« Page:Dumas - Le Vicomte de Bragelonne, 1876.djvu/335 » : différence entre les versions

AkBot (discussion | contributions)
Pywikibot touch edit
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
<section begin=s1/>peu inconséquentes, au lieu de nous alarmer par votre isolement, montrez-vous à nous toujours, ne nous quittez pas, vivons en famille. Certes, M. de Guiche est aimable ; mais, enfin, si nous n’avons pas son esprit…
<section begin="s1"/>peu inconséquentes, au lieu de nous alarmer par votre isolement, montrez-vous à nous toujours, ne nous quittez pas, vivons en famille. Certes, M. de Guiche est aimable ; mais, enfin, si nous n’avons pas son esprit…


— Oh ! sire, vous savez bien que vous faites le modeste.
— Oh ! sire, vous savez bien que vous faites le modeste.
Ligne 81 : Ligne 81 :
— Notre alliance date d’aujourd’hui, s’écria le roi avec une chaleur qui n’était pas feinte ; vous ne vous souvenez donc plus du passé, ni moi non plus, mais je me souviens du présent. Je l’ai sous les yeux, le voici ; regardez.
— Notre alliance date d’aujourd’hui, s’écria le roi avec une chaleur qui n’était pas feinte ; vous ne vous souvenez donc plus du passé, ni moi non plus, mais je me souviens du présent. Je l’ai sous les yeux, le voici ; regardez.


Et il mena la princesse devant une glace, où elle se vit rougissante et belle à, faire succomber un saint.
Et il mena la princesse devant une glace, où elle se vit rougissante et belle à faire succomber un saint.


— C’est égal, murmura-t-elle, ce ne sera point là une bien vaillante alliance.
— C’est égal, murmura-t-elle, ce ne sera point là une bien vaillante alliance.
Ligne 103 : Ligne 103 :
Mais le chevalier de Lorraine se hâta de dire :
Mais le chevalier de Lorraine se hâta de dire :


— Oh ! non, Messieurs, rassurez-vous. Quand Sa Majesté est en colère, elle est pâle.<section end=s1/>
— Oh ! non, Messieurs, rassurez-vous. Quand Sa Majesté est en colère, elle est pâle.
<section end="s1"/>
<section begin="s2"/><nowiki />
----
<section begin=s2/><nowiki />


<center>
<center>
Ligne 120 : Ligne 120 :
Pourquoi Louis avait-il autrefois dédaigné, presque haï Madame ? Pourquoi maintenant trouvait-il cette même femme si belle, si désirable, et pourquoi non-seulement s’occupait-il, mais encore était-il si occupé d’elle ? Pourquoi Madame enfin, dont les yeux et l’esprit étaient sollicités d’un autre côté, avait-elle depuis huit jours, pour le roi, un semblant de faveur qui faisait croire à de plus parfaites intimités ?
Pourquoi Louis avait-il autrefois dédaigné, presque haï Madame ? Pourquoi maintenant trouvait-il cette même femme si belle, si désirable, et pourquoi non-seulement s’occupait-il, mais encore était-il si occupé d’elle ? Pourquoi Madame enfin, dont les yeux et l’esprit étaient sollicités d’un autre côté, avait-elle depuis huit jours, pour le roi, un semblant de faveur qui faisait croire à de plus parfaites intimités ?


Il ne faut pas croire que Louis se proposât à lui-même un plan de séduction : le lien qui unissait Madame à son frère était, ou du moins lui semblait, une barrière infranchissable ; il était même encore trop loin de cette barrière pour s’apercevoir qu’elle existât. Mais sur la pente de ces passions dont le cœur se réjouit, vers lesquelles la jeunesse nous pousse, nul ne peut dire où il s’arrêtera pas même celui qui, d’avance, a<section end=s2/>
Il ne faut pas croire que Louis se proposât à lui-même un plan de séduction : le lien qui unissait Madame à son frère était, ou du moins lui semblait, une barrière infranchissable ; il était même encore trop loin de cette barrière pour s’apercevoir qu’elle existât. Mais sur la pente de ces passions dont le cœur se réjouit, vers lesquelles la jeunesse nous pousse, nul ne peut dire où il s’arrêtera pas même celui qui, d’avance, a<section end="s2"/>