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et qui sont conformes à la raison, doivent être remplis envers Dieu, d’après ces paroles : Vovete et reddile Deo vota vestra, « Faites des vœux, et accomplissez-les à l’égard de Dieu. » Or, parmi les vœux, ceux qui dérivent de la nécessité sont bien différents de ceux qui viennent de la volonté spontanée. Les vœux de nécessité sont ceux qui sont intimement liés à la foi, comme par exemple, dans le baptême, la profession de foi catholique et la renonciation à Satan ; comme le vœu d’observer les dix préceptes de la loi, de pratiquer la continence, que fait celui qui reçoit les ordres sacrés. Chacun est tenu d’observer inviolablement ces vœux. Parmi les vœux volontaires, les uns sont indiscrets, les autres discrets. Les vœux indiscrets sont ceux des jeunes garçons et des jeunes filles qui sont sous la puissance paternelle ; aussi leurs vœux peuvent-ils être annulés. Si donc une jeune fille dans l’âge nubile fait vœu de chasteté perpétuelle, elle peut licitement se marier si ses parents ou ses curateurs l’y contraignent. Le vœu même d’une femme est indiscret, quand elle est en puissance de mari. Ainsi, si à l’insu du mari elle fait vœu de se rendre en pèlerinage, le mari peut annuler ce vœu, parce que la femme n’est pas maîtresse de son corps ; c’est l’homme qui en est le maître. Les vœux sont encore indiscrets quand ils sont formés par des vieillards ou des enfants qui sont dans l’impossibilité de les accomplir, ou par des personnes qui sont d’un tempérament si faible qu’elles ne pourraient les accomplir sans être leurs propres meurtriers ; quand ils ne peuvent être accomplis sans la permission d’un tiers ; quand ils sont formés sans réflexion et dans l’impétuosité de la colère. De tels vœux méritent plutôt d’être ajournés (speranda) que d’être mis à exécution. Le jeûne de supplément (ou surérogation) a lieu quand, à la pénitence qui est prescrite par le prêtre, on ajoute quelque chose de soi-même.

X. Le jeûne de compassion a lieu quand un prêtre dit à un fidèle : Pour ce péché que tu as commis, fais chanter deux