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L’AVIATEUR INCONNU

semble que dans la circonstance présente, mon avis per­sonnel a une certaine valeur.

— Nul ne le conteste, repartit Bergemont cadet, mais, ma chère, tu conviendras que nous sommes en droit de témoi­gner de la surprise.

— Incontestablement, affirma l’Anglaise. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que le problème de l’Aviateur inconnu s’est présenté à vous d’une façon hermétique jusqu’au jour où je l’ai résolu.

— Résolu ! résolu ! interrompit Félix Bergemont. Nous avons eu cette nuit la preuve du contraire !

— Pardon ! pardon ! n’anticipons pas ! je le répète, je vous ai apporté la solution du problème de l’Aviateur inconnu et jusqu’à nouvel ordre je la tiens pour définitive. De ce problème, un autre semble jaillir ! je vais l’étudier, je le retournerai en tous sens et j’en viendrai à bout, c’est certain. En attendant je ne vois pas la nécessité de mettre M. Vernal en cause et surtout de l’accuser, attendu qu’il est peut-être lui-même la première dupe.

Malgré l’assurance que montra Flossie en formulant cette déclaration, son beau-frère ne se tenait pas pour battu. Il essaya derechef de prendre l’offensive. Mais alors, ce fut sa fille qui le rabroua :

— Ah ! non ! je t’en prie, papa. Ne te lance pas à corps perdu dans les idées préconçues. Tu accuses Jean-Louis sans avoir une preuve sérieuse de sa culpabilité.

— Comment pas de preuves ! s’exclama Félix Bergemont.

— Mais non, reprit Flossie, nous sommes exactement dans la même situation qu’auparavant : nous ignorons d’où vient cette manifestation. Eh bien !… il faut chercher, s’enquérir et surtout réfléchir. Inutile de parler en pure perte.

Mais lorsqu’elle eut regagné sa chambre, promptement rejointe par Elvire, elle se montra beaucoup moins affir­mative. Ainsi qu’elle l’expliqua tout de suite à la jeune fille, son dessein avait été de dissiper l’orage qui déjà menaçait… À vrai dire, la pancarte jetée par le nouvel Aviateur inconnu lui causait quelque désarroi.

— Je n’y comprends rien, avoua-t-elle, je suis toute disposée à croire que ton fiancé a été absolument véridique, j’ai, de mes yeux, constaté qu’il était sur le point de partir en avion quand je l’ai déniché à Buchy, j’ai moi-même