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La Valière cacha sa tête dans ses mains en étouffant un sanglot. Le roi continua impitoyablement ; il se vengeait sur la pauvre victime de tout ce qu’il avait souffert.
La Valière cacha sa tête dans ses mains en étouffant un sanglot. Le roi continua impitoyablement ; il se vengeait sur la pauvre victime de tout ce qu’il avait souffert.


— Supposons donc cette fable que je l’aime et que je l’ai distingué. Le roi est si naïf et si orgueilleux à la fois, qu’il me croira, et alors nous irons raconter celle naïveté du roi, et nous rirons.
— Supposons donc cette fable que je l’aime et que je l’ai distingué. Le roi est si naïf et si orgueilleux à la fois, qu’il me croira, et alors nous irons raconter cette naïveté du roi, et nous rirons.


— Oh ! s’écria La Vallière, penser cela, penser cela, c’est affreux !
— Oh ! s’écria La Vallière, penser cela, penser cela, c’est affreux !
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— Je vous aime, sire, depuis le jour où je vous ai vu, depuis qu’à Blois, où je languissais,
— Je vous aime, sire, depuis le jour où je vous ai vu, depuis qu’à Blois, où je languissais,
votre regard royal est tombé sur moi, lumineux et vivifiant ; je vous aime ! sire. C’est un crime de lèse-majesté, je le sais, qu’une pauvre fille comme moi aime son roi elle lui dise. Punissez-moi de cette audace, méprisez-moi pour cette impudence ; mais ne dites jamais, mais ne croyez jamais que je vous ai raillé, que je vous
votre regard royal est tombé sur moi, lumineux et vivifiant ; je vous aime ! sire. C’est un crime de lèse-majesté, je le sais, qu’une pauvre fille comme moi aime son roi et le lui dise. Punissez-moi de cette audace, méprisez-moi pour cette impudence ; mais ne dites jamais, mais ne croyez jamais que je vous ai raillé, que je vous
ai trahi. Je suis d’un sang fidèle à la royauté, sire ; et j’aime… j’aime mon roi… Oh ! je me meurs !
ai trahi. Je suis d’un sang fidèle à la royauté, sire ; et j’aime… j’aime mon roi… Oh ! je me meurs !