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Il est probable que cet engrais, exploité sous le nom de ''guano'', a beaucoup d’analogie, quant à ses effets et son usage, avec celui des colombiers dont nous venons de parler. Voici ce qu’en ont rapporté MM. {{sc|de Humboldt}} et {{sc|Bonpland}} :
Il est probable que cet engrais, exploité sous le nom de ''guano'', a beaucoup d’analogie, quant à ses effets et son usage, avec celui des colombiers dont nous venons de parler. Voici ce qu’en ont rapporté MM. {{sc|de Humboldt}} et {{sc|Bonpland}} :


« Le ''guano'' se trouve très-abondamment dans la mer du Sud, aux îles de Chinche, près de Pisco ; mais il existe aussi sur les côtes et les ilôts plus méridionaux, à Ilo, Iza et Arica. Les habitans de Chançay, qui font le commerce du guano, vont et viennent des îles de Chinche en 20 jours ; chaque bateau en charge 1,500 à 2,000 pieds cubes. Une vanega vaut à Chançay 14 livres, à Arica 15 1ivres tournois. Il forme des couches de 50 à 60 pi. d’épaisseur, que l’on travaille comme des mines de fer ocracé. Ces mêmes îlots sont habités par une multitude d’oiseaux, surtout d’ardéa, de phénicoptères, qui y couchent la nuit ; mais leurs excrémens n’ont pu former, depuis trois siècles, que des couches de 4 à 5 lignes d’épaisseur. La fertilité des côtes stériles du Pérou est fondée sur le guano, qui est un grand objet de commerce. Une cinquantaine de petits bâtimens, qu’on nomme guaneros, vont sans cesse chercher cet engrais et le porter sur les côtes : on le sent à un quart de lieue de distance. Les matelots, accoutumés à cette odeur d’ammoniaque, n’en souffrent pas : nous éternuions sans cesse en nous en approchant. C’est le maïs surtout pour lequel le guano est un excellent engrais. Les Indiens ont enseigné cette méthode aux Espagnols. Si l’on jette trop de guano sur le maïs, la racine en est brûlée et détruite. » M. de Humboldt remit une certaine quantité de guano à MM. {{sc|Fourcroy}} et {{sc|Vauquelin}}, pour en faire l’analyse et y chercher l’acide urique. On peut conclure de leur examen que ''cet engrais n’est'', pour ainsi dire, ''autre chose que des excrémens d’oiseaux''.
« Le ''guano'' se trouve très-abondamment dans la mer du Sud, aux îles de Chinche, près de Pisco ; mais il existe aussi sur les côtes et les ilôts plus méridionaux, à Ilo, Iza et Arica. Les habitans de Chançay, qui font le commerce du guano, vont et viennent des îles de Chinche en 20 jours ; chaque bateau en charge 1,500 à 2,000 pieds cubes. Une vanega vaut à Chançay 14 livres, à Arica 15 livres tournois. Il forme des couches de 50 à 60 pi. d’épaisseur, que l’on travaille comme des mines de fer ocracé. Ces mêmes îlots sont habités par une multitude d’oiseaux, surtout d’ardéa, de phénicoptères, qui y couchent la nuit ; mais leurs excrémens n’ont pu former, depuis trois siècles, que des couches de 4 à 5 lignes d’épaisseur. La fertilité des côtes stériles du Pérou est fondée sur le guano, qui est un grand objet de commerce. Une cinquantaine de petits bâtimens, qu’on nomme guaneros, vont sans cesse chercher cet engrais et le porter sur les côtes : on le sent à un quart de lieue de distance. Les matelots, accoutumés à cette odeur d’ammoniaque, n’en souffrent pas : nous éternuions sans cesse en nous en approchant. C’est le maïs surtout pour lequel le guano est un excellent engrais. Les Indiens ont enseigné cette méthode aux Espagnols. Si l’on jette trop de guano sur le maïs, la racine en est brûlée et détruite. » M. de Humboldt remit une certaine quantité de guano à MM. {{sc|Fourcroy}} et {{sc|Vauquelin}}, pour en faire l’analyse et y chercher l’acide urique. On peut conclure de leur examen que ''cet engrais n’est'', pour ainsi dire, ''autre chose que des excrémens d’oiseaux''.


On rencontre dans plusieurs grottes des dépôts semblables de ''fiente'', formés par ''des chauves-souris''. Nous citerons pour exemple les grottes d’Arcis-sur-la-Cure, près d’Auxerre.
On rencontre dans plusieurs grottes des dépôts semblables de ''fiente'', formés par ''des chauves-souris''. Nous citerons pour exemple les grottes d’Arcis-sur-la-Cure, près d’Auxerre.