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ser, sachant que les trois enfants ont travaillé (ou souffert) pour la gloire de Dieu.

IV. Les samedis des jeûnes, on lit sept évangiles disposés en forme de leçons, à cause des sept ordres. Certains en disent douze, parce qu’anciennement cela se pratiquait à Rome et maintenant se pratique encore, dit-on, à Constantinople. On les lisait en grec et en latin ; et il y avait douze leçons et autant de lecteurs, six grecs et six latins ; et il n’y en avait que six en réalité pour la pensée, les évangiles que l’on lisait en latin se lisant aussi en langue grecque, comme si nous disions Amen, et qu’ensuite nous répétions Ainsi soit-il. Evidemment, nous n’émettrions pas deux idées différentes.

V. Or, on les disait dans les deux langues, parce qu’à Rome il y avait des Grecs auxquels la langue latine était inconnue, et il y avait aussi des Latins qui ignoraient la langue grecque. Ceci se faisait peut-être aussi pour marquer l’union des deux peuples ; mais, à l’oraison qui se dit après la leçon Angelus Domini, savoir : Deus qui tribus pueris, l’Église ne fléchit point le genou, bien qu’elle le fléchisse avant les oraisons des autres leçons, excepté dans l’octave de la Pentecôte, pour montrer que l’Église se modèle sur les trois enfants. Car Nabuchodonosor fit une statue, et il forçait tout le monde de l’adorer ; mais les trois enfants, avec Daniel, refusèrent de fléchir les genoux devant la statue. Ainsi doivent se montrer les ordinants, qui ne doivent point fléchir les genoux devant la statue, c’est--à-dire devant la gloire de ce monde. Nous avons dit dans la préface de la seconde partie pourquoi les clercs sont ordonnés, et pourquoi ils le sont le samedi. Quelques évêques confèrent les ordres sacrés entre la leçon Angélus et l’épître de saint Paul, afin qu’après l’ordination ils proposent à ceux qui nt été ordonnés l’épître et l’évangile comme modèles à suivre, à l’exemple du bon pasteur qui, sur le point d’envoyer son Fils, l’avertit de ce qu’il doit faire et lui dit comment il le doit faire. Les ordonnés, sur le point d’être envoyés pour des-