« Page:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I.djvu/20 » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
|||
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
des rivières, et disparaître bientôt ou se |
des rivières, et disparaître bientôt ou se transformer diversement sous l’influence des rayons solaires. On sait qu’ils sont un indice de beau temps. |
||
transformer diversement sous l’influence des |
|||
rayons solaires. On sait qu’ils sont un indice |
|||
de beau temps. |
|||
Non seulement les nuages sont les dispensateurs de la pluie et les principaux moteurs des orages ; ils interceptent les rayons solaires ; — ils diminuent les effets de l’évaporation, et s’opposent à l’émission du calorique de la terre par le rayonnement. |
|||
Non seulement les nuages sont les dispensateurs |
|||
de la pluie et les principaux moteurs |
|||
des orages ; ils interceptent les rayons solaires ; |
|||
— ils diminuent les effets de l’évaporation, |
|||
et s’opposent à l’émission du calorique |
|||
de la terre par le rayonnement. |
|||
''Les brouillards'' sont de véritables nuages que leur densité plus grande retient dans les basses régions de l’atmosphère. Lorsqu’ils s’élèvent par l’effet de la dilatation, ils se transforment en nuages proprement dits, et lorsque les nuages s’abaissent par suite de leur condensation, ils forment les brouillards. — L’odeur fétide qui émane assez souvent de ces derniers prouve suffisamment qu’ils peuvent retenir et entraîner divers gaz, et donne à penser qu’ils doivent agir chimiquement sur la végétation. On a pu remarquer, en effet, qu’en général ils fertilisaient la terre ; mais, d’un autre côté, il est vrai qu’ils contribuent indirectement, en abaissant la température et en entretenant une humidité particulière, à faciliter la propagation de la rouille des blés, l’avortement des fleurs, la fermentation des fruits, etc., etc. |
|||
''Les brouillards'' sont de véritables nuages |
|||
que leur densité plus grande retient dans les |
|||
basses régions de l’atmosphère. Lorsqu’ils s’élèvent |
|||
par l’effet de la dilatation, ils se transforment |
|||
en nuages proprement dits, et lorsque |
|||
les nuages s’abaissent par suite de leur |
|||
condensation, ils forment les brouillards. |
|||
— L’odeur fétide qui émane assez souvent |
|||
de ces derniers prouve suffisamment qu’ils |
|||
peuvent retenir et entraîner divers gaz, et |
|||
donne à penser qu’ils doivent agir chimiquement |
|||
sur la végétation. On a pu remarquer, |
|||
en effet, qu’en général ils fertilisaient la terre ; |
|||
mais, d’un autre côté, il est vrai qu’ils |
|||
contribuent indirectement, en abaissant la |
|||
température et en entretenant une humidité |
|||
particulière, à faciliter la propagation de la |
|||
rouille des blés, l’avortement des fleurs, la |
|||
fermentation des fruits, etc., etc. |
|||
{{p|1:2:4}}{{T5|§ {{rom-maj| |
{{p|1:2:4}}{{T5|§ {{rom-maj|iv}}. — De la pluie.}} |
||
''Les pluies sont dues'' principalement au refroidissement |
''Les pluies sont dues'' principalement au refroidissement des couches d’air saturées de vapeurs d’eau, et à l’action électrique des nuages.— Elles contiennent une quantité souvent inappréciable d’électricité, de l’air, du gaz acide carbonique, et quelques sels minéraux. |
||
des couches d’air saturées de |
|||
vapeurs d’eau, et à l’action électrique des nuages. |
|||
— Elles contiennent une quantité souvent |
|||
inappréciable d’électricité, de l’air, du gaz |
|||
acide carbonique, et quelques sels minéraux. |
|||
Toutes choses égales d’ailleurs, on sait qu’il pleut plus souvent dans le voisinage des grandes masses d’eau que dans les contrées arides, sur les montagnes que dans les plaines, dans les localités couvertes de grands arbres que dans les lieux découverts. — Il est aussi démontré qu’il pleut plus abondamment dans les pays chauds que dans les pays froids, quoique, dans ces derniers, les pluies soient plus fréquentes. La quantité moyenne d’eau qui tombe annuellement à Saint-Domingue est environ de 308 centimètres ; à Calcutta, de 205 ; à Naples, de 95 ; à Paris, de 53, et à Saint-Pétersbourg de 46 seulement. — À mesure qu’on s’éloigne de l’équateur, les pluies sont donc moins abondantes ; mais, comme elles deviennent plus fréquentes, et comme l’évaporation diminue, il en résulte que les pays froids sont plus humides que les pays chauds, et que si, dans le midi, il n’est pas de cultures possibles sans arrosement, dans le nord il en est peu de productives sans dessèchement. — Dans quelques parties des vastes déserts de l’Afrique, des contrées septentrionales de l’Asie et de la côte occidentale d’Amérique, depuis le cap Blanc jusqu’à Coquimbo, il ne pleut presque pas ; mais partout où il existe de la végétation, des rosées abondantes et d’épais brouillards suffisent pour l’alimenter et l’entretenir. |
|||
Toutes choses égales d’ailleurs, on sait qu’il |
|||
pleut plus souvent dans le voisinage des grandes |
|||
masses d’eau que dans les contrées arides, |
|||
sur les montagnes que dans les plaines, dans |
|||
les localités couvertes de grands arbres que |
|||
dans les lieux découverts. — Il est aussi démontré |
|||
qu’il pleut plus abondamment dans |
|||
les pays chauds que dans les pays froids. |
|||
quoique, dans ces derniers, les pluies soient |
|||
plus fréquentes. La quantité moyenne d’eau |
|||
qui tombe annuellement à Saint-Domingue |
|||
est environ de 308 centimètres ; à Calcutta, |
|||
de 205 ; à Naples, de 95 ; à Paris, de 53, et à |
|||
Saint-Pétersbourg de 46 seulement. — À mesure |
|||
qu’on s’éloigne de l’équateur, les pluies |
|||
sont donc moins abondantes ; mais, comme |
|||
elles deviennent plus fréquentes, et comme |
|||
l’évaporation diminue, il en résulte que les |
|||
pays froids sont plus humides que les pays |
|||
chauds, et que si, dans le midi, il n’est pas |
|||
de cultures possibles sans arrosement, dans le |
|||
nord il en est peu de productives sans dessèchement. |
|||
— Dans quelques parties des vastes |
|||
déserts de l’Afrique, des contrées septentrionales |
|||
de l’Asie et de la côte occidentale |
|||
d’Amérique, depuis le cap Blanc jusqu’à |
|||
Coquimbo, il ne pleut presque pas ; mais partout |
|||
où il existe de la végétation, des rosées |
|||
abondantes et d’épais brouillards suffisent |
|||
pour l’alimenter et l’entretenir. |
|||
Chez nous, les pluies les plus fréquentes |
Chez nous, les pluies les plus fréquentes et les plus favorables aux travaux et aux produits |
||
de la culture sont généralement celles de printemps et d’automne. — En hiver, elles pénètrent |
|||
et les plus favorables aux travaux et aux produits |
|||
profondément le sol et régénèrent les sources. — En été, elles réparent les pertes occasionées par l’excessive évaporation. |
|||
de la culture sont généralement celles de |
|||
printemps et d’automne. — En hiver, elles pénètrent |
|||
profondément le sol et régénèrent |
|||
les sources. — En été, elles réparent les pertes |
|||
occasionées par l’excessive évaporation. |
|||
Énumérer ici tous les avantages et les inconvéniens |
Énumérer ici tous les avantages et les inconvéniens des pluies, ce serait répéter ce qui a été dit au commencement de ce chapitre, ou entrer, saison par saison, dans des détails que nous devons renvoyer à la pratique de chaque sorte de culture. |
||
des pluies, ce serait répéter ce |
|||
qui a été dit au commencement de ce chapitre, |
|||
ou entrer, saison par saison, dans des |
|||
détails que nous devons renvoyer à la pratique |
|||
de chaque sorte de culture. |
|||
{{p|1:2:5}}{{T5|§ {{rom-maj| |
{{p|1:2:5}}{{T5|§ {{rom-maj|v}}. — Des instrumens propres à déterminer l’humidité ou la sécheresse de l’air.}} |
||
[[File:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 6) - Fig 8.jpg|150px|right]] |
[[File:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 6) - Fig 8.jpg|thumb|150px|right|Fig. 8]] |
||
[[File:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 6) - Fig 9.jpg|150px|right]] |
[[File:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, I (page 6) - Fig 9.jpg|thumb|150px|right|Fig. 9]] |
||
''Pluviomètre''. Un vase de forme carrée, au fond duquel on aurait adapté un robinet, et qu’on aurait placé dans des circonstances telles qu’il pût recevoir librement l’eau du ciel, serait le plus simple des instrumens de ce genre ; mais il aurait l’inconvénient d’offrir une trop grande surface à l’évaporation. — Pour éviter cet inconvénient, on emploie de préférence des vases à gouleau étroit, surmontés d’entonnoirs dont on connaît le diamètre. — Voici la description et la figure données par M. Bailly de Merlieux, dans sa ''Météorologie'', d’un des pluviomètres à la fois les plus simples et les plus exacts : — « Il consiste en un entonnoir de cuivre ou de fer blanc (''fig''. 8) de 5 pouces de diamètre à son ouverture, et qui communique avec un tube de verre, muni d’un robinet à son extrémité inférieure. On examine l’instrument chaque jour à dix heures, et s’il a tombé de la pluie dans les 24 heures, on en mesure la quantité dans ce même tube d’un 5{{e}} de pouce de diamètre, et pourvu d’une échelle divisée en pouces et |
|||
''Pluviomètre''. Un vase de forme carrée, au |
|||
en 10{{e|es}} de pouce : de la sorte, la pluie tombée sur une aire circulaire de 5 pouces de diamètre, |
|||
fond duquel on aurait adapté un robinet, et |
|||
étant rassemblée dans un espace d’un 5{{e}} de pouce, les pouces et dixièmes de pouce d’eau du tube correspondent à des centièmes et à des millièmes de pouce de pluie tombée sur la surface de la terre. » Le pluviomètre de la ''fig''. 9 fait connaître, sans mesurage, la quantité d’eau tombée, par la longueur |
|||
qu’on aurait placé dans des circonstances |
|||
dont la tige portée par un morceau de liège sort du vase. |
|||
telles qu’il pût recevoir librement l’eau du |
|||
ciel, serait le plus simple des instrumens |
|||
de ce genre ; mais il aurait l’inconvénient |
|||
d’offrir une trop grande surface à l’évaporation. |
|||
— Pour éviter cet inconvénient, on emploie |
|||
de préférence des vases à gouleau étroit, |
|||
surmontés d’entonnoirs dont on connaît le |
|||
diamètre. — Voici la description et la figure |
|||
données par M. Bailly de Merlieux, dans sa |
|||
''Météorologie'', d’un des pluviomètres à la fois |
|||
les plus simples et les plus exacts : — « Il consiste |
|||
en un entonnoir de cuivre ou de fer blanc |
|||
(''fig''. 8) de 5 pouces de diamètre |
|||
à son ouverture, et qui communique |
|||
avec un tube de verre, |
|||
muni d’un robinet à son extrémité |
|||
inférieure. On examine l’instrument |
|||
chaque jour à dix heures, |
|||
et s’il a tombé de la pluie dans les |
|||
24 heures, on en mesure la quantité |
|||
dans ce même tube d’un 5{{e}} |
|||
de pouce de diamètre, et pourvu |
|||
d’une échelle divisée en pouces et |
|||
en 10{{e|es}} de pouce : de la sorte, la |
|||
pluie tombée sur une aire circulaire |
|||
de 5 pouces de diamètre, |
|||
étant rassemblée dans un espace |
|||
d’un 5{{e}} de pouce, les pouces et |
|||
dixièmes de pouce d’eau du tube |
|||
correspondent à des centièmes et |
|||
à des millièmes de pouce de pluie |
|||
tombée sur la surface de la terre.» |
|||
Le pluviomètre de la ''fig''. 9 fait |
|||
connaître, sans mesurage, la quantité |
|||
d’eau tombée, par la longueur |
|||
dont la tige portée par un morceau |
|||
de liége sort du vase. |
|||
Comme il a été démontré par de longues observations que la |
Comme il a été démontré par de longues observations que la quantité moyenne des pluies est à peu près annuellement la même dans chaque pays, et comme les expériences faites mois par mois donnent des résultats assez variables, il ne faut pas s’exagérer l’importance des pluviomètres. |
||
quantité moyenne des pluies est à peu près annuellement la même dans chaque pays, et comme les expériences faites mois par mois donnent des résultats assez variables, il ne faut pas s’exagérer l’importance des pluviomètres. |
|||
Les ''hygromètres'' sont sans contredit plus utiles. En indiquant la progression croissante de l’humidité ou de la sécheresse de l’atmosphère, ils mettent le cultivateur à même de prévoir et d’empêcher, dans plusieurs circonstances, les fâcheux effets de l’une et de l’autre. |
|||
Les ''hygromètres'' sont sans contredit plus |
|||
utiles. En indiquant la progression croissante |
|||
de l’humidité ou de la sécheresse de |
|||
l’atmosphère, ils mettent le cultivateur à |
|||
même de prévoir et d’empêcher, dans plusieurs |
|||
circonstances, les fâcheux effets de |
|||
l’une et de l’autre. |
|||
L’hygromètre le plus répandu et le plus |
L’hygromètre le plus répandu et le plus parfait, mais aussi le plus cher (il coûte 30 f.), est celui de ''Saussure'' (''fig''. 10) ; il est formé d’un cheveu préalablement lessivé, qui fait |
||
parfait, mais aussi le plus cher (il coûte 30 f.), |
|||
est celui de ''Saussure'' (''fig''. 10) ; il est formé d’un cheveu préalablement lessivé, qui fait |