« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Pilier » : différence entre les versions

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long du pilier? Vers 1230 déjà, les colonnettes cantonnant les piliers ne
sont plus détachées, monostyles, mais tiennent aux assises mêmes de la
 
[Illustration: Fig. 15.]
 
[Illustration: Fig. 16.]
 
pile. Ces colonnettes, en se multipliant, devenaient trop grêles pour
qu'il fût possible de les tailler dans une pierre posée en délit, et même
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pierres, de fouiller au ciseau les angles rentrants, jonctions des colonnettes
avec le noyau, on adoucissait ces angles, ainsi que le fait voir la
section (fig. 16}). Il résultait de cette nécessité pratique une succession
de surfaces courbes, molles, qui ne donnaient que des ombres indécises;
il fallait trouver sur ces surfaces des arrêts de lumière qui pussent accuser
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l'adoption de ce principe, que la colonnette, mariée au noyau principal
par une gorge et armée d'un nerf saillant, passait de la forme
cylindrique à la forme prismatique.
 
à la forme prismatique.
[Illustration: Fig. 15.]
 
Dès la fin du XIII<sup>e</sup> siècle, l'école champenoise, qui, à partir de 1250,
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connaître
et tracer les divers membres des voûtes.
</div>
 
[[Image:Pilier.et.colonnettes.png|center]]
<div class=prose>
Les gens qui élevèrent l'église Saint-Urbain de Troyes, vers 1290, prirent,
dès cette époque, le parti radical que nous venons d'indiquer;
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on s'en tenait à des sections de piles n'accusant pas entièrement
la section des arcs des voûtes, et nécessitant par conséquent l'emploi
[Illustration: Fig. 17.]
 
du chapiteau pour séparer les sommiers de faisceau des colonnettes
des piliers.
</div>
 
[[Image:Piliers.eglise.Saint.Urbain.Troyes.png|center]]
<div class=prose>
L'église de Saint-Ouen de Rouen, dont le chœur date du XIV<sup>e</sup> siècle,
présente des piliers qui sont tracés conformément à la section G, c'est-à-dire
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de planter ces sommiers dès la base de sa construction: c'était un moyen
de faire une économie d'épures, et surtout d'éviter des erreurs de plantation.
</div>
 
[[Image:Pilier.eveche.Meaux.png|center]]
<div class=prose>
Les piliers, dans l'architecture civile, affectent des formes qui ne sont
pas moins l'expression des nécessités de la construction, soit qu'ils portent
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angle obtus à la place occupée ordinairement par l'arc-doubleau (voy. la
section C faite sur <i>ab</i>). Le pilier se compose d'un corps principal cylindrique,
 
[Illustration: fig. 18 ]
 
cantonné de quatre boudins également cylindriques (voy. la section
A); les piles sont monolithes du dessus de la base à l'astragale du
chapiteau.
</div>
 
[[Image:Piliers.maison.Dol.png|center]]
[Illustration: Fig. 19 ]
<div class=prose>
 
Des maisons de la ville de Dol possèdent encore des piliers monolithes de granit et qui datent du XIII<sup>e</sup> siècle. Ils portent des poitraux de
bois et formaient portiques ou pieds-droits de boutiques. Voici (fig. 19)