« Page:Binet - La Vie de P. de Ronsard, éd. Laumonier, 1910.djvu/101 » : différence entre les versions

 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
ses œuvres que l’on a leu,<ref follow="p100-8">Speron Sperone *, l’ont tellement estimé, que les deux premiers m’ont dit, lorsque
ses œuvres que l’on a leu,<ref follow="p100-8">Speron Sperone {{ancre|P43_L15|{{lia|Commentaire historique et critique|P43_L15|*|273}}}}, l’ont tellement estimé, que les deux premiers m’ont dit, lorsque
j’estois [''C'' lorsque je poursuivois mes estudes] en Italie, que nostre langue par la
j’estois [''C'' lorsque je poursuivois mes estudes] en Italie, que nostre langue par la
divine Poesie de nostre Ronsard s’egaloit à la Grecque et Latine. Et quant à Sperone,
divine Poesie de nostre Ronsard s’egaloit à la Grecque et Latine. Et quant à Sperone,
c’est ce qui l’a esmeu au Dialogue des Langues, de tant estimer la nostre, et
c’est ce qui l’a esmeu au Dialogue des Langues, de tant estimer la nostre, et
de faire un juste Poëme [''C'' en langue Toscane] à la louange de Ronsard, qui
de faire un juste Poëme [''C'' en langue Toscane] à la louange de Ronsard, qui
[''C'' de Ronsard, que j’ay trouvé parmy ses papiers, et qui] merite bien d’estre leu *.
[''C'' de Ronsard, que j’ay trouvé parmy ses papiers, et qui] merite bien d’estre leu {{ancre|P43_L20|{{lia|Commentaire historique et critique|P43_L20|*|274}}}}.
Et ce jugement a esté suivy de tout le monde *. </p></ref> et lit on encores publicquement aux
Et ce jugement a esté suivy de tout le monde {{ancre|P43_L21|{{lia|Commentaire historique et critique|P43_L21|*|274}}}}. </p></ref> et lit on encores publicquement aux
escolles frrançoises de Flandres, d’Angleterre et de Pologne, jusques
escolles frrançoises de Flandres, d’Angleterre et de Pologne, jusques
à Danzich <ref>''BC transposent cet alinéa et l’insèrent avant celui qui commence par'' Aucuns ont
à Danzich <ref>''BC transposent cet alinéa et l’insèrent avant celui qui commence par'' Aucuns ont
trouvé la correction (''v. ci-après, p. 45''), ''mais C avec cette addition après'' Danzich.
trouvé la correction (''v. ci-après, {{lia|Discours de la Vie de P. de Ronsard, par Cl. Binet|P45_L21|p. 45|103}}''), ''mais C avec cette addition après'' Danzich.
Aussi le docte la Ramée en sa Rhetorique n’a peu trouver de plus beaux exemples
Aussi le docte la Ramée en sa Rhetorique n’a peu trouver de plus beaux exemples
pour son instruction de l’eloquence Françoise que dans les œuvres de Ronsard,
pour son instruction de l’eloquence Françoise que dans les œuvres de Ronsard,
qui luy en ont fourny à suffisance, comme Virgile à Quintilian *. Il a changé
qui luy en ont fourny à suffisance, comme Virgile à Quintilian {{ancre|P43_L26|{{lia|Commentaire historique et critique|P43_L26|*|275}}}}. Il a changé
l’addresse d’aucunes pièces de ses œuvres, mais ce n’a pas esté par legereté ou
l’addresse d’aucunes pieces de ses œuvres, mais ce n’a pas esté par legereté ou
inconstance d’amitié mais par bonne raison, ainsi qu’il m’a raconté, et que nous
inconstance d’amitié mais par bonne raison, ainsi qu’il m’a raconté, et que nous
voions au Sonet qui commence :
voions au Sonet qui commence :
Ligne 18 : Ligne 18 :
''A Phebus'' [,] ''Patoüillet'',
''A Phebus'' [,] ''Patoüillet'',
</poem>
</poem>
<p style="text-indent:0px;">qui s’addressoit premierement à Jaques Grevin medecin *, bel esprit certes, et
<p style="text-indent:0px;">qui s’addressoit premierement à Jaques Grevin medecin {{ancre|P43_L31|{{lia|Commentaire historique et critique|P43_L31|*|276}}}}, bel esprit certes, et
l’honeur de nostre païs Reauvaisin, qui le meritoit bien, n’eust esté qu’ayant aydé
l’honeur de nostre païs Reauvaisin, qui le meritoit bien, n’eust esté qu’ayant aydé
à bastir le Temple de calomnie contre Ronsard en haine des Discours des miseres
à bastir le Temple de calomnie contre Ronsard en haine des Discours des miseres
de nostre temps, il s’en rendit indigne, et de son amitié de laquelle il honoroit son
de nostre temps, il s’en rendit indigne, et de son amitié de laquelle il honoroit son
gentil esprit : Sa vengeance ne fut autre toutesfois que de raier son nom de ses
gentil esprit : Sa vengeance ne fut autre toutesfois que de raier son nom de ses
escrits.{{ancre|P43_L36|{{lia|Commentaire historique et critique|P43_L36|*|277}}}}</p></ref> {{ancre|P43_L3|{{lia|Commentaire historique et critique|P43_L3|*|268}}}}.
escrits.*</p></ref> *.


Les premiers Poëtes et escrivains qu’il a estimé <ref>''C'' Les premiers Poëtes qu’il a estimé</ref> avoir commencé
Les premiers Poëtes et escrivains qu’il a estimé <ref>''C'' Les premiers Poëtes qu’il a estimé</ref> avoir commencé
à bien escrire, ont esté Maurice Sceve, Hugucs Salel <ref>''A'' Hugues, Salel (''f. d’impr. évidente'')</ref>, et Jacques
à bien escrire, ont esté Maurice Sceve, Hugues Salel <ref>''A'' Hugues, Salel (''f. d’impr. évidente'')</ref>, et Jacques
Pelletier <ref>''BC'' ont esté Maurice Sceve, Hugues Salel, Anthoine Heroet, Melin de S. Gelais,
Pelletier <ref>''BC'' ont esté Maurice Sceve, Hugues Salel, Anthoine Heroet, Melin de S. Gelais,
Jacques Pelletier, et Guillaume des Autels</ref>. Quant aux autres, ils sont assez cogneus et remarquez
Jacques Pelletier, et Guillaume des Autels {{ancre|P43_L40|{{lia|Commentaire historique et critique|P43_L40|*|278}}}}.</ref>. Quant aux autres, ils sont assez cogneus et remarquez
en ses œuvres <ref>''BC'' Quant aux autres qui ont suivy plus heureusement, ils sont assez cogneus
en ses œuvres <ref>''BC'' Quant aux autres qui ont suivy plus heureusement, ils sont assez cogneus
et remarquez par leurs œuvres.</ref>. Il ayma et estima sur tous pour la grande doctrine,
et remarquez par leurs œuvres.</ref>. Il ayma et estima sur tous pour la grande doctrine,
et pour avoir les mieux escrits, Pontus de Tyard *, apresent
et pour avoir les mieux escrits, Pontus de Tyard {{ancre|P43_L8|{{lia|Commentaire historique et critique|P43_L8|*|270}}}}, apresent
Evesque de Chaalons, Joachin du Bellay, Jean Ant. de Baïf,
Evesque de Chaalons, Joachin du Bellay, Jean Ant. de Baïf,
Remy Belleau, qu’il appeloit le peintre de nature *, Amadis
Remy Belleau, qu’il appeloit le peintre de nature {{ancre|P43_L10|{{lia|Commentaire historique et critique|P43_L10|*|271}}}}, Amadis
Jamin, qu’il avoit nourry avec soy *, Robert Garnier, Poëte tragique *,
Jamin, qu’il avoit nourry avec soy {{ancre|P43_L11|{{lia|Commentaire historique et critique|P43_L11|*|271}}}}, Robert Garnier, Poëte tragique {{ancre|P43_L12|{{lia|Commentaire historique et critique|P43_L12|*|272}}}},
Philippe des Portes, Abbé de Tyron, Florent Chrestien, Sçevole
Philippe des Portes, Abbé de Tyron, Florent Chrestien, Sçevole
de Saincte Marthe <ref>''A'' saincte Marthe</ref> *, Jean Passerat, et J. D. Perron, et quelques
de Saincte Marthe <ref>''A'' saincte Marthe</ref> {{ancre|P43_L13|{{lia|Commentaire historique et critique|P43_L13|*|273}}}}, Jean Passerat, et J. D. Perron, et quelques
autres dont le jugement est en ses œuvres <ref name="p101-7">''B'' Pontus de Tyard, Jean Ant. de Bayf, Joachin du Bellay, Estienne Jodelle,
autres dont le jugement est en ses œuvres <ref name="p101-7">''B'' Pontus de Tyard, Jean Ant. de Bayf, Joachin du Bellay, Estienne Jodelle,
Remy Belleau, qu’il appelloit le peintre de nature, Estienne Pasquier *, Amadis
Remy Belleau, qu’il appelloit le peintre de nature, Estienne Pasquier {{ancre|P43_L45|{{lia|Commentaire historique et critique|P43_L45|*|278}}}}, Amadis
Jamin, qu’il avoit nourry avec soy, Robert Garnier Poëte tragique, Philippes des
Jamin, qu’il avoit nourry avec soy, Robert Garnier Poëte tragique, Philippes des
Portes, Florent Chrestien, Scevole de Saincte-Marthe, Jehan Passerat, J. D. Perron
Portes, Florent Chrestien, Scevole de Saincte-Marthe, Jehan Passerat, J. D. Perron
Ligne 45 : Ligne 45 :
<p>''C'' Il aima et estima sur tous tant pour la grande doctrine et pour avoir le mieux
<p>''C'' Il aima et estima sur tous tant pour la grande doctrine et pour avoir le mieux
escrit, que pour l’amitié à laquelle l’excellence de son sçavoir les avoit obligez,
escrit, que pour l’amitié à laquelle l’excellence de son sçavoir les avoit obligez,
Jan Anthoine de Baïf, Joachin du Bellay, Pontus de Tyard, Estienne Jodelle,</ref> *. [31]
Jan Anthoine de Baïf, Joachin du Bellay, Pontus de Tyard, Estienne Jodelle,</ref> {{ancre|P43_L14|{{lia|Commentaire historique et critique|P43_L14|*|273}}}}. [31]