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nous avons déjà reconnue dans la larve qui a précédé la pseudo-chrysalide.

En comparant les pseudo-chrysalides des Méloés et des Sitaris, on remarque entre elles une ressemblance des plus frappantes. C’est dans l’une et l’autre la même structure jusque dans les moindres détails. Ce sont des deux parts les mêmes masques céphaliques, les mêmes tubercules occupant la place des pattes, la même distribution et le même nombre de stigmates, enfin la même couleur, la même rigidité des téguments. Les seules différences consistent dans l’aspect général, qui n’est pas le même dans les deux pseudo-chrysalides, et dans l’enveloppe que leur forme la dépouille de la précédente larve. Chez les Sitaris, en effet, cette dépouille constitue un sac sans issue, une outre, enveloppant de toutes parts la pseudo-chrysalide ; chez les Méloés, elle est au contraire fendue sur le dos, refoulée en arrière, et, par suite, elle ne revêt qu’à demi la pseudo-chrysalide.

L’autopsie de la seule pseudo-chrysalide qui fût en ma possession m’a démontré que, pareillement à ce qui se passe chez les Sitaris, aucun changement n’a lieu dans l’organisation des viscères, malgré les profondes transformations qui se passent à l’extérieur. Au milieu d’innombrables sachets adipeux, se trouve enfouie une maigre cordelette où l’on reconnaît aisément les caractères essentiels de l’appareil digestif, tant de la précédente larve que de l’insecte parfait. Quand à la moelle abdominale, elle est formée, comme dans la larve, de huit ganglions. Dans l’insecte parfait, elle n’en comprend plus que quatre.

Je ne saurais dire positivement combien de temps