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''Récolte et conservation des fumiers des étables''. — En général, les fumiers d’étable sont ''réunis au milieu de la cour de la ferme'', enceinte par les bâtimens d’habitation, les granges et les écuries, et quelquefois ombragée par des ormes élevés ou des mûriers qui maintiennent une température uniforme, et retardent la dessiccation et l’évaporation du fumier.
''Récolte et conservation des fumiers des étables''. — En général, les fumiers d’étable sont ''réunis au milieu de la cour de la ferme'', enceinte par les bâtimens d’habitation, les granges et les écuries, et quelquefois ombragée par des ormes élevés ou des mûriers qui maintiennent une température uniforme, et retardent la dessiccation et l’évaporation du fumier.


Cette cour est creuse, l’eau des toits s’y réunit, et le fumier est constamment mouillé. Il est bien que l’eau qui le baigne ne puisse s’en échapper, le fumier étant dans un fond de terre alumineuse ou garni d’une couche de glaise qui empêche les infiltrations et la perle des substances organiques solubles.
Cette cour est creuse, l’eau des toits s’y réunit, et le fumier est constamment mouillé. Il est bien que l’eau qui le baigne ne puisse s’en échapper, le fumier étant dans un fond de terre alumineuse ou garni d’une couche de glaise qui empêche les infiltrations et la perte des substances organiques solubles.


Le fumier est ainsi tenu à l’ombre la plus grande partie de la journée, toujours humide, sans être lavé dans les temps de pluie, mais, du reste, il est jeté sans soin : les bestiaux qui le piétinent, les poules et les pigeons qui le grattent, occasionent une plus forte déperdition en multipliant les surfaces en contact avec l’air et suspendant la macération.
Le fumier est ainsi tenu à l’ombre la plus grande partie de la journée, toujours humide, sans être lavé dans les temps de pluie, mais, du reste, il est jeté sans soin : les bestiaux qui le piétinent, les poules et les pigeons qui le grattent, occasionent une plus forte déperdition en multipliant les surfaces en contact avec l’air et suspendant la macération.


Sous le point de vue de la salubrité, ''cette pratique parait essentiellement vicieuse''. L’eau du fumier arrive souvent jusqu’aux portes de l’habitation et des écuries ; elle attire, en été, un grand nombre d’insectes qui tourmentent les bestiaux ; l’atmosphère est humide et remplie de gaz malfaisans ou du moins fort incommodes, qui s’en dégagent, quelque lente que soit la putréfaction.
Sous le point de vue de la salubrité, ''cette pratique paraît essentiellement vicieuse''. L’eau du fumier arrive souvent jusqu’aux portes de l’habitation et des écuries ; elle attire, en été, un grand nombre d’insectes qui tourmentent les bestiaux ; l’atmosphère est humide et remplie de gaz malfaisans ou du moins fort incommodes, qui s’en dégagent, quelque lente que soit la putréfaction.


Afin d’éviter les inconvéniens précités, il faudrait ''creuser derrière les écuries de chaque ferme'' de larges fosses, à l’ombre et au nord, où ils seraient rangés avec soin et tenus en contact avec les liquides écoulés des étables et même les urines des habitans.
Afin d’éviter les inconvéniens précités, il faudrait ''creuser derrière les écuries de chaque ferme'' de larges fosses, à l’ombre et au nord, où ils seraient rangés avec soin et tenus en contact avec les liquides écoulés des étables et même les urines des habitans.