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de figure carrée, conformément aux habitudes normandes, et divisé par
un épais mur de refend. Mais nous aurons l'occasion de revenir sur les
détails de cette remarquable construction au mot <b>DONJ0N</b>[[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 5, Donjon|Donjon]]; nous ne devons
ici qu'en indiquer les dispositions générales, celles qui tiennent à l'ensemble
de la défense. En K est la seconde porte qui communique au
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Pouzanges (Vendée), à Blanzac, à Broue, à Pons (Charente-Inférieure), à
Chauvigny près Poitiers, et jusqu'à Montrichard, à Beaugency-sur-Loire
et à Loches (voy. <b>DONJON</b>[[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 5, Donjon|Donjon]]). Les défenses extérieures qui accompagnent ces
gros donjons rectangulaires, ou ne présentent que des terrassements sans
traces de constructions importantes, ou si elles sont élevées en maçonnerie,
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de droite et faisant face à l'escarpement, de manière qu'il était
impossible de voir cette entrée soit du plateau, soit du bas de l'escarpement
(voy. <b>DONJON</b>[[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 5, Donjon|Donjon]]). Notre profil fait comprendre comment il était difficile
à un assiégeant de se tenir dans le château inférieur sans posséder
en même temps le donjon supérieur; si, après s'être emparé du château,
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défense était disposée au sommet<span id="note29"></span>[[#footnote29|<sup>29</sup>]]. Les défenses du donjon ne sont pas
moins intéressantes à étudier en ce qu'elles diffèrent de toutes celles
adoptées avant Richard (voy. <b>DONJON</b>[[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 5, Donjon|Donjon]]), et qu'elles sont surtout combinées
en vue d'une attaque très-rapprochée. Richard semble avoir cherché, dans
la construction des défenses du château Gaillard, à se prémunir contre le
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les défenses extérieures. La route était battue de flanc par un
front flanqué de tours et communiquait au château par une porte C
(VOYvoy. <b>PORTE</b>[[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 7, Porte |Porte ]]). Une autre porte D, passant à travers une grosse tour isolée
(suivant une méthode qui appartient à la Loire, et que nous voyons surtout
pratiquée au XIV<sup>e</sup> siècle dans la basse Loire et la Bretagne par le connétable
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De toutes les défenses du château de Coucy, le donjon est de beaucoup
la plus forte et la mieux traitée. Cette belle construction mérite une étude
particulière, que nous développons à l'article <b>DONJON</b>[[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 5, Donjon|Donjon]].
 
Les tours et donjon du château de Coucy sont garnis, dans leur partie
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Nous donnons (17) le plan du premier étage du château de Coucy. On
voit en A les logis placés au-dessus de la porte d'entrée, en B le donjon
avec sa chemise. On trouvera, à l'article <b>DONJON</b>[[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 5, Donjon|Donjon]], la description de cette
magnifique construction. En B la chapelle orientée, largement conçue et
exécutée avec une grandeur sans pareille, si l'on en juge par les fragments
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avec niches, dont quelques-unes sont percées d'embrasures. Ces pièces
sont voûtées, et les niches se chevauchent à chaque étage, les pleins étant
au-dessus des vides et vice-versa (voy. TOUR[[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 9, Tour |Tour ]]). Des cheminées sont ouvertes
dans les salles, qui sont en outre accompagnées de latrines (voy. PRIVÉS[[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 6, Latrines|Latrines]]).
On remarquera que les escaliers à vis ne montent pas de fond, mais s'interrompent,
à partir du premier étage, pour reprendre de l'autre côté de
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du <i>Vieux de la Montagne</i>, il établit une garde particulière autour de sa
personne, qui «jour et nuit étoit en cure diligente de son corps bien
garder<span id="note58"></span>[[#footnote58|<sup>58</sup>]],» mais qui, par le fait, était bien plutôt destinée à prévenir les perfidies des seigneurs.
perfidies des seigneurs.
 
Joinville rapporte qu'en partant pour la croisade et pour se mettre en
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les dehors; mais il faut voir dans le château de Vincennes une place forte,
une vaste enceinte fortifiée, plutôt qu'un château proprement dit<span id="note110"></span>[[#footnote110|<sup>110</sup>]]
(voy. <b>ARCHITECTURE[[Dictionnaire MILITAIRE</b>raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 1, Architecture militaire|Architecture Militaire]]). Les tours carrées qui flanquent ses courtines
appartiennent bien plus à la défense des villes et places fortes de cette
époque qu'à celle des châteaux.
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milieu de ce chaos, des principes d'obéissance et d'autorité absolue,
appuyés sur la seule puissance supérieure qui ne fût pas contestée, celle
de Dieu (voy. <b>ARCHITECTURE[[Dictionnaire MONASTIQUE</b>raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 1, Architecture monastique|Architecture Monastique]]). Bientôt, en effet, les monastères,
qui renfermaient l'élite des populations, furent non-seulement un modèle
de gouvernement, le seul, mais étendirent leur influence en dehors des
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avait rempli sa tâche. Alors l'élément laïque s'était développé dans les
villes populeuses; les évêques et les rois lui offrirent, à leur tour, un point
de ralliement en bâtissant les grandes cathédrales (voy. <b>CATHÉDRALE</b>[[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 2, Cathédrale|Cathédrale]]). Autre
danger; il y avait à craindre que la puissance royale, secondée par les
évêques, ne soumît cette société à un gouvernement théocratique, immobile
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était donc destinée à recevoir un être humain, et le puits creusé au centre
de son aire était probablement une tombe toujours ouverte pour les
malheureux que l'on voulait faire disparaître à tout jamais<span id="note119"></span>[[#footnote119|<sup>119</sup>]] (voy. OUBLIETTES[[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 6, Oubliettes|Oubliettes]]).
 
Ce qui viendrait appuyer encore notre opinion, c'est que la grand'salle <i>a</i>
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par deux étages de chemins de ronde, l'étage inférieur étant muni
de machicoulis, créneaux et meurtrières; l'étage supérieur, sous le comble,
de créneaux et meurtrières seulement (voy. ARCHITECTURE[[Dictionnaire MILITAIREraisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 1, Architecture militaire|Architecture Militaire]], fig. 37).
Les sommets des tours possèdent trois, quatre et cinq étages de défenses,
un chemin de ronde avec machicoulis et créneaux au niveau de l'étage
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de la nouvelle puissance militaire que le XIV<sup>e</sup> siècle avait vu naître, et,
vers 1430, grâce à leurs efforts, les armées royales pouvaient déjà dresser
des batteries de canons devant les châteaux (voy. <b>ARCHITECTURE[[Dictionnaire MILITAIRE</b>raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 1, Architecture militaire|Architecture Militaire]]).
 
Mais alors, en France, la noblesse comme le peuple étaient tout occupés
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simples corbeaux de 0,30 c. à 0,40 c. d'épaisseur; ce sont de gros encorbellements,
des pyramides posées sur la pointe, qui résistaient mieux au
boulet que les supports des premiers machicoulis (voy. <b>MACHlCOULlS</b>[[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 6 Mâchicoulis|Mâchicoulis]]). Les
merlons des parapets sont percés de meurtrières qui indiquent évidemment,
par leur disposition, l'emploi d'armes à feu de mains.
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des plus grandioses conceptions du moyen âge
qui se puisse voir. Nous avons l'occasion de revenir
sur cette belle construction au mot SALLE[[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 8, Salle |Salle ]].
</div>
[[Image:Plan.chateau.Hoch.Koenigsbourg.2.png|center]]
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<span id="footnote41">[[#note41|41]] : C'est le pont L (fig. 14).
 
<span id="footnote42">[[#note42|42]] : Un <i>chat</i> (voy. <b>ARCHITECTURE[[Dictionnaire MILITAIRE</b>raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 1, Architecture militaire|Architecture Militaire]]).
 
<center>
Ligne 4 702 ⟶ 4 701 :
<span id="footnote49">[[#note49|49]] : Il est entendu que nous ne parlons pas ici des reconstructions entreprises et terminées à la fin du XIV<sup>e</sup> siècle.
 
<span id="footnote50">[[#note50|50]] : Voyez, pour l'assiette du château de Coucy, à l'article <b>ARCHITECTURE[[Dictionnaire MILITAIRE</b>raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 1, Architecture militaire|Architecture Militaire]], fig.20.
 
<span id="footnote51">[[#note51|51]] : Cette porte pouvait aussi être défendue, mais beaucoup plus faiblement, contre la baille, dans le cas où celle-ci eût été prise avant la ville.
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<span id="footnote53">[[#note53|53]] : Les peintures, en grand nombre, que l'on trouve encore dans les intérieurs des
tours du château de Coucy, sont d'un grand intérêt, et nous aurons occasion d'en
parler dans l'article [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 7, Peinture |Peinture ]].
parler dans l'article <b>PEINTURE</b>.
 
<span id="footnote54">[[#note54|54]] : Nous espérons bientôt reconnaître et dégager l'ensemble des souterrains de
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bâti qu'après celui de Philippe-Auguste. L'orgueilleux châtelain de Coucy, faisant
dresser à la hâte les murs de son château, dans l'espoir de mettre la couronne de
France sur sa *[?tête], voulut-il faire plus et mieux que le suzerain auquel il prétendait
succéder?
 
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<span id="footnote88">[[#note88|88]] : Il fait élever une guette sur chaque tour pour guetter les dehors.
 
<span id="footnote89">[[#note89|89]] : Il fait faire des hourds en dehors des murs (voy. <b>HOURD</b>[[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 6, Hourd|Hourd]]).
 
<span id="footnote90">[[#note90|90]] : Des ouvrages avancés en bois pour défendre les dehors.
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au milieu des ponts, et se composaient d'un grand châssis mobile posé sur deux piles
ou deux poteaux, roulant sur un axe et relevant un tablier au moyen de deux chaînes
de suspension (voy. [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 1, Architecture militaire|Architecture Militaire]], [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 7, Pont |Pont ]]).
de suspension (voy. <b>ARCHITECTURE MILITAIRE</i>, <i>PONT</i>).
 
<span id="footnote97">[[#note97|97]] : Une chaussée conduisait à l'entrée, qui était fort étroite. Deux hommes n'y pouvaient passer de front.