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''(A Séleucus)'' Va-t'en de grâce ! Ou de dessous les cendres de l'infortune les braises de mon ressentiment vont surgir. Si tu étais un homme, tu aurais pitié de moi. ''(Elle sanglote.)''
422 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE


{{sc|César}}. — Retire-toi, Séleucus.
(A Séhticus) Va-t'en de grâce ! Ou de dessous les cen-
dres de l'infortune les braises de mon ressentiment
vont surgir. Si tu étais un homme, tu aurais pitié de
moi. (Elle sanglote.)


<div align="right">''(Séleucus sort.)''</div>
César. — Retire-toi, Séleucus.


{{sc|Cléopatre}}. — Il faut bien qu'on le sache : nous, les plus grands, nous devons répondre pour les fautes des autres, et quand nous succombons c'est d'après le mérite d'autrui qu'on nous juge ; c'est vraiment pitié !
(Séleucus sort.)


{{sc|César}}. — Cléopâtre, nous n'appliquerons notre droit de conquête ni sur ce que vous avez mis en réserve, ni même sur ce que vous avez déclaré. Tout est à vous encore. Disposez-en selon votre plaisir. Persuadez-vous que César n'est pas un commerçant, pour marchander avec vous, sur des objets de commerce. Rassurez-vous, vous n'êtes prisonnière que de vos propres pensées. Chère Reine, délivrez-vous. Quant à nous, notre intention, en ce qui vous concerne, est d'écouter votre conseil. Mangez donc et dormez. Notre sollicitude est celle d'un ami. Sur ce : Adieu !
Cléopatre. — Il faut bien qu'on le sache : nous, les
plus grands, nous devons répondre pour les fautes des
autres, et quand nous succombons c'est d'après le
mérite d'autrui qu'on nous juge ; c'est vraiment pitié !


{{sc|Cléopatre}}. — Mon maître et mon Seigneur !
César. — Cléopatre, nous n'appliquerons notre droit
de conquête ni sur ce que vous avez mis en réserve, ni
même sur ce que vous avez déclaré. Tout est à vous
encore. Disposez-en selon votre plaisir. Persuadez-vous
que César n'est pas un commerçant, pour marchander
avec vous, sur des objets de commerce. Rassurez-vous,
vous n'êtes prisonnière que de vos propres pensées.
Chère Reine, délivrez-vous. Quant à nous, notre
intention, en ce qui vous concerne, est d'écouter votre
conseil. Mangez donc et dormez. Notre sollicitude est
celle d'un ami. Sur ce : Adieu 1


{{sc|César}}. — Ne m'appelez pas ainsi. Adieu.
Cléopatre. — Mon maître et mon Seigneur !


<div align="right">''(César se retire avec sa suite.)''</div>
César. — Ne m'appelez pas ainsi. Adieu.


{{sc|Cléopatre}}. — Il me paie de mots, filles, il me paie de mots, pour me distraire du soin de ma gloire, mais écoute un peu, Charmion. ''(Elle lui parle à voix basse.)''
(César se retire avec sa suite.)


{{sc|Iras}}. — C'en est fait, maîtresse chérie. En route pour les ténèbres, la radieuse journée est finie.
Cléopatre. — Il me paie de mots, filles, il me paie-
de mots, pour me distraire du soin de ma gloire, mais
écoute un peu, Charmion. (^Elle lui parle à voix basse.')


{{sc|Cléopatre}}. — Fais vite, j'ai donné ordre et tout est prêt. Hâte-toi.
Iras. — C'en est fait, maîtresse chérie. En route
pour les ténèbres, la radieuse journée est finie.

Cléopatre. — Fais vite, j'ai donné ordre et tout est
prêt. Hâte-toi.

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