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CHANSONS SPIRITUELLES


PENSEES DE LA ROYNE DE NAVARRE ESTANT DENS SA LITIERE, DURANT LA MALADIE DU ROY,

Sur le chant de : Ce qui m’est deu et ordonné.

Si la douleur de mon esprit Je povois monstrer par parole Ou la déclarer par escrit, Onques ne feut sy triste rolle ; Car le mal qui plus fort m’affole Je le cache et couvre plus fort ; Parquoy n’ay rien qui me console, Fors l’espoir de la douce mort.

Je sçay que je ne dois celer Mon ennuy, plus que raisonnable ;