« Page:Doyle - La nouvelle chronique de Sherlock Holmes, trad Labat, 1929.djvu/177 » : différence entre les versions

 
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son refus, il en avait saisi la police. On décida qu’il serait fait de lui un exemple, qui couperait court, chez les autres victimes, à toute résistance. Des dispositions furent prises en séance pour dynamiter sa maison. On tira au sort le nom de celui qui accomplirait cette besogne. Gennaro, en plongeant la main dans le sac, vit le sourire féroce de notre ennemi. L’opération avait certainement été truquée, car il ramena le disque fatal, marqué du cercle rouge, qui le désignait pour le meurtre. Il devait assassiner son meilleur ami, ou nous exposer, lui et moi, à la vengeance de ses camarades ! C’était un principe de la société, quand elle craignait ou haïssait quelqu’un, de le frapper non pas seulement dans sa personne, mais dans ses affections, et Gennaro le savait si bien, il en était si terrifié, qu’il en perdait presque la tête.
son refus, il en avait saisi la police. On décida qu’il serait fait de lui un exemple, qui couperait court, chez les autres victimes désignées, à toute résistance. Des dispositions furent prises en séance pour dynamiter sa maison. On tira au sort le nom de celui qui accomplirait cette besogne. Gennaro, en plongeant la main dans le sac, vit le sourire féroce de notre ennemi. L’opération avait certainement été truquée, car il ramena le disque fatal, marqué du cercle rouge, qui le désignait pour le meurtre. Il devait assassiner son meilleur ami, ou nous exposer, lui et moi, à la vengeance de ses camarades ! C’était un principe de la société, quand elle craignait ou haïssait quelqu’un, de le frapper non pas seulement dans sa personne, mais dans ses affections, et Gennaro le savait si bien, il en était si terrifié, qu’il en perdait presque la tête.


« Nous passâmes cette nuit-là dans les bras l’un de l’autre, essayant de nous fortifier d’avance contre les tribulations. Il fallait que l’attentat reçût son exécution le lendemain soir. À midi, mon mari et moi prenions le bateau pour Londres, non sans avoir prévenu notre ami du danger qu’il courait et fourni à la police toutes les indications voulues pour qu’elle fît bonne garde.
« Nous passâmes cette nuit-là dans les bras l’un de l’autre, essayant de nous fortifier d’avance contre les tribulations. Il fallait que l’attentat reçût son exécution le lendemain soir. À midi, mon mari et moi prenions le bateau pour Londres, non sans avoir prévenu notre ami du danger qu’il courait et fourni à la police toutes les indications voulues pour qu’elle fît bonne garde.