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règne un cordon blanc de trachées, desséchées, allant d’un orifice stigmatique à l’autre.

Vient après la pseudo-chrysalide, cornée, d’un roux jujube, cylindrique, conoïde aux deux bouts, légèrement convexe à la face dorsale et concave à la face ventrale. Elle est couverte de fines ponctuations saillantes, étoilées, très serrées, exigeant une loupe pour être aperçues. Sa longueur est de 1 centimètre, et sa largeur de 4 millimètres. On y distingue un gros bouton céphalique, où vaguement se dessine la bouche ; trois paires de petits points brunâtres et un peu brillants, vestiges à peine sensibles des pattes ; sur chaque flanc une rangée de huit points noirs, qui sont les orifices stigmatiques. Le premier point est isolé, en avant ; les sept autres, séparés du premier par un intervalle vide, forment une rangée continue. Enfin, à l’extrémité opposée est une petite fossette, indice du pore anal.

Des six pseudo-chrysalides qu’un heureux hasard a mises à ma disposition, quatre étaient mortes ; les deux autres m’ont fourni le Zonitis mutica. Ainsi s’est trouvée justifiée ma prévision qui tout d’abord, l’analogie me guidant, m’a fait rapporter ces curieuses organisations au genre Zonitis. Le parasite méloïde des Osmies est donc connu. Restent à connaître la larve primaire, qui se fait transporter par l’Osmie dans la cellule pleine de miel, et la troisième larve, celle qui, à un certain moment, doit se trouver incluse dans la pseudo-chrysalide, larve à laquelle succédera la nymphe.

Résumons les métamorphoses étranges dont je viens de tracer une esquisse. Toute larve, avant d’atteindre l’état de nymphe, éprouve, chez les coléoptères, des