« Le second Hamlet (trad. Hugo) » : différence entre les versions

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;FRANCISCO
:Vous venez très exactement à votre heure.
 
;BERNARDO
:Minuit vient de sonner; va te mettre au lit, Francisco.
 
;FRANCISCO
:Grand merci de venir ainsi me relever! Le froid est aigre,
:et je suis transi jusqu'au cœur.
 
;BERNARDO
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;BERNARDO
:Allons, bonne nuit!
:Si vous rencontrez Horatio et Marcellus,
:mes camarades de garde, dites-leur de se dépêcher.
 
''Entrent HORATIO et MARCELLUS''
 
Entrent HORATIO et MARCELLUS
 
;FRANCISCO
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;MARCELLUS
:Ah! adieu, honnête soldat!
:Qui vous a relevé?
 
;FRANCISCO
:Bemardo a pris ma place.
:Bonne nuit!
 
(''Francisco sort.) ''
 
;MARCELLUS
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;BERNARDO
:Réponds donc.
:Est-ce Horatio qui est là?
 
;HORATIO
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;MARCELLUS
:Horatio dit que c'est uniquement notre imagination,
:et il ne veut pas se laisser prendre
:par la croyance à cette terrible apparition que deux fois nous avons vue.
:Voilà pourquoi je l'ai pressé de faire
:avec nous, cette nuit, une minutieuse veillée, afin que,
:si la vision revient encore,
:il puisse confirmer nos regards et lui parler.
 
;HORATIO
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;BERNARDO
:Asseyez-vous un moment,
:que nous rebattions encore une fois vos oreilles,
:si bien fortifiées contre notre histoire,
:du récit de ce que nous avons vu deux nuits.
 
;HORATIO
:Soit! asseyons-nous,
:et écoutons ce que Bernardo va nous dire.
 
;BERNARDO
:C'était justement la nuit dernière,
:alors que cette étoile, là-bas, qui va du pôle vers l'ouest,
:avait terminé son cours pour illuminer cette partie du ciel
:où elle flamboie maintenant. Marcellus et moi,
:la cloche sonnait alors une heure...
 
;MARCELLUS
:Paix, interromps-toi ! ... Regarde! Le voici qui revient.
 
''LE SPECTRE ENTRE ''
 
 
;BERNARDO
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;HORATIO
:Qui es-tu, toi qui usurpes cette heure de la nuit
:et cette forme noble et guerrière
:sous laquelle la majesté ensevelie du Danemark
:marchait naguère? Je te somme au nom du ciel, parle.
 
;MARCELLUS
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;BERNARDO
:Eh bien! Horatio, vous tremblez et vous êtes tout pâle!
:Ceci n'est-il rien de plus que de l'imagination?
:Qu'en pensez-vous?
 
;HORATIO
:Devant mon Dieu, je n'aurais pu le croire,
:sans le témoignage sensible
:et évident de mes propres yeux.
 
;MARCELLUS
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;HORATIO
:Comme tu te ressembles à toi-même.
:C'était bien là l'armure qu'il portait,
:quand il combattit l'audacieux Norvégien;
:ainsi il fronçait le sourcil alors que, dans une entrevue furieuse,
:il écrasa sur la glace les Polonais en traîneaux.
:C'est étrange!
 
;MARCELLUS