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DU TRADUCTEUR FRANÇAIS.

a été séduit par cette espèce d’amour involontaire que nous accordons à un enfant qui a été l’objet de nos soins, et si le prince Pourouravas, dans l’expression poétique de son désespoir, est plus touchant que Sacountalâ dans sa noble résignation. Enfin, malgré les critiques dont ces drames seront l’objet, j’ose croire que le littérateur européen ne pourra s’empêcher d’estimer l’art extraordinaire avec lequel l’auteur du Mritchtchakatî poursuit son intrigue au milieu d’incidens heureusement variés, prépare une catastrophe vraisemblable, et nous intéresse à l’amour d’une courtisane. Il reconnaîtra, dans Mâlati et Mâdhava, l’œuvre d’un poète qui avait une grande connaissance du cœur humain, également habile à peindre le sublime dévouement de l’amitié et les anxiétés d’une passion vertueuse, mystérieusement inspirée, nourrie, protégée par la religion et la tendresse paternelle. L’Outtara Râma tcharitra offrira le tableau de cette noble lutte qui s’établit quelquefois dans le cœur d’un prince, entre l’amour qu’il doit à ses sujets et celui qu’il porte à une épouse chérie, et nous montrera le sacrifice généreux d’un grand roi, préférant son malheur particulier à la dignité de son peuple.