« Page:Maison rustique du XIXe siècle, éd. Bixio, 1844, IV.djvu/166 » : différence entre les versions

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{{nr|{{sc|chap}}. 7{{e}}.|AGRICULTURE FORESTIERE : DE L'ESTIMATION DES FORETS.|152}}
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{{tiret2|rem|placerons}} les procédés vagues et arbitraires
{{tiret2|rem|placerons}} les procédés vagues et arbitraires
donlon se contente assez comiminément, par
dont on se contente assez communément, par
des règles positives, que nous déduirons du
des règles positives, que nous déduirons du
raisonnement ou de l’expérience. Nous les
raisonnement ou de l’expérience. Nous les
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et rigoureux.
et rigoureux.


Section I’*. — Evaluation du sol des bois.
Section I<sup>re</sup>. — ''Evaluation du sol des bois''.
§ I*’. — Principes de l’évaluation du sol des bois.
§ I<sup>er</sup>. — Principes de l’évaluation du sol des bois.

L’estimation des terres, des prés, des vignes,
L’estimation des terres, des prés, des vignes,
ainsi que des usines de tout genre, c’est-à-dire
ainsi que des usines de tout genre, c’est-à-dire
l’estirnalion des propriétés tant rurales qu’industrielles,
l’estimation des propriétés tant rurales qu’industrielles,
présente, en général, la plusgrande
présente, en général, la plus grande
facilité. Elle n’exige qu une seule recherche
facilité. Elle n’exige qu'une seule recherche
préalable, celle du revenu de la propriété. Or,
préalable, celle ''du revenu de la propriété''. Or,
ce revenu est toujours aisé à déterminer,
ce revenu est toujours aisé à déterminer,
souvent même il se trouve tout exprimé. Lorsqu’on
souvent même il se trouve tout exprimé. Lorsqu’on
en connaît le chiffre, on le multipHe
en connaît le chiffre, on le multiplie
par celui qui indique le taux de l’intérêt courant.
par celui qui indique le taux de l’intérêt courant.
Ainsi, par exemple, qu’un champ soit
Ainsi, par exemple, qu’un champ soit
affermé à raison de .50 fr. par an, on sait immédiatement,
affermé à raison de 50 fr. par an, on sait immédiatement,
à l’aide d’un calcul tout -à-fait
à l’aide d’un calcul tout -à-fait
usuel, que ce fonds vaut 1000 fr. si l’intérêt
usuel, que ce fonds vaut 1000 fr. si l’intérêt
de l’argent est compté à 5 p. 100 ; 1250 fr. si
de l’argent est compté à 5 p.100 ; 1250 fr. si
l’intérêt n’est porté qu’à 4 p. 100, et, enfin,
l’intérêt n’est porté qu’à 4 p.100, et, enfin,
1666 fr. et une fraction de franc, si l’intérêt
1666 fr. et une fraction de franc, si l’intérêt
ne s’élève pas au-dessus de 3 p. 100. Ces appréciations
ne s’élève pas au-dessus de 3 p.100. Ces appréciations
ne comportent aucune méthode
ne comportent aucune méthode
spéciale ; il est aussi aisé d’en saisir les élémens
spéciale ; il est aussi aisé d’en saisir les élémens
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pensée à l’origine d’une de ces périodes, j’ai
pensée à l’origine d’une de ces périodes, j’ai
devant moi la perspective d’un produit de
devant moi la perspective d’un produit de
1000 Ir. à recueillir après une révolution de
1000 fr. à recueillir après une révolution de
20 années. Et si, pour ramener ce produit à
20 années. Et si, pour ramener ce produit à
la forme d’un revenu annuel, je le divise par
la forme d’un revenu annuel, je le divise par
le nombre d’années que je dois mettre à 1 attendre,
le nombre d’années que je dois mettre à l'attendre,
je trouve pour chacune de ces 20 années
je trouve pour chacune de ces 20 années
ww revenu apparent de 50 f. ; nous disons
un ''revenu apparent'' de 50 f. ; nous disons
apparent, parce que, comme nous allons le
apparent, parce que, comme nous allons le
von*, le revenu vrai est bien inférieur à ce
voir, le ''revenu vrai'' est bien inférieur à ce
chiffre.
chiffre.


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une somme de 50 fr. Cette série de petits
une somme de 50 fr. Cette série de petits
capitaux se bonifie de la réunion des intérêts
capitaux se bonifie de la réunion des intérêts
progressifs. La r’= rentrée de 50 fr. me
progressifs. La 1<sup>re</sup> rentrée de 50 fr. me
procure 19 ans d’intérêts, la 2'' rentrée 18 ans,
procure 19 ans d’intérêts, la 2<sup>e</sup> rentrée 18 ans,
la 3* 17 ans, et ainsi de suite, en décroissant
la 3<sup>e</sup> 17 ans, et ainsi de suite, en décroissant
jusqu’à la 20’ et dernière annuité. L’accumulation
jusqu’à la 20<sup>e</sup> et dernière annuité. L’accumulation
de ces intérêts, que je ne supposerai
de ces intérêts, que je ne supposerai
que de 4 p. 100, finit par ajouter au capital
que de 4 p. 100, finit par ajouter au capital
un accessoire très-imporlant. Dans l’hypothèse
un accessoire très-important. Dans l’hypothèse
que j’ai choisie, le champ me donnera,
que j’ai choisie, le champ me donnera,
non seulement vingt fois 50 fr. ou un capital
non seulement vingt fois 50 fr. ou un capital
de 1000 fr-,mait. eu outre niic somme d’inlé-L’ESTIMATION
de 1000 fr, mais en outre une somme d’intérêts qui s’élèvera à 600 fr., de sorte que cette
propriété me rapportera 1600 f. dans le cours
DES EORETS. liv. v.
rets qui s’élèvera à 600 fr., de sorte que cette
propriété me rapportera 1600 f. dans le couis
de 20 années, tandis que dans le même
de 20 années, tandis que dans le même
temps le produit de l’hectare ne sera que de
temps le produit de l’hectare ne sera que de
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estimé au même prix que l’hectare de terre ;
estimé au même prix que l’hectare de terre ;
ce qui nous autorise à conclure que le mode
ce qui nous autorise à conclure que le mode
d’évaluation des fondsdeboisne sauraitavoir
d’évaluation des fonds de bois ne saurait avoir
rien de commun avec le mode d’évaluation
rien de commun avec le mode d’évaluation
des fonds de terre.
des fonds de terre.


Il est d’usage, cependant, ^estimer les
Il est d’usage, cependant, d'''estimer les fonds de bois par comparaison aux terres voisines'',
fonds de bois par comparaison aux terres voisines,
en prenant pour base le produit annuel
en prenant pour base le produit annuel
des classes de terre analogues aux classes diverses
des classes de terre analogues aux classes diverses
du sol boisé. Nous démontrerons,
du sol boisé. Nous démontrerons,
avant d’aller plus loin, que cette pratique est
avant d’aller plus loin, que cette pratique est
extrêmement vicieuse, et qu’elle nepeut conduirequ’à
extrêmement vicieuse, et qu’elle ne peut conduire qu’à
des résultats erronés.
des résultats erronés.

Supposons qu’il s’agisse d’estimer des bois
Supposons qu’il s’agisse d’estimer des bois
situés sur des coteaux ardus n’offrant qu’une
situés sur des coteaux ardus n’offrant qu’une
couche légère de terre végétale-, nous remarquerons
couche légère de terre végétale, nous remarquerons
que le bois prospère plutôt dans
que le bois prospère plutôt dans
ces terrains inclinés que dans les plaines,
ces terrains inclinés que dans les plaines,
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évidente de ce rapprochement, c’est
évidente de ce rapprochement, c’est
que dans les situations les plus semblables,
que dans les situations les plus semblables,
des terrains de même nature peuvent avoir
des ''terrains de même nature peuvent avoir
beaucoup de valeur comme bois, ou n’en avoir
beaucoup de valeur comme bois, ou n’en avoir
aucune comme terre.
aucune comme terre''.


Ne trouve-l-on pas quelquefois dans les
Ne trouve-l-on pas quelquefois dans les
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et même de friches que le soc n’a jamais
et même de friches que le soc n’a jamais
sillonnées ? Si le fonds de ces forêts devait être
sillonnées ? Si le fonds de ces forêts devait être
eslimé proportionnellement aux terres voisines,
estimé proportionnellement aux terres voisines,
l’évaluation ne donnerait qu’un résultat
l’évaluation ne donnerait qu’un résultat
fort exigu ou tout-à-fait nul. Oi% comment
fort exigu ou tout-à-fait nul. Or, comment
un fonds qui est supposé donner de grands
un fonds qui est supposé donner de grands
produits pourrait-il n’offrir aucune valeur
produits pourrait-il n’offrir aucune valeur
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leur nature comme par le mode de succession
leur nature comme par le mode de succession
de leurs produits ; ces propriétés n’ont entre
de leurs produits ; ces propriétés n’ont entre
elles aucune mesure commune. La valeur des
elles ''aucune mesure commune''. La valeur des
unes ne saurait donc être prise pour base de
unes ne saurait donc être prise pour base de
l’estimation des autres.
l’estimation des autres.
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Un principe qui paraît incontestable dans
Un principe qui paraît incontestable dans
le sujet qui nous occupe, c’est que les fonds
le sujet qui nous occupe, c’est que les fonds
de bois doivent être estimés, et d’après le degré
de bois ''doivent être estimés, et d’après le degré
de bonté du sol, et d’après la valeur vénale
de bonté du sol, et d’après la valeur vénale
des produits. Mais comme les produits
des produits''. Mais comme les produits
varient et doivent nécessairement varier en
varient et doivent nécessairement varier en
quantité ou volume, selon la bonne, ou médiocre,
quantité ou volume, selon la bonne, ou médiocre,
oumauvaise qualité du sol, il est clair
ou mauvaise qualité du sol, il est clair
que les données relatives au sol d’un bois se
que les données relatives au sol d’un bois se
trouvent toujours implicitement comprises
trouvent toujours implicitement comprises