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Vous aurez, par le premier courrier, l’éclaircissement des pistoles d’Espagne. La Boulie<ref>LETTRE 35 (inédite, revue sur l’autographe). -- 1. Jean-François de la Boulie, seigneur d’Aigalades, conseiller au parlement de Provence en 1709; il avait épousé en 1712 Hippolyte de Pizany Saint Laurent ; l mourut en 1735 : voyez la lettre du 14 novembre de cette dernière année. II avait un frère, Pierre, chevalier de Saint-Louis, lieutenant-colonel au régiment de Tallard infanterie. Ils tenaient leur noblesse de leur père, Liberal de la Boulie, qui avait acquis un office de secrétaire du Roi en grande chancellerie.</ref> vous remercie de tout son cœur de l’avance que vous avez faite à son frère ; mais moi j’en suis honteuse, et il me semble que je fais un vilain personnage dans cette affaire, et que je suis un peu escroque <ref>2. Mme de Simiane féminise ainsi le mot escroc, au lieu d’employer la forme, usitée de son temps et avant, ''escroqueuse''.</ref> . J’ai écrit à mes gens d’affaires de vous envoyer cette somme par un exprès.
Vous aurez, par le premier courrier, l’éclaircissement des pistoles d’Espagne. La Boulie<ref>LETTRE 35 (inédite, revue sur l’autographe). -- 1. Jean-François de la Boulie, seigneur d’Aigalades, conseiller au parlement de Provence en 1709; il avait épousé en 1712 Hippolyte de Pizany Saint Laurent ; l mourut en 1735 : voyez la lettre du 14 novembre de cette dernière année. II avait un frère, Pierre, chevalier de Saint-Louis, lieutenant-colonel au régiment de Tallard infanterie. Ils tenaient leur noblesse de leur père, Liberal de la Boulie, qui avait acquis un office de secrétaire du Roi en grande chancellerie.</ref> vous remercie de tout son cœur de l’avance que vous avez faite à son frère ; mais moi j’en suis honteuse, et il me semble que je fais un vilain personnage dans cette affaire, et que je suis un peu escroque <ref>2. Mme de Simiane féminise ainsi le mot escroc, au lieu d’employer la forme, usitée de son temps et avant, ''escroqueuse''.</ref> . J’ai écrit à mes gens d’affaires de vous envoyer cette somme par un exprès.

Nous savions le bon mot d’Aymon<ref>3. Etienne–Isidore-Théophile Aymond, porte-manteau ordinaire du Roi, appartenait à une famille originaire de Romans en Dauphiné et anoblie sous Louis XIV. Il imagina une société burlesque appelée le ''Régiment de la calotte'', dont il fut le premier ''général'' (voyez le Journal de Barbier, tomes I, p. 207, et II, p. 23 ; Voltaire, tome XXXVIII, p. 341 de l’édition Beuchot : ''des Satires nommées calottes''). Il était mort le 6 mai précédent (1731). Voyez sur lui l’avant-propos du ''Règlement de la calotte au régiment de la Fère'', composé en 1788 par Napoléon Bonaparte, et publié par M. le baron de Coston, Montélimar, 1863.</ref>, il y a bien longtemps ; il est fort joli.
Nous savions le bon mot d’Aymon<ref>3. Etienne–Isidore-Théophile Aymond, porte-manteau ordinaire du Roi, appartenait à une famille originaire de Romans en Dauphiné et anoblie sous Louis XIV. Il imagina une société burlesque appelée le ''Régiment de la calotte'', dont il fut le premier ''général'' (voyez le Journal de Barbier, tomes I, p. 207, et II, p. 23 ; Voltaire, tome XXXVIII, p. 341 de l’édition Beuchot : ''des Satires nommées calottes''). Il était mort le 6 mai précédent (1731). Voyez sur lui l’avant-propos du ''Règlement de la calotte au régiment de la Fère'', composé en 1788 par Napoléon Bonaparte, et publié par M. le baron de Coston, Montélimar, 1863.</ref>, il y a bien longtemps ; il est fort joli.

On dit comme chose certaine que le roi Jacques4<ref>4. Sans doute Jacques III d’Angleterre, le chevalier de Saint-Georges, qui vint plusieurs fois à Avignon.</ref> sera bientôt à Avignon ; vous le savez sans doute. A tantôt le reste<ref name=p72>5. Toute la suite de la lettre, sauf la dernière phrase : « Tout ceci, etc., » est de la main d’un secrétaire, à qui le premier alinéa</ref>
On dit comme chose certaine que le roi Jacques4<ref>4. Sans doute Jacques III d’Angleterre, le chevalier de Saint-Georges, qui vint plusieurs fois à Avignon.</ref> sera bientôt à Avignon ; vous le savez sans doute. A tantôt le reste<ref name=p72>5. Toute la suite de la lettre, sauf la dernière phrase : « Tout ceci, etc., » est de la main d’un secrétaire, à qui le premier alinéa</ref>