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aient déposé trois à cinq grains de blé….. Comme les planteurs et les enfans arrivent ensemble à chaque bout, ils s'empressent de déplacer les cordes et de les replacer à la distance de 9 pouces que les lignes doivent toujours conserver entre elles. 0n commence la plantation par un des bouts, et l’on travaille en avançant dans le champ, afin de piétiner l'ouvrage qu'on laisse derriere soi. — Un hersage suffit alors : on pourrait même s'en dispenser si la terre se prête bien au piétinement, et si l'on voyait les trous bien bouchés.
mu r. 1.3".


''D'après ce procédé'', selon {{sc|M. Devrède}}, l'ensemencement d'un hectare coûte 13 fr. 05 c., tandis que, d'après la méthode ordinaire, il ne revient qu'a 1 fr. 08 c. dans les mêmes circonstances; mais, d'un autre côté, ce même hectare, au lieu de recevoir 1 hectolitre 1/5 de blé, n'en reçoit que 36 litres, et cependant, au lieu de 26 hectolitres 10 litres de produit moyen, il donne 39 hectolitres 1.3 litres. — L'auteur ne parle pas des produits en paille.
aient déposé trois à cinq grains de blé..."
Comme les planteurs et les enfans arrivent
ensemble à chaque bout. ils s’empressent de
déplacer les cordes et de les replacer à la
distance de 9 pouces que les lignes doivent
toujours conserver entre elles.0n commence
la plantation par un des bouts, et l‘on tra—
vaille en avançant dans le champ. afin de
piétiner l'ouvrage qu’on laisse derriere soi.
— Un hersage suffit alors : on pourrait
même s’en dispenser si la terre se prête bien
au piétinement, et si l’on voyait les trous
bien bouchés. »


Certes, sans nier de semblables résultats, nous sommes loin de croire qu'on en obtiendrait partout d’analogues ou même d’approchans; mais, nous n’en tirons pas moins une induction de plus en faveur des semis en lignes, et nous concluons, comme nous avons commencé, en recommandant aux cultivateurs, non de changer immédiatement leurs méthodes, mais, lorsqu‘ils en auront la possibilité, de les comparer à une autre pratique qu'il serait injuste de rejeter sans examen attentif, et maladroit de ne pas adopter partout où elle offrirait un avantage bien constaté. — Nous ne pouvons terminer plus utilement ce § qu'en citant encore {{sc|M. Tessier}}, et en faisant connaître le résultat des expériences faites par lui à Rambouillet. — «  L'ensemencement au plantoir , dit-il, a de l'avantage sur celui a la volée lorsque le blé est cher, dans un pays où les bras sont nombreux et les salaires à bon marché.... En calculant a quel prix doivent être le froment et la main-d'œuvre pour qu'il y ait compensation dans l'une et l'autre méthode, j'ai trouvé qu'en supposant le prix de la main-d'oeuvre constamment le même, l'avantage qu'il y a d'ensemencer au plantoir cesse lorsque le froment est à 13 fr. 74 c. l'hectolitre, ou il devient zéro : alors commence l'avantage pour l'ensemencement à la volée. J'observe d’ailleurs que, comme le profit de l'ensemencement au plantoir est en raison inverse de l'ensemencement à la volée, et qu'en prenant 13 fr. 74 c. pour le prix où l'une des méthodes n'a aucun avantage sur l'autre, il est clair que l'augmentation ou la diminution de l'avantage ou du désavantage suivra, à partir de ce point, la progression croissante ou décroissante des nombres naturels t. 2, 3, 4, etc. — Pareillement, supposant le prix du froment toujours le même, et celui de la main-d'œuvre variable, l’avantage en faveur de la méthode au plantoir cesse lorsque la journée d'homme est à 2 fr. 23 c., et celle d’enfant à 75 c. -— On voit que l'avantage de l'une ou de l'autre méthode dépend absolument des différentes variations que peuvent subir et le prix de la main-d'œuvre et celui du froment ; que, quant à celui-ci, il n'est guère possible qu'il tombe a un prix assez modique (13 fr. 74 c.) pour faire perdre entièrement à l’ensemencement au plantoir son bénéfice ; qu'il n'en est pas de même du prix de la main-d'œuvre, qui, dans beau- eoup d'endroits, peut être porté a 2 fr. 25 c. pour homme et 75 c. pour enfant.…» (''Nouv. Cours d'agric.'' 1822.)
D’après ce procédé, selon M. DEVRÈDE,
l'ensemencrment d’un hectare coûte l3 fr.
05 c., tandis que, d'après la méthode ordi—
naire, il ne revient qu'a 1 fr. 08 c. dans les
mêmes circonstances; mais, d'un autre côté,
ce même hectare, au lieu de recevoir t hec-
tolitre 1 .3 de blé, n’en reçoit que 36 litres ,et
cependant, au lieu de 26 hectolitres 10 litres
de produit moyen, il donne 39 hectolitres 1.3
litres. — L’auteur ne parle pas des produits
en paille.


{{ancre|1 : 15 : 9|{{T6|§ {{rom-maj|ix}}. — Des soins d‘entretien des fromens.}}}}
Certes, sans nier de semblables résultats,
nous sonunes loin de croire qu'on en obtien—
drait partout d‘analogues ou même d‘appro—
chans; mais, nous n‘en tirons pasmoins une
induction de plus en faveur des semis en li-
gnes, et nous concluons, comme nous avons
commencé, en recommandant aux culti-
vateurs, non de changer immédiatement
leurs méthodes, mais, lorsqu‘ils en auront
la possibilité, de les comparer à une autre
pratique qu’il serait injuste de rejeter sans
examen attentif, et maladroit de ne pas ad0p—
ter partout où elle offrirait un avantage bien
constaté. — Nous ne pouvons terminer plus
utilement ce S qu’en citant encore M. TES-
suan, et en faisant connaître le résultat des
expériences faites par lui à Rambouillet. —
n L’ensemencement au plantoir, dit-il, a de
l'avantage sur celui a la volée lorsque le blé
est cher, dans un pays où les bras sont nom-
breux et les salairesa bon marché.... En cal-
culant a uel prix doivent être le froment et
la main- ’œuvre pour qu'il y ait compensa-
tion dans l’une et l’autre méthode, j’ai trouvé
qu’en supposant le prix de la main-d’oeuvre
constamment le même, l’avantage qu’il y a
d’ensemencer au plantoir cesse lorsque le
froment est à 13 fr. 74 c. l’hectolitre, ou il
devient zéro : alors commence l’avantage
pour l'ensemencement à la volée. J'observe
d‘ailleurs que, comme le profit de l’ensemen-
cement au plautoir est en raison inverse de
l'ensrmencement à la volée, et qu’en pre-
nanl t3 fr. 7-! c. pour le prix où l'une. des
méthodes n'a aueun avantage sur l'autre, il
est clair que l'augmentation ou la diminution
de l'avantage ou du désavantage suivra, à
partir de ce point, la progression croissante
ou décroissante des nombres naturels t. 2, 3,
4, etc. — l’areillement, supposant le prix du
froment toujours le même, et celui de la
main-d'œuvre variable, l‘avantage en faveur
de la méthode au plautoir cesse lorsque la
journée d'homme est à 2 fr. 2.3 c., et celle
d‘enfant a 75 c. -— On voit que l’avantage de
l’une ou de l’autre méthode dépend absolu—
ment des différentes variations que peuvent
subir et le prix de la main-d’œuvre et celui


''Les soins que l'on donne fromens pendant leur végétation'' varient autant selon les coutumes locales que selon les véritables besoins de leur culture. En résumé, les principaux sont : des roulages, — des sarclages, —— des hersages — et des binages.
DES FROMENS.


''Les roulages'' ne sont qu'accidentellement nécessaires. Sur les terres légères, un peu humides, tourbeuses, calcaires ou crayeuses, lorsqu'elles ont été soulevées par l'effet des gelées, et qu'il s'est formé à leur surface un boursoufflement qui met à nu une partie des racines, ces sortes d’opérations produisent un très-bon effet. En pareil cas, l'action d'un rouleau dont la pesanteur est proportionnée à la porosité du sol, peut sauver un champ de céréales d'une destruction presque totale. — Dans quelques parties de la Normandie, il est curieux de voir, sur des sols de cette nature, aussitôt que la saison le permet, les hommes, les animaux et même les voitures diverses qui composent le matériel de chaque ferme, parcourir en tous sens les champs de céréales, pour empêcher les désastreux effets du déchaussement. — C'est ici le lieu de rappeler que le parcage des moutons, en tant qu'il suit immédiatement les semailles, est, en pareil cas, une excellente pratique.
38!


''Les sarclages'' (''voy.'' pag. 232 et suivantes), dont chacun connait l'importance et le but, quoique le manque de bras, ou, d'autres fois, l’incurie de certains cultivateurs les fasse négliger et même entièrement supprimer dans quelques lieux, sont cependant d'un usage plus général que les roulages. Sur les sols légers, ils produisent aussi, par le piétinement des femmes et des enfans chargés de les exécuter, une sorte de plombage fort utile.— Sur les terres argileuses ils pourraient avoir des résultats fâcheux, si on les entreprenait à contre-temps. Il faut donc soigneusement choisir le moment où la couche labourable n'est ni assez durcie pour entraver l'arrache ment des mauvaises herbes, ni assez humide pour se comprimer sous les pieds des travailleurs. Il faut aussi avoir égard, avant de sarcler, à l'état de croissance des touffes de blés. Si on commençait avant qu'elles couvrissent suffisamment le sol, il pourrait arriver que beaucoup de plantes nuisibles prissent de nouveau le dessus. Si on tardait jusqu'au moment où les tiges granifères se développent, on courrait le risque de nuire au succès futur de la récolte. —— C'est ordinairement, pour nos régions du centre, dans le courant d'avril qu'on rencontre l'époque la plus favorable; néanmoins, si, à cette même époque, au lieu d'''arracher'' les chardons, soit à la main, soit à l'aide de l'espèce de pince décrite et figurée page 233, on cherchait à les couper avec le
du froment; que, quant à celui-ci,_il n’est
guère possible qu'il tombe a un prix assez
modique (13 fr. 74 c.) pour faire perdre
entièrement a l‘ensemencement au plantonr
son bénéfice; qu’il n’en est pas de même du
prix de la main-d’œuvre, qui, dans beau-
eoup d’endroits, peut être porté a 2 fr.
25 c. pour homme et 75 c. pour enfant.... r
(Noue. Cours d’agric. 1822.)

S 1x._ Des soins d‘entretien des fromens.

Les soins que l'on dorme (111.7: fromens
pendant leur végétation varient autant selon
les coutumes locales que selon les véritables
besoins de leur culture. En résumé, les prin-
cipaux sont : des roulages, — des sarclages,
—— des hersages — et des binages.

Les roulages ne sont qu’accidentellement
nécessaires. Sur les terres légères, un peu hu-
mides, tourbeus’es, calcaires ou crayeuses,
lorsqu’elles ont été soulevées par l’effet des

elées, et qu'il s’est formé à leur surface un
ñoursoufflement qui met a nu une partie des
racines, ces sortes d‘opérations produisent
un très-bon effet. En pareil cas, l’action d’un
rouleau dont la pesanteur est proportionnée
à la porosité du sol,peut sauver un champ de
céréales d’une destruction presque totale. —
Dans quelques parties de la Normandie, il est
curieux de voir, sur des sols de cette nature,
aussitôt que la saison le permet, les hommes,
les animaux et même les voitures diverses
qui composent le matériel de chaque ferme,
parcourir en tous sens les champs de céréa-
les, pour empêcher les désastreux effets du
déchaussement. — C’est iei le lieu dc rappe-
ler que le parcage des moutons, en tant qu’il
suit unmédiatement les semailles, est, en pa—
reil cas, une excellente pratique.

Les .mrclages (voy. pag. 232 et suivantes),
dont chacun comnait l’importance et le but,
( uoique le manque de bras, ou,d'autres fois,
l incurte de certains cultivateurs les fasse né-
gliger et même entièrement supprimer dans
quelques lieux, sont cependant d'un usage
plus général que les roulages. Sur les sols lé—
gers, ils produisent aussi, par le piétinement
des femmes et des enfans chargés de les exé .
enter, une sorte de plombage fort utile.— Sur
les terres argileuses ils pourraient avoir des
résultats facheux, si on les cntreprenait à
contre—temps. Il faut donc Soigncusemcnt
choisir le moment où la couche labourablc
n'est ni assez durcie )our entraver l'arrache-
ment des mauvaises 1erbes, ni assez humide
pour se comprimer sous les pieds des travail-
leurs. Il faut aussi avoir égard, avant de sar—
cler, à l’état de croissance des touffes de blés.
Si on eommencait avant qu’elles couvris-
sent suffisamment lesol,il pourrait arriverque
beaucoup de. plantes nuisibles prissent de
nouveau le. dessus. Si on lardait jusqu’au mo-
ment oiv les tiges graniferes se développent,
on courrait le risque de nuir ‘ au succès futur
de la récolte. —— (l’est ordinairement, pour
nos régions du centre, dans le courant d’avril
qu’on rencoutre l’époque la plus favorable;
néanmoins, si, à cette même. époque, au lieu
d’arme/2er les chardons, soit a. la main, soità
l’aide de l’espèce de pince décrite et figurée
page 233, on cherchait à les couper avec le