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tour à tour, est bien la chute à jamais dans le noir abîme du non-être, non l’absorption cependant équivalente - dans le sein mystérieux de l’Inconnu.

L’idéal du Soufi est de perdre, dès ici-bas, sa propre identité. Quand, après mille épreuves subies au cours de son initiation qu’il nomme son voyage, il ne perçoit plus son moi comme distinct de l’Être absolu et seul existant, le but est atteint, la parole est écrite et la plume est brisée.

« Un homme, un jour, dit le suave écrivain Jalalu’d dinu’r Rumi, vint frapper à la porte de l’Aimé. Et une voix, de l’intérieur, demanda : « Qui est là ? » L’homme répondit : « C’est moi. » La voix dit alors : « Cette maison ne peut nous abriter tous deux ensemble », et la porte resta close. Alors l’amant s’en alla dans la solitude, il jeûna et pria. Un an après, il revint et frappa de nouveau à la porte et la voix demanda encore :