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est cependant susceptible de donner un pain rude et de qualité inférieure, mais nourrissant et sain, et qui s'améliore beaucoup par le mélange du seigle ou du froment.—Ou mange aussi l'orge à l'état de ''gruau'' ou d’''orge mondé''. Dans ce dernier état, sous une forme analogue à celle du riz, et associée à de la viande, elle est fréquemment utilisée dans les fermes allemandes pour la nourriture de la famille. — Le ''grain d'orge'' est diversement employé dans ''l'art de la distillerie''. — ''En médecine'', on le considère comme rafraîchissant; — enfin, personne n'ignore l'usage considérable qu'on en fait, dans une grande partie de l'Europe, ''pour la fabrication de la bière''.
CHAt. là». DE L’ORGE,

est cependant susceptible de donner un pain
Nous verrons ailleurs avec détail que cette même graminée donne un ''excellent fourrage vert''. — ''Sa paille'', quoiqu'il y ait beaucoup de diversité dans l'opinion des écrivains et des cultivateurs, sur la valeur nutritive qu'on doit lui attribuer, diversité qui peut être due autant au choix des variétés qu'à la nature du terrain ; sa paille, disons-nous, si on s'en rapporte aux analyses chimiques, est Cependant supérieure à celles du froment et du seigle, ''comme fourrage sec''. — L'orge en grain est tort souvent substituée, dans le Midi surtout, à l'avoine, ''pour la nourriture des chevaux.'' — Trempée, et encore mieux moulue ou simplement écrasée entre deux cylindres, et déjà en état de fermentation, ''elle augmente considérablement le lait des vaches, engraisse rapidement les bœufs, les cochons, les volailles'', etc.
rude et de qualité inférieure, mais nourrissaut

et sain, et qui s’améliore beaucoup par le
{{p|15 : 3 : 1|}}{{T5|§ {{rom-maj|i}}{{e|er}}. — Espèces et variétés (1).}}
mélange duseifiie oudufroment.— Ou mange

aussi 1 ori ;e à l’état de ^uau ou d’orbe mondé.
Dans le froment, les épillets, solitaires sur chaque dent de l'axe, sont alternés sur deux côtés opposés. Dans l'orge, ils sont ternés sur chaque dent; les deux latéraux sont souvent mâles et pédicellés; celui du milieu, sessile et hermaphrodite. Cependant, ce dernier caractère. très-ordinaire dans les espèces sauvages, l'est beaucoup moins pour les espèces cultivées. Il en est dont toutes les fleurs sont même constamment hermaphrodites.— Les glumes sont à deux valves, qui forment une sorte d'involucre à six feuilles; — chaque glume renferme une seule balle a deux valves.
Dans ce dernier état, sous une forme

analogue à celle du riz, et associée à de la
{{c|A. ''Orge carrée'' (2); — ''Orge commune'' de De Candolle (''Hordeum vulgare'', Lin.).}}
viande, elle est fréquemment utilisée dans les

fer es allemandes pour la nourriture de la
L'orge carrée a presque toujours toutes ses fleurs hermaphrodites et munies de barbes longues et droites. — Des 6 rangées de fleurs, 4 sont plus proéminentes que les autres, et donnent ainsi à l'épi une forme à peu près quadrangulaire.
famille. — Le s^rain d’orge est diversement

employé dans l’art de la distillerie. — En médecine,
1. ''Escourgeon, scourgeon'' (en Flandre); — ''Orge d'hiver'';—- O.carrée d'hiver (''Hordeum vulgare hybernum'') (''fig''.552).— C'est l'orge hivernale par excellence. Elle est très-estimée et fort cultivée dans le nord de la France, où on la regarde comme la meilleure pour la bière, et la plus productive de ses congénères. Semée avant l'hiver, elle mûrit la première de tous nos autres grains.—Si on la semait au printemps, elle pourrait parfois réussir; mais une telle pratique serait d'autant moins avantageuse dans les circonstances ordinaires,qu'elle ne monterait pas du tout si le printemps était sec.
on le considère comme rafraîchissant ;

— eulin, persoime n’ignore l’usage considérable
2. ''Orge carrée de printemps;'' — ''petite Orge''; ''Escourgeon de printemps'' (''H. vulgare œstivum). — Cette variété, très-répandue dans le nord de l'Allemagne, est fort peu cultivée en France. Elle est cependant hâtive, passe pour s’accommoder mieux qu'aucune autre des terrains médiocres, et peut être semée avec chances de succès jusqu'à la fin de mai.
qu’on en fait, dans une grande parlie

de l’Europe, pour la fabrication de la
3. ''Orge noire'' (''H. vulgare nigrum'').— Celle-ci diffère des autres, autant par sa manière de végéter que par la couleur de son grain. Quelque bien évidemment de printemps, puisque, semée en automne, elle ne réussit pas, du moins sous le climat de Paris, si on la met en terre plus tard que la fin de mars, elle ne monte pas toujours. Dans ce cas, elle devient quelquefois bisannuelle: ses touffes se conservent vertes, passent l'hiver beaucoup mieux que si elles n'avaient commencé à se développer qu'en automne, et fructifient abondamment l'année suivante. Une telle disposition pourrait la rendre doublement avantageuse, comme fourrage la 1{{e|re}} année, et comme récolte à grain la 2{{e|e}}. Quand elle monte bien, son produit est très-considérable.
, bière.

Nous verrons ailleurs avec détail que cette
4. ''Orge céleste''— ''Orge carrée nue'' ; — ''petite Orge nue'' (''H. vulgare nudum''; — ''H. cœleste'', L.). — L'orge céleste est regardée comme une des plus productives, mais sous la condition, plus rigoureuse pour elle que pour toutes les autres, d'un bon terrain. On a pu remarquer avec {{sc|Thaer}} qu'elle talle infiniment plus, quoique sur un même sol, et quoique les plantes soient à une même distance. — La paille est plus longue et de qualité supérieure. — Les
même graminée donne un excellent foui-rage
vert. — Sa paille, quoiqu’il y ait beaucoup de
diersité dans l’opinion des écrivains et des
cultivateurs, sur la valeur nutritive qu’on
doit lui attribuer, diversité qui peut être due
autant au choix des variétés qu’à la nature
du terrain ; sa paille, disons-nous, si on s’en
rapporte aux analyses chimiques, est cepentlaut
supérieure à celles du froment et du seigle,
comme Jourrage sec. — L’orge en grain est
tort souvent substituée, dans le Midi surtout,
à l’avoine, pour la nourriture des chevaux.
— Trempée, et encore mieux moulue
ou simplement écrasée entre deux cylindres,
et déjà en état de fermentation, elle augmente
considérablement le lait des vaches, engraisse
rapidement les bœufs, les cochons, les volailles,
etc.
§1". — Espèces et variétés (1).
Dans le froment, les épillets, solitaires sur
chaque dent de l’axe, sont alternés sur deux
côtés opposés. Dans l’orge, ils sont ternes sur
chaque dent ; les deux latéraux sont souvent
maies et pédicellés ; celui du milieu, sessile
et herinaphrodile. Cependant, ce dernier caractère,
très-ordinaire dans les espèces sauvages,
l’est beaucoup moins pour les espèces
cultivées. Il en est dont toutes les fleurs sont
même constamment hermaphrodites. — Les
glumes sont à deux valves, qui forment une
sorte d’involucre à six feuilles ; — chaque
glume renferme une seule balle à deux valves.
A. Orge carrée (2) ; — Orge commune de De
CandoUe {Hordeum vulgare. Lin.).
L’orge carrée a presque toujours toutes ses
fleurs hernia[)hrodites et munies de barbes
longiiesetdroiles. —Des 6 rangées de Heurs,
4 sont plus proéminentes que les autres, et
donnent ainsi à l’épi une forme à peu près
quadrangulaire.
1. Escourgeon, scourgeon (en Flandre) ; —
Orge d’hii^er ; — O.carrée d hiver {Hordeum vulgare
hyhernum) { fîg.ôb’2). — C’est l’orge hivernale
par excellence. Elle est très-estimée et
fort cultivée dans le
nord de la France, où
on la reiïarde comme
la meilleure pour la
bière, et la plus productive
de ses congénères.
Semée avant
l’hiver, elle mûi-it la
première de tous nos
autres grains. — Si on
la semait au printemps,
elle pourrait
parfois réussir ; mais
une telle pratique serait
d’autant moins
avantageuse dans les
circonstances ordinaires,
qu’elle ne monterait
pas du tout
si le printemps était
sec.
2. Orge carrée de
printemps ; — petite
Orge ; Escourgeon de
printemps [H. vulgare
œstivum). — Cette variété,
très -répandue
dans le nord de l’Allemagne,
est fort peu
cultivée en France.
Elle est cependant hâtive,
passe pour s’accommoder
mieux
qu’aucune autre des
terrains médiocres, et
peut être semée avec
chances de succès jusqu’à la fin de mai.
3 Orge noire {H. vulgare nigrum).-— Celle-ci
I diffère des autres, autant par sa manière
de végéter que par la couleur de son grain.
Quoique bien évidemment de printemps
puisque, semée en automne, elle ne réussit
pas, du moins sous le climat de Paris, si on
la met en terre plus tard que la fin de mars,
elle ne monte pas toujours. Dans ce cas, elle
devient quelquefois bisannuelle : ses touffes
se conservent vertes, passent l’hiver beaucoup
mieux que si elles n’avaient commencé
à se développer qu’en automne, et fructifient
abondammentraunée suivante. Une telle disposition
pourrait la rendre doublement avantageuse,
comme fourrage la V^ année, et
comme récolte à grain la 2^-. Quand elle
monte bien, son produit est très-considérable.
4. Orge céleste ;— Orge carrée nue ; —petite
Orge nue {H. vulgare nudum ; — H. cœleste, L.).
— L’orge céleste est regardée comme une des
plus productives, mais sous lacoudition, plus
rigoureuse pour elle que pour toutes les autres,
d’un bon terrain. On a pu remarquer
avec THAERqu’elie talle infiniment plus, quoique
sur un même sol, et quoique les plantes
soient à une même distance. — La paille est
plus longue et de qualité supérieure. — Les
(1) Ce paragraphe est en grande partie extrait d’un Mémoire, encore inédit, sur les orges, par M Vilmorin.
O L. T.
pèce a réellement 6 rangs rapprochés ; mais comme c’est l’un des plus en usage, nous avons mieux
aimé le conserver que d’en créer un nouveau. Vilm.