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et quarante nuits, ne mangeant que du pain cuit sous la cendre, et le Christ jeûna quarante jours et quarante nuits. Le jeûne fut observé pendant les six âges du monde. Dans l’âge qui s’écoula depuis Adam jusqu’à Noé, on s’abstint de la chair et du vin (xxx d. Ab exordio). A partir de Noé, la chair et le vin furent permis, et ainsi des autres âges.

V. Or, le jeûne est recommandé par des exemples. Tant qu’Ève jeûna et garda l’abstinence dans le paradis, elle demeura vierge. Quand Adam eut violé le jeûne, il tomba des délices du paradis dans la plus profonde misère. Elie, à cause de son jeûne, fut ravi au ciel dans un char de feu. Moïse, après avoir jeûné, s’entretint avec Dieu. Jérusalem, par le jeûne, est délivrée de Sennachérib, au temps du roi Ezéchias et d’Isaïe. A la prédication de Jonas, les Ninivites font pénitence sur le sac, sur la cendre et par le jeûne, et obtiennent leur pardon. Nous jeûnons aussi à l’exemple des apôtres, comme on le dira le Mercredi de la Pentecôte.

VI. Or, autre est le jeûne du corps et de la chair, autre est celui de l’ame, autre celui de l’avarice ; autre est le jeûne fastueux, autre celui de la dispensation ou dispensé, autre celui de la dévotion, autre celui des promesses votives, autre celui de supplément, autre celui de la compassion, autre celui de l’inspiration, autre celui de la circonspection, autre le jeûne raisonnable, autre le jeûne déraisonnable, autre celui de la qualité, autre celui de la quantité, autre celui du nombre, autre celui qui est d’une stricte rigueur, autre le jeûne alternatif, autre celui de la xérophagie, autre celui du chagrin, autre celui de l’allégresse, autre celui de la vanité ou de l’hypocrisie, autre celui de la vertu ou de la charité, autre celui d’indiction, autre celui de nécessité, autre celui d’institution, autre celui de la volonté, autre celui de la perversité.

VII. Le jeûne du corps et de la chair existe quand on s’abstient de nourriture pour ne pas trop engraisser, pour se délivrer d’une maladie, ou bien parce qu’on ne peut manger ; et