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Les inégalités et les variations de sol ou d’''aspect'' qui existent à chaque pas dans les montagnes, rendent nécessairement le mode de leur culture différent de celui des plaines. L’agriculture des plus élevées est généralement chétive, et bornée au pâturage des troupeaux durant une partie de l’année. Leurs habitans sont ordinairement pauvres, et émigrent périodiquement ou pour un certain nombre d’années, dans des contrées plus riches, pour y gagner ce que refuse leur sol natal. Le défaut d’instruction, qui engendre et entretient la misère, fait aussi que les pays granitiques sont loin d’être cultivés comme ils pourraient l’être.
Les inégalités et les variations de sol ou d’''aspect'' qui existent à chaque pas dans les montagnes, rendent nécessairement le mode de leur culture différent de celui des plaines. L’agriculture des plus élevées est généralement chétive, et bornée au pâturage des troupeaux durant une partie de l’année. Leurs habitans sont ordinairement pauvres, et émigrent périodiquement ou pour un certain nombre d’années, dans des contrées plus riches, pour y gagner ce que refuse leur sol natal. Le défaut d’instruction, qui engendre et entretient la misère, fait aussi que les pays granitiques sont loin d’être cultivés comme ils pourraient l’être.


C’est dans les ''vallées'', c’est-à-dire dans les grands intervalles de deux chaines de montagnes à peu près parallèles, que la petite agriculture, c’est-à-dire celle qui se pratique par les propriétaires eux-mêmes, et le plus souvent à bras, montre tous ses avantages ; mais il faut d’abord considérer leur position géographique. Une vallée qui est tournée au ''midi'' acquiert un degré de chaleur très-supérieur à celui des plaines et des montagnes du même climat qui ne jouissent pas de cette ''exposition'', en général très-avantageuse dans nos climats tempérés. Ces vallées se remarquent surtout dans les Cévennes et dans les Alpes maritimes, sur la limite de la culture de l’olivier et du figuier. Les vallées qui ont leur ouverture au ''nord'' présentent l’effet contraire ; on ne peut pas y cultiver fructueusement la vigne dans le climat de Paris, et même plus au midi. Les vallées exposées au ''levant'' jouissent d’une partie de la chaleur du jour ; celles au ''couchant'' n’en recevant presque pas, ne seront guère plus chaudes que celles exposées au nord ; mais, comme dans la plus grande partie de la France les vents du levant sont très-froids, et ceux de l’ouest passablement chauds, ces deux dernières sortes d’expositions seront entre elles, sauf quelques modifications, à peu près d’une égale température.
C’est dans les ''vallées'', c’est-à-dire dans les grands intervalles de deux chaînes de montagnes à peu près parallèles, que la petite agriculture, c’est-à-dire celle qui se pratique par les propriétaires eux-mêmes, et le plus souvent à bras, montre tous ses avantages ; mais il faut d’abord considérer leur position géographique. Une vallée qui est tournée au ''midi'' acquiert un degré de chaleur très-supérieur à celui des plaines et des montagnes du même climat qui ne jouissent pas de cette ''exposition'', en général très-avantageuse dans nos climats tempérés. Ces vallées se remarquent surtout dans les Cévennes et dans les Alpes maritimes, sur la limite de la culture de l’olivier et du figuier. Les vallées qui ont leur ouverture au ''nord'' présentent l’effet contraire ; on ne peut pas y cultiver fructueusement la vigne dans le climat de Paris, et même plus au midi. Les vallées exposées au ''levant'' jouissent d’une partie de la chaleur du jour ; celles au ''couchant'' n’en recevant presque pas, ne seront guère plus chaudes que celles exposées au nord ; mais, comme dans la plus grande partie de la France les vents du levant sont très-froids, et ceux de l’ouest passablement chauds, ces deux dernières sortes d’expositions seront entre elles, sauf quelques modifications, à peu près d’une égale température.


{{p|1:5:5}}{{T5|§ {{rom-maj|{{corr|vi|v}}}}. — De l’inclinaison et des abris.}}
{{p|1:5:5}}{{T5|§ {{rom-maj|{{corr|vi|v}}}}. — De l’inclinaison et des abris.}}