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Arbres aimés du ciel, qui voisinez la nue, Vous avez écouté mes chansons et mes pleurs. Témoins de mes plaisirs, témoins de mes douleurs : Je vous rends les mercis de la grâce reçue. Hôtesse des rochers, belle et gentille Echo, Qui avez rechanté Charité et Sincero, Dedans ce beau jardin, si quelqu’un vous incite, nymphe, pour vous faire et chanter et parler. Resonnez, s’il vous plait, ces doux noms dedans l’air Charité et Sincero, Sincero et Charité. CHANSON DE CHARITE A SINCERO Quand Je suis de vous absente, Sincero, mon beau soleil, Je n’ai rien qui me contente La nuit, je perds le sommeil : Le jour, je fuis la lumière Et mes tristes yeux enclos. Prisonniers de la paupière Ne sont jamais en repos. Je n’aime de la ])i-airie Le bel émail gracieux Ni ^la campagne fleurie Ne saurait plaire à mes yeux : Je suis tant mélancoliciue Que les plus gracieux sons’ Et la plus douce musique M’ennuyent de leurs chansons. Jamais on ne me voit rire Jamais on no m’ouït chanter, Incessamment je s()u])irc, Et ne sais que lamenter. Je n’ai bien, jdaisir, ni joie. Sincero, mon cher souci, Jusqu’à ce que je vous voie •Te serais toujours ainsi