« Le Talon de fer » : différence entre les versions

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==Chapitre 1: Mon Aigle==
LE TALON DE FER
 
I
MON AIGLE
 
 
 
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— Ce qui revient à dire : quand leur manière de penser est inacceptable. Aussi, je vous le dis en toute sincérité, continuez à prêcher et à gagner votre argent, mais, pour l'amour du ciel, laissez la classe ouvrière tranquille. Vous n'avez rien de commun avec elle, vous appartenez au camp ennemi. Vos mains sont blanches parce que d'autres travaillent pour vous. Vos estomacs sont gavés et vos ventres ronds. (Ici le Dr Ballingford fit une légère grimace et tout le monde regarda sa corpulence prodigieuse. On disait que depuis des années il n'avait pas vu ses pieds.) Et vos esprits sont bourrés d'un mortier de doctrines qui sert à cimenter les arcs-boutants de l'ordre établi. Vous êtes des mercenaires, sincères, je vous l'accorde, mais au même titre que l'étaient les hommes de la Garde suisse sous l'ancienne monarchie française. Soyez fidèles à ceux qui vous donnent le pain et le sel, et la solde : soutenez de vos prédications les intérêts de vos employeurs. Mais ne descendez pas vers la classe ouvrière pour vous offrir en qualité de faux guides. Vous ne sauriez vivre honnêtement dans les deux camps à la fois. La classe ouvrière s'est passée de vous. Croyez-moi, elle continuera à s'en passer. Et, en outre, elle s'en tirera mieux sans vous qu'avec vous.
 
==Chapitre 2: Les défis==
II
LES DÉFIS
 
 
 
 
 
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Et voilà comment l'évêque et moi nous acceptâmes les défis d'Ernest. Mes deux visiteurs s'en allèrent ensemble, me laissant toute froissée de l'injustice infligée à ma caste et à moi-même. Ce garçon-là était une brute. Je le haïssais à cet instant, et je me consolai à la pensée que sa conduite était tout ce qu'on pouvait attendre d'un homme de la classe ouvrière.
 
==Chapitre 3: Le bras de Jackson==
III
LE BRAS DE JACKSON
 
 
 
 
 
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— Oh ! à propos, puisque vous êtes en train de ruiner votre propre tranquillité d'esprit pendant que j’en fais autant à l’évêque, vous pouvez aller voir mesdames Wickson et Pertonwaithe. Vous savez que leurs maris sont les deux principaux actionnaires de la filature. Comme tout le reste de l'humanité, ces deux femmes sont attachées à la machine, mais attachées de telle façon qu'elles siègent tout à fait au sommet.
 
==Chapitre 4: Les Esclaves de la Machine==
IV
LES ESCLAVES DE LA MACHINE
 
 
 
 
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Et elles étaient sincères, ces deux femmes ! La double conviction de leur supériorité de classe et de leur éminence personnelle leur montait à la tête et les enivrait. Elles trouvaient dans leur morale de caste des sanctions pour tous les actes qu'elles accomplissaient. Une fois remontée en voiture à la porte du splendide hôtel de Mme Pertonwaithe, je me retournai pour le contempler, et je me souvins de l'expression d'Ernest disant que ces femmes aussi étaient attachées à la machine, mais de telle façon qu'elles siégeaient tout à fait au sommet.
 
==Chapitre 5: Les Philomathes==
V
LES PHILOMATHES
 
 
 
 
 
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«Votre père étant membre du club Philomathique, vous y avez vos entrées. Venez à la séance de mardi soir. Je vous promets que vous y passerez un des bons moments de votre vie. Dans vos récentes rencontres avec les maîtres du jour, vous n'avez pas réussi à les émouvoir. Je les secouerai pour vous. Je les ferai grogner comme des loups. Vous vous êtes contentée de mettre en question leur moralité. Tant que leur honnêteté seule est contestée, ils n'en deviennent que plus vaniteux et vous prennent des airs satisfaits et supérieurs. Moi, je menacerai leur sac à monnaie. Cela les ébranlera jusqu'aux racines de leurs natures primitives. Si vous pouvez venir, vous verrez l'homme des cavernes en habit de soirée, grondant et jouant des dents pour défendre son os. Je vous promets un beau charivari et un aperçu édifiant sur la nature de la bête.
» Ils m'ont invité pour me mettre en pièces. L'idée vient de Mlle Brentwood. Elle a eu la maladresse de me le laisser entrevoir en m'invitant. Elle leur a déjà offert ce genre de divertissement. Leur grand plaisir est de tenir devant eux quelque réformateur à l'âme douce et confiante. La vieille demoiselle croit que j'unis l'innocence d’un petit chat au bon naturel et à la stupidité d'une bête à cornes. Je dois avouer que je l'ai encouragée dans cette impression. Après avoir soigneusement tâté le terrain, elle a fini par deviner mon caractère inoffensif. Je recevrai de beaux honoraires, deux cent cinquante dollars, ce qu'ils donneraient pour un radical qui aurait posé sa candidature au poste de gouverneur. En outre, l'habit est de rigueur. De ma vie je ne me suis affublé de la sorte. IIIl faudra que j'en loue un quelque part. Mais je ferais pis pour m’assurer une chance de «posséder» les Philomathes.»
 
De tous les endroits possibles, c'est précisément la maison Pertonwaithe qui fut choisie pour cette réunion. On avait apporté un supplément de chaises dans le grand salon, et il y avait bien deux cents Philomathes assis là pour entendre Ernest. C'étaient vraiment les princes de la bonne société. Je m'amusai à calculer mentalement le total des fortunes qu'ils représentaient : il se chiffrait par centaines de millions. Et leurs propriétaires étaient, non pas de ces riches qui vivent dans l'oisiveté, mais des hommes d'affaires jouant un rôle très actif dans la vie industrielle et politique.
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Et ainsi se termina la soirée des Philomathes.
 
==Chapitre 6: Ébauches Futuristes==
VI
ÉBAUCHES FUTURISTES
 
 
 
 
 
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==Chapitre 7: La Vision de l'Évêque==
 
 
 
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Plusieurs jours après, un bref paragraphe annonça que le prélat était allé en congé pour se remettre d'un excès de travail. Jusqu'ici, Ernest avait raison. Cependant il n'était question ni de fatigue cérébrale, ni même de prostration nerveuse. Je ne soupçonnais guère la voie douloureuse que le dignitaire de l'Église était destiné à parcourir, cette route du jardin des Oliviers au Calvaire, qu'Ernest avait entrevue pour lui.
 
==Chapitre 8: Les Briseurs de Machines==
VIII
LES BRISEURS DE MACHINES
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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— Le projet de loi a été présenté à la Chambre le 30 juillet 1902 par le représentant de l'Ohio. Il a été discuté au galop. Il a été adopté au Sénat le 14 janvier 1903. Et juste sept jours après, la loi a été approuvée par le président des États-Unis.
 
==Chapitre 9: Un Rêve Mathématique==
IX
UN RÊVE MATHÉMATIQUE
 
 
 
 
 
 
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— Je voudrais bien vous voir, vous et les vôtres, acquérir quelques notions d'évolution sociologique, répondit Ernest d'un ton soucieux en lui serrant la main. Cela nous épargnerait bien des difficultés.
 
 
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Rockfeller débuta comme membre du prolétariat et, à force d'épargne et de ruse, réussit à organiser le premier trust parfait, celui qui est connu sous le nom de Standard Oil. Nous ne pouvons nous empêcher de citer une page remarquable de l'histoire de ce temps, pour montrer comment la nécessité, pour la Standard Oil, de replacer ses fonds en excédent, écrasa les petits capitalistes et hâta l'écroulement du système capitaliste. David Graham Phillips était un écrivain radical de cette époque, et cette citation d'un article de lui est empruntée à un numéro du Saturday Evening Post daté du 4 octobre 1902. C’est le seul exemplaire de ce journal qui soit parvenu jusqu'à nous ; mais, d'après sa forme et son contenu, nous devons conclure que c'était un des périodiques populaires à grand tirage :
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« John D. Rockefeller possède des fonds de la Standard Oil pour une valeur de quatre à cinq millions de dollars à la cote du marché. Il a cent millions de dollars dans le Trust de l'acier, presque autant dans un seul réseau des chemins de fer de l'ouest, la moitié autant dans un autre, et ainsi de suite jusqu'à ce que l'esprit se fatigue à cataloguer ses richesses. Son revenu s'élevait l'an dernier à cent millions de dollars environ, — il est douteux que les revenus de tous les Rothschild pris ensemble atteignent une somme supérieure, — et son revenu continue à progresser par sauts et par bonds.»
 
==Chapitre 10: Le Tourbillon==
X
LE TOURBILLON
 
 
 
 
 
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— Alors vous pataugerez dans votre propre sang, — fut la réplique. Je connais cette antienne : je l'ai entendu chanter par la classe moyenne ; et où est maintenant celle-ci avec sa puissance ?
 
==Chapitre 11: La Grande Aventure==
XI
LA GRANDE AVENTURE
 
 
 
 
 
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Et puis nous avions nos instants de tendresse dérobés au travail, — un simple mot, une rapide caresse, un regard d'amour ; et ces instants étaient d'autant plus doux qu'ils étaient plus furtifs. Nous vivions sur les cimes où l'air est vif et pétillant, où l'œuvre s'accomplit pour l'humanité, où ne saurait respirer le sordide égoïsme. Nous aimions l'amour, et pour nous il ne se fardait que des couleurs les plus belles. Et il reste acquis, en définitive, que je n’ai pas failli à ma tâche. J'ai apporté quelque repos à cet être qui peinait tant pour les autres, j'ai donné quelque joie à mon cher mortel aux yeux las !
 
==Chapitre 12: L'évêque==
XII
L'ÉVÊQUE
 
 
 
 
 
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— Le Christ avait ordonné au jeune homme riche de vendre tout ce qu'il possédait, — dit Ernest avec amertume. L'évêque a obéi au commandement et... a été enfermé dans la maison des fous. Les temps sont changés depuis l'époque du Christ. Aujourd'hui, le riche qui donne tout au pauvre est un insensé. Il n'y a pas à discuter là-dessus. C'est le verdict de la société.
 
==Chapitre 13: La Grève Générale==
XIII
LA GRÈVE GÉNÉRALE
 
 
 
 
 
 
 
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— Et le comble de l'absurde, — disait Ernest à ce propos, — c'est que nous sommes réduits à une telle impuissance que ces idiots-là prennent en main nos intérêts. Ils nous ont mis en mesure de vendre davantage à l'étranger, ce qui revient à dire que nous serons obligés de moins consommer chez nous.
 
==Chapitre 14: Le Commencement de le Fin==
XIV
LE COMMENCEMENT DE LA FIN
 
 
 
 
 
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— Chante pour m'endormir — murmura-t-il comme un enfant câlin — j'ai eu une vision, et je voudrais oublier.
 
==Chapitre 15: Les Derniers Jours==
XV
LES DERNIERS JOURS
 
 
 
 
 
 
 
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— Combien avez-vous de fusils ? Savez-vous où trouver du plomb en quantité ? Pour ce qui est de la poudre, croyez-moi, les combinaisons chimiques valent mieux que les mélanges mécaniques.
 
==Chapitre 16: La Fin==
XVI
LA FIN
 
 
 
 
 
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La Révolution prenait un caractère profondément religieux. Nous adorions à son autel, qui était celui de la Liberté. Son divin esprit nous éclairait. Hommes et femmes se consacraient à la Cause et y vouaient leurs nouveau-nés comme jadis au service de Dieu. Nous étions les serviteurs de l'Humanité.
 
==Chapitre 17: La Livrée Écarlate==
XVII
LA LIVRÉE ÉCARLATE
 
 
 
 
 
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A la même époque il y eut encore le cas de Moyer et Haywood, deux chefs travaillistes forts et résolus. L’un était président et l’autre secrétaire de la Fédération occidentale des Mineurs. L'ex-gouverneur de l’Idaho venait d’être assassiné d’une façon mystérieuse. Les socialistes et les mineurs avaient ouvertement attribué ce crime aux propriétaires de mines. Néanmoins, en violation des constitutions nationale et étatiste, et par suite d'une conspiration entre les gouverneurs de l’Idaho et du Colorado, Moyer et Haywood furent enlevés, jetés en prison et accusés de ce meurtre. C'est ce qui provoqua la protestation suivante d'Eugène V. Debs, chef national du socialisme américain: «Les chefs travaillistes qu'on ne peut soudoyer ni intimider, on veut les surprendre et les assassiner. Le seul crime de Moyer et de Haywood, c'est leur fidélité inébranlable à la classe ouvrière. Les capitalistes ont dépouillé notre pays, débauché notre politique, déshonoré notre justice ; ils nous ont foulés aux pieds sous leurs souliers ferrés, et maintenant ils se proposent d’assassiner ceux qui n'ont pas l'abjection de se soumettre à leur brutale domination. Les gouverneurs du Colorado et de l'Idaho ne font qu'exécuter les ordres de leurs maîtres, les ploutocrates. La lutte est engagée entre les travailleurs et la ploutocratie. Celle-ci peut frapper le premier coup violent, mais c’est nous qui frapperons le dernier.»
 
==Chapitre 18: A l'Ombre de la Sonoma==
XVIII
A L'OMBRE DE LA SONOMA
 
 
 
 
 
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Voilà dix-neuf ans maintenant que le refuge choisi par moi a été presque constamment occupé, et dans tout ce temps-là, à part une seule exception, il n'a jamais été découvert par un étranger. Pourtant, il n'était qu'à quatre cents mètres du pavillon de chasse de Wickson, et à quinze cents mètres du village de Glen Ellen. Tous les matins et tous les soirs, j'entendais le train arriver et partir, et je réglais ma montre d'après le sifflet de la briqueterie.
 
XIX
TRANSFORMATION
 
 
 
 
 
==Chapitre 19: Transformation==
 
 
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Encore un revenant de mon ancienne existence, — l'avocat de Jackson. C'était bien le dernier personnage que j'aurais cru revoir, ce Joseph Hurd, et ce fut une étrange rencontre que la nôtre. Deux ans après la Commune de Chicago, un soir, très tard, Ernest et moi arrivâmes ensemble au refuge de Benton Harbour, dans le Michigan, sur la rive du lac opposée à Chicago, juste au moment où venait de se terminer le jugement d'un espion. La sentence de mort avait été prononcée, et l'on emmenait le condamné. A peine nous avait-il aperçus que le malheureux s’arracha aux mains de ses gardiens et se précipita à mes pieds, embrassant mes genoux comme dans un étau et implorant ma pitié dans un accès de délire. Quand il leva vers moi sa figure épouvantée, je reconnus Joseph Hurd. De toutes les choses terribles que j'ai vues, aucune ne m'a troublée comme le spectacle de cette créature affolée demandant grâce. Follement attaché à la vie, il se cramponnait pitoyablement à moi malgré les efforts d'une douzaine de camarades. Et lorsqu'enfin on l'entraîna après lui avoir fait lâché prise, je glissai à terre, évanouie. Il est moins pénible de voir mourir des hommes braves que d'entendre un lâche implorer la vie.
 
==Chapitre 20: Un Oligarque Perdu==
XX
UN OLIGARQUE PERDU
 
 
 
 
 
 
 
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Il y demeura huit mois, au bout desquels il ne voulait plus nous quitter, pour deux raisons. La première est qu'il était tombé amoureux d'Anna Roylston, et la seconde, qu'il était devenu l'un des nôtres. Ce ne fut qu'après s'être bien convaincu de l'inutilité de son amour qu'il se soumit à nos désirs et consentit à retourner chez son père. Bien qu'il ait joué jusqu'à sa mort le rôle d'oligarque, il fut en réalité l'un de nos agents les plus précieux. Mainte et mainte fois, le Talon de Fer fut confondu par l'insuccès de ses plans et de ses opérations contre nous. S'il avait su le nombre de ses membres qui travaillaient pour notre compte, il se serait expliqué ces échecs. Le jeune Wickson ne fléchit jamais dans sa loyauté à la Cause. Sa mort même fut déterminée par cette fidélité au devoir. Pendant la grande tempête de 1927, c'est en assistant à une réunion de nos chefs qu'il contracta la pneumonie dont il mourut.
 
==Chapitre 21: Le Rugissement de la Bête==
XXI
LE RUGISSEMENT DE LA BÊTE
 
 
 
 
 
 
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Ce n'est qu'en janvier 1917 que nous quittâmes le refuge. Tout était prévu. Nous prîmes place immédiatement comme agents provocateurs dans le jeu du Talon de Fer. Je passais pour la sœur d'Ernest. Cette place nous avait été ménagée par les Oligarques et les camarades en autorité dans leur cercle intime; nous étions en possession de tous les papiers nécessaires, et notre passé même se trouvait en règle. Avec l'aide du cercle intime, cela n'était pas si difficile qu'on pourrait le croire, car, dans ce monde d'ombres qu'était le service secret, l'identité restait toujours plus ou moins nébuleuse. Pareils à des fantômes, les agents allaient et venaient, obéissaient à des ordres, accomplissaient des devoirs, suivaient les pistes, faisaient des rapports à des officiers souvent inconnus, ou coopéraient avec d'autres agents qu'ils n'avaient jamais vus et ne devaient jamais revoir.
 
==Chapitre 22: La Commune de Chicago==
XXII
LA COMMUNE DE CHICAGO
 
 
 
 
 
 
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Hartman se contenta de maudire le Talon de Fer, et nous passâmes notre chemin. Nous fûmes plusieurs fois arrêtés par des agents ou des patrouilles, mais les mots de passe nous permirent d'avancer. Il ne tombait plus de bombes des fenêtres, les derniers passants semblaient s'être évanouis, et la tranquillité de notre voisinage immédiat était redevenue plus profonde que jamais. Cependant, le gigantesque chaudron continuait à bouillonner dans le lointain, le bruit de sourdes explosions nous arrivait de tous côtés, et des colonnes de fumée plus nombreuses dressaient plus haut leurs panaches sinistres.
 
==Chapitre 23: La Ruée de l'Abîme==
XXIII
LA RUÉE DE L’ABÎME
 
 
 
 
 
 
 
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Et je ne devais pas revoir Garthwaite avant trois ans ! Au lieu de revenir, il fut transporté dans un hôpital avec une balle dans les poumons et une autre dans la partie charnue du cou.
 
==Chapitre 24: Cauchemar==
XXIV
CAUCHEMAR
 
 
 
 
 
 
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— Des levées d'esclaves pour la reconstruction de la ville, dit Ernest. Tous ceux de Chicago ont été tués.
 
==Chapitre 25: Les Terroristes==
XXV
LES TERRORISTES