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{{tiret2|mouve|ment}} de la vie politique de l’Europe. Il battait si fort la diane que nous ne pouvions plus nous rendormir, et, depuis, nous sommes restés sur pied. Si jamais nous devenons un peuple, M. Thiers peut bien dire qu’il n’y a pas nui, et l’histoire allemande lui tiendra compte de ce mérite. » Ces lignes étaient imprimées en 1854. Seize ans plus tard, l’événement donnait raison à Henri Heine. C’était Sedan. |
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que nous ne pouvions plus nous rendormir, et, depuis, nous |
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sommes restés sur pied. Si jamais nous devenons un peuple, |
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M. Thiers peut bien dire qu’il n’y a pas nui, et l’histoire allemande |
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lui tiendra compte de ce mérite. » Ces lignes étaient |
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imprimées en 1854. Seize ans plus tard, l’événement donnait |
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raison à Henri Heine. C’était Sedan. |
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Cependant, en France non plus, l’alarme de 1840 ne fut pas perdue pour tout le monde. Un des complices de « l’immorale et funeste coalition » comprit l’étendue de sa faute. Il l’a même, par la suite, reconnue publiquement. C’était Guizot. Se séparant de Thiers et des parlementaires, renonçant à la basse politique des partis, Guizot devait dès lors travailler avec Louis-Philippe à réparer le mal qu’il avait fait. Il fut le Molé de la seconde partie du règne. Et il est juste de dire aussi que le duc de Broglie, un des premiers, avait entendu la sévère leçon donnée par l’Europe, renoncé à son intransigeance doctrinaire, aidé le roi à conjurer le péril. |
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Cependant, en France non plus, l’alarme de 1840 ne fut pas |
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perdue pour tout le monde. Un des complices de « l’immorale et |
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funeste coalition » comprit l’étendue de sa faute. Il l’a même, par |
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la suite, reconnue publiquement. C’était Guizot. Se séparant de |
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Thiers et des parlementaires, renonçant à la basse politique des |
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réparer le mal qu’il avait fait. Il fut le Molé de la seconde partie du |
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règne. Et il est juste de dire aussi que le duc de Broglie, un des premiers, |
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avait entendu la sévère leçon donnée par l’Europe, renoncé |
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à son intransigeance doctrinaire, aidé le roi à conjurer le péril. |
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Tout était à refaire pour rendre à la France sa véritable politique nationale, la politique de sa sécurité et de ses intérêts. Grâce à Louis-Philippe encore, aidé des collaborateurs nouveaux que l’expérience avait formés, les fils rompus furent renoués avec patience et avec art. On rechercha d’abord l’alliance des temps de crise, celle qui garantit la paix, l’alliance anglaise. Ce fut la première Entente cordiale. Il est vrai qu’elle fut ébranlée par les mariages espagnols, brillante rentrée dans la politique bourbonienne. Puis un accord fut conclu avec Metternich afin de prévenir les troubles et les révolutions qui s’annonçaient dans l’Europe centrale et qui menaçaient la France autant et au même titre que l’Autriche. |
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Tout était à refaire pour rendre à la France sa véritable politique |
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nationale, la politique de sa sécurité et de ses intérêts. |
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Grâce à Louis-Philippe encore, aidé des collaborateurs nouveaux |
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que l’expérience avait formés, les fils rompus furent renoués |
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avec patience et avec art. On rechercha d’abord l’alliance des |
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temps de crise, celle qui garantit la paix, l’alliance anglaise. Ce |
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l’Europe centrale et qui menaçaient la France autant et au |
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même titre que l’Autriche. |
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On a quelquefois objecté à ceux qui blâment la politique du |
On a quelquefois objecté à ceux qui blâment la politique du Second Empire et le système des nationalités : Qui vous donne le droit de dire que le cours de l’histoire pouvait changer ? Quels moyens possédait-on de s’opposer à la formation de l’unité allemande ? |
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Second Empire et le système des nationalités : Qui vous donne le |
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droit de dire que le cours de l’histoire pouvait changer ? Quels |
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moyens possédait-on de s’opposer à la formation de l’unité |
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allemande ? |