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l’amour dc Wagner pour les bêles, lui donna cn m-uière dc
cousulaliun uu beau perroquet. A ton retour à Dresde, Minna
reçut son mari ct l’oiseau -magnifique -vec - plaisir, « c-r ce
perroquet était pour elle la preuve palpable que Rlch-rd
-iilvfi-lt à quelque chose cn ce monde >.


l’amour de Wagner pour les bêtes, lui donna en matière de
A
consulation un beau perroquet. À son retour à Dresde, Minna
reçut son mari et l’oiseau magnifique avec plaisir, « car ce
perroquet était pour elle la preuve palpable que Richard
arriverait à quelque chose en ce monde ».



< Cc fut dau» uuc «urexcll-llon déchir-ule, exubérante,
{{astérisme}}
Qui tiul mon s-ug cl mes nerfs dan» uu , buulllouuemenl fié­

vreux, que j’esquissai cl cumpus-l la musique de Tannhaeu«*r. » Wagner en -v-ll trouvé lc sujet dans un vieux livre

nupulaiie, dans Hclue, dans « Lc Fidèle Eckarl » dc Tleck,

dans « Je Tournoi dcs ch-nteurt » dc E.T.A. Hoffmann, cl
« Ce fut dans une surexcitation déchirante, exubérante,
dans les Légendes allemandes dcs frères Grlmm. De ce»
qui tint mon sang et mes nerfs dans un bouillonnement fiévreux,
récllt divers, -uxquelif il faut adjoindre deux vieux poème»
que j’esquissai et composai la musique de ''Tannhaeuser''. »
du xin" el du xvF siècle, il composa sa grande ballade
Wagner en avait trouvé le sujet dans un vieux livre
lyrique. Avec cette sûreté dc coup d’œil dot vr-ls drama­
populaire, dans Heine, dans « Le Fidèle Eckart » de Tieck,
turges, il vil aussitôt le parti qu’il cn pouvait tirer cn fou­
dans « le Tournoi des chanteurs » de E.T.A. Hoffmann, et
lant l’un* dans l’aulrc la légende de l- guerre dca ch-utours ci celle dc T-unh-euser, en ll-ul les histoires dc
dans les Légendes allemandes des frères Grimm. De ces
Sainte Élis-belh dc Hongrie à celle du chevalier maudll.
récits divers, auxquels il faut adjoindre deux vieux poèmes
Vltr-il à cinq ou six images où s’uppusenl ct a* combinent
du {{s|xiii|e|-}} el du {{s|xiv}}, il composa sa grande ballade
l* bleu de la foi, le blanc dc la pureté, lcs rouges vifs ou
lyrique. Avec cette sûreté de coup d’œil des vrais dramaturges,
«ombres do l- passluu ct dot voluptés obsédantes. Dan» celle
il vit aussitôt le parti qu’il en pouvait tirer en fondant
suite d* l-blo-ux, W-gncr a su mellre dc manière presque
l’une dans l’autre la légende de la guerre des chanteurs
Prophétique non teulomeul cerl-luct virtuosités dc son art
et celle de Tannhaeuser, en lisant les histoires de
musical fulur, mai» aussi lc» cuuranls emmêlés de aca désirs,
Sainte Élisabeth de Hongrie à celle du chevalier maudit.
«*« Ifulatlont el sa mystique, ses accès do teusualilê et ta
Vitrail à cinq ou six images où s’opposent et se combinent
nostalgie dcs choses dc l’csprlt. S’il a pris dans les légendes
le bleu de la foi, le blanc de la pureté, les rouges vifs ou
du moyen âge ou dau» un poème de Heine l’idée cl lc décor
sombres de la passion et des voluptés obsédantes. Dans cette
d* ta f-blo dramaliquc, tout son développement in1éilour est
suite de tableaux, Wagner a su mettre de manière presque
«a propre créalluu. Pour nous expliquer le drame même dc
prophétique non seulement certaines virtuosités de son art
le vio de W-gncr tel qu’il te dessine maluteuaul, il n’esl
musical futur, mais aussi les courants emmêlés de ses désirs,
besoin quc d’entendre lc message dc Tannhaeuser.
ses tentations et sa mystique, ses accès de sensualité et sa
Cc chov-llor do l’-veulure esl depuis «epl ans le prison­
nostalgie des choses de l’esprit. S’il a pris dans les légendes
nier volout-lre dc Vénus, cl enfermé -vec elle dans le mon­
du moyen âge ou dans un poème de Heine l’idée et le décor
tagne dc aca euchautemeult. Mais il rêve cepeudanl, avec le
de sa fable dramalique, tout son développement intérieur est
mélancolie du débauché, aux belles 1rls1o»»e» dc l- lerrc
sa propre création. Pour nous expliquer le drame même de
des homme». Il croil euteudre les cloches de son pays natal,
le vie de Wagner tel qu’il se dessine maintenant, il n’est
besoin que d’entendre le message de ''Tannhaeuser''.

Ce chevalier de l’aventure est depuis sept ans le prisonnier
volontaire de Vénus, et enfermé avec elle dans le montagne
de ses enchantements. Mais il rêve cependant, avec le
mélancolie du débauché, aux belles tristesses de la terre
des hommes. Il croit entendre les cloches de son pays natal,