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<section begin="L'Hospital"/>beaucoup plus illustre par elle-même
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(puisque l’origine s’en perd
(puisque l’origine s’en perd
dans des familles royales et consulaires)
dans des familles royales et consulaires)
que célèbre par les grandes
que célèbre par les grandes
charges et par les éclatantes dignités
charges et par les éclatantes dignités
qu’elle a possédées en France,
qu’elle a possédées en France,
depuis plus de quatre cents ans
depuis plus de quatre cents ans
qu’elle est venue s’y établir. Elle
qu’elle est venue s’y établir. Elle
est originaire de Naples, et portait
est originaire de Naples, et portait
le nom de Galluci, qu’elle quitta
le nom de Galluci, qu’elle quitta
pour en prendre un français, qui
pour en prendre un français, qui
fut celui de la terre de l’Hospital,
fut celui de la terre de l’Hospital,
qu’un Galluci, chef de cette maison
qu’un Galluci, chef de cette maison
en France, acheta en y arrivant<ref>Mercure Galant, ''de janvier 1702, pag. 170, 171. ''Voyez aussi les'' Nouvelles de la République des Lettres, ''mois de juin 1704, p.'' 621 ''et suiv.''</ref>. »
en France, acheta en y arrivant <ref>Mercure Galant, ''de janvier'' 1702, ''pag.'' 170, 171.'' Voyez aussi les'' Nouvelles de la République des Lettres, ''mois de juin'' 1704, ''p.'' 621 ''et suiv.''</ref>. »
Vous remarquerez que ce
Vous remarquerez que ce
comte de Sainte-Mesme descendait<ref>''Le père'' Anselme, Histoire des grands Officiers, ''pag. 232.''</ref>
comte de Sainte-Mesme descendait <ref>''Le père'' Anselme, Histoire des grands Officiers, ''pag.'' 232.</ref>
d’{{sc|Alolf de l’Hospital}}, sieur
d’{{sc|Alolf de l’Hospital}}, sieur
de Choisy, capitaine de la forêt d’Orléans,
de Choisy, capitaine de la forêt d’Orléans,
frère aîné de {{sc|Charles de
frère aîné de {{sc|Charles de
l’Hospital}}, sieur de Vitry, duquel
l’Hospital}}, sieur de Vitry, duquel
le maréchal de France était issu. Ces
le maréchal de France était issu. Ces
deux frères étaient fils d’{{sc|Hadrien de
deux frères étaient fils d’{{sc|Hadrien de
l’Hospital}} et d’Anne Rouhault , fille
l’Hospital}} et d’Anne Rouhault, fille
de Joachim Rouhault, maréchal de
de Joachim Rouhault, maréchal de
France. Il rendit hommage au roi à
France. Il rendit hommage au roi à
Paris, le 27 de novembre 1498. Le
Paris, le 27 de novembre 1498. Le
comte de Sainte-Mesme était ''lieutenant
comte de Sainte-Mesme était ''lieutenant''
général des armées du roi,
''général des armées du roi,''
gouverneur'', bailli, ''maître particulier
''gouverneur'', bailli, ''maître particulier''
des eaux et forêts du comté de
''des eaux et forêts du comté de''
Dourdan , premier écuyer de’’ Gaston
''Dourdan, premier écuyer de'' Gaston
de France duc d’Orléans, ''chevalier
de France duc d’Orléans, ''chevalier''
d’honneur et premier écuyer de la
''d’honneur et premier écuyer'' de la
duchesse'' douairière d’Orléans<ref>''Femme de Gaston de France.''</ref> ''et
duchesse douairière d’Orléans <ref>''Femme de Gaston de France.''</ref> ''et''
ensuite de madame la grande-duchesse
''ensuite de madame la grande-duchesse''
de Toscane''<ref>Mercure Galant , ''janv.'' 1702, ''pag. 169.''</ref>. Vous trouverez son
''de Toscane'' <ref>Mercure Galant, ''janv.'' 1702, ''pag.'' 169.</ref>. Vous trouverez son
éloge dans le livre que je cite<ref>''Là même, pag.'' 172 ''et suiv.''</ref>.
éloge dans le livre que je cite <ref>''Là même, pag.'' 172 ''et suiv.''</ref>.
Il fut marié avec Elisabeth Gobelin,
Il fut marié avec Elisabeth Gobelin,
fille de M. Gobelin , conseiller d’état
fille de M. Gobelin, conseiller d’état
et intendant des armées, et a laissé
et intendant des armées, et a laissé
deux fils. L’aîné est M. le marquis
deux fils. L’aîné est M. le marquis
{{sc|De l’Hospital}}, auteur de l’Analyse
{{sc|De l’Hospital}}, auteur de l’Analyse
des Infiniment petits. Le cadet est M.
des Infiniment petits. Le cadet est M.
le comte de {{sc|l’Hospital}}, qui tient
le comte de {{sc|l’Hospital}}, qui tient
près de madame la grande-duchesse
près de madame la grande-duchesse
de Toscane, la place de monsieur son
de Toscane, la place de monsieur son
père<ref>''Là même, pag.'' 179 , 180.</ref>.
père <ref>''Là même, pag.'' 179, 180.</ref>.
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Le marquis de l’Hospital , auteur
Le marquis de l’Hospital, auteur
de l’Analyse des Infiniment petits,
de l’Analyse des Infiniment petits,
et l’un des plus grands mathématiciens
et l’un des plus grands mathématiciens
de notre temps, mourut à
de notre temps, mourut à
Paris, le 2 de février 1704, âgé de
Paris, le 2 de février 1704, âgé de
quarante trois ans. Voyez son éloge
quarante trois ans. Voyez son éloge
dans les Mémoires de Trévoux<ref>''A l’addition du mois de février 1704, pag.'' 24 ''et suiv., édition de France. Voyez aussi mois de juin'' 1704, ''pag.'' 1014 ''et suiv.''</ref>,
dans les Mémoires de Trévoux <ref>''À l’addition du mois de février'' 1704, ''pag.'' 24 ''et suiv., édition de France. Voyez aussi mois de juin'' 1704, ''pag.'' 1014 ''et suiv.''</ref>,
et dans les Nouvelles de la République
et dans les Nouvelles de la République
des Lettres<ref>''Mois de juin'' 1704, ''article II.''</ref>. « Il avait épouse
des Lettres <ref>''Mois de juin'' 1704, ''article II.''</ref>. « Il avait épouse
mademoiselle Romilley de la Chenelaie,
mademoiselle Romilley de la Chenelaie,
avec qui il a toujours vécu
avec qui il a toujours vécu
dans une union si parfaite qu’il
dans une union si parfaite qu’il
lui a même communiqué de son
lui a même communiqué de son
génie pour les mathématiques. Il
génie pour les mathématiques. Il
en a laissé quatre enfans, un garçon
en a laissé quatre enfans, un garçon
et trois filles<ref>Journal de Trévoux, ''juin'' 1704, ''p.'' 1016.</ref>. »
et trois filles <ref>Journal de Trévoux, ''juin'' 1704, ''p.'' 1016.</ref>. »
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<section end="L'Hospital"/>
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<section begin="Hotman"/>HOTMAN ({{sc|François}}), en latin
<section begin="Hotman"/>'''HOTMAN ({{sc|François}})''', en latin
''Hotomanus''<ref group=lower-alpha>''C’est ainsi qu’il orthographie son nom à la tête de ses livres. Plusieurs orthographient'' Hottomannus ''ou'' Hotomannus.</ref>, a été un des
''Hotomanus'' <ref group=lower-alpha>''C’est ainsi qu’il orthographie son nom à la tête de ses livres. Plusieurs orthographient'' Hottomannus ''ou'' Hotomannus.</ref>, a été un des
plus savans jurisconsultes du
plus savans jurisconsultes du
XVI{{e}}. siècle. Il naquit le 23
XVI{{e}}. siècle. Il naquit le 23
d’août 1524, à Paris , où sa famille,
d’août 1524, à Paris, où sa famille,
originaire de Silésie {{refl|Hotman-A|num=(A)|nosup}},
originaire de Silésie {{refl|Hotman-(A)|num=(A)|nosup}},
florissait depuis quelque temps.
florissait depuis quelque temps.
Dès qu’il eut atteint l’âge de
Dès qu’il eut atteint l’âge de
quinze ans, il fut envoyé à Orléans,
quinze ans, il fut envoyé à Orléans,
pour y étudier en jurisprudence;
pour y étudier en jurisprudence ;
et il s’y rendit capable
et il s’y rendit capable
du doctorat dans trois années.
du doctorat dans trois années.
Son père, conseiller au parlement,
Son père, conseiller au parlement,
qui lui destinait déjà sa
qui lui destinait déjà sa
charge, le fit revenir auprès de
charge, le fit revenir auprès de
lui, et le mit dans le barreau:
lui, et le mit dans le barreau :
mais le jeune homme se dégoûta
mais le jeune homme se dégoûta
bientôt des chicanes du palais
bientôt des chicanes du palais
et s’enfonça dans l’étude du droit
et s’enfonça dans l’étude du droit
romain, et dans celle des belles-lettres.
romain, et dans celle des belles-lettres.
Il goûta les nouvelles
Il goûta les nouvelles
opinions, pour lesquelles on faisait
opinions, pour lesquelles on faisait
mourir beaucoup de gens
mourir beaucoup de gens
dans le royaume<ref group="*" name="Hotman-*">D’après un passage du ''Borboniana'' (qui ne se trouve pas dans ce qui en est imprimé. Voyez la note, tom. III., pag. 509), cité par Falconnet dans ses notes sur la Croix, du Maine, Hotman « se fit huguenot pour avoir vit les pièces du procès fait à Anne Du-</ref>; et ne voyant <section end="Hotman"/>
dans le royaume <ref name="Hotman-*" group=*><sup>*</sup> D’après un passage du ''Borboniana'' (qui ne se trouve pas dans ce qui en est imprimé. Voyez la note, tom. III., pag. 509), cité par Falconnet dans ses notes sur la Croix, du Maine, Hotman « se fit huguenot pour avoir vu les pièces du procès fait à Anne {{tiret|Du|bourg}}</ref> ; et ne voyant <section end="Hotman"/>