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''Bois du vin, tu as des siècles pour dormir.''
''Bois du vin, tu as des siècles pour dormir.''


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Quand deux états d’âme, pourtant si dissemblables, celui du mathématicien et celui du poète, se combinent en un seul être, rien ne peut égaler la mélancolie qu’ils engendrent. C’est un perpétuel déchirement. Devant les yeux du poète, la tenace vision de l’idéal se recule indéfiniment dans les abîmes de l’inconnu que la précision et la sécheresse du fait et de l’analyse lui font voir seulement emplis de silence et de ténèbres. Et son attitude ne peut être que celle, à jamais figée dans un morne désespoir, d’un calme terrible, telle que l’a figurée Dürer, en cette Mélancolie
Quand deux états d’âme, pourtant si dissemblables, celui du mathématicien et celui du poète, se combinent en un seul être, rien ne peut égaler la mélancolie qu’ils engendrent. C’est un perpétuel déchirement. Devant les yeux du poète, la tenace vision de l’idéal se recule indéfiniment dans les abîmes de l’inconnu que la précision et la sécheresse du fait et de l’analyse lui font voir seulement emplis de silence et de ténèbres. Et son attitude ne peut être que celle, à jamais figée dans un morne désespoir, d’un calme terrible, telle que l’a figurée Dürer, en cette Mélancolie