave, et moi le chef d’un peuple libre ; et quand le sort m’en rendrait le dernier homme, ma tête vaudrait encore