« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Porte » : différence entre les versions
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des tours de machines de jet à longue portée, ce moyen de défense
rapprochée devenait superflu.
[ILLUSTRATION : Fig26]
Une coupe faite suivant l'axe du passage de la porte de
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architectes du palais des Papes, Pierre Obreri, si l'on en croit la
tradition.
Voici (fig. 27) le plan général de cette porte, avec le châtelet qui la
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alimentés par les cours d'eau naturels qui cernent la ville sur toute
l'étendue des murailles ne faisant pas face au Rhône.
</div>
[[Image:Porte.Saint.Lazare.Avignon.4.png|center]]
<div class=prose>
Trois tours peu élevées flanquaient le châtelet. On montait à l'étage
supérieur de ces tours et aux crénelages des courtines par les escaliers K.
Une vue cavalière (fig. 28), prise du point X de notre plan, fera saisir
l'ensemble de cette porte avec ses défenses antérieures.
</div>
[[Image:Porte.Saint.Lazare.Avignon.3.png|center]]
<div class=prose>
Les trois tours du châtelet étaient voûtées et couvertes par des plates-formes
dallées à la hauteur du crénelage.
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déjà construit suivant cette règle de fortification, que ce qui défend doit
étre défendu.
</div>
[[Image:Porte.Saint.Lazare.Avignon.2.png|center]]
<div class=prose>
La coupe longitudinale faite sur la porte A du plan et l'avant-porte
(fig. 29) fait saisir les détails de cette défense. En B, est le
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La figure 30 donne, en A, la face de l'ouvrage avec l'avant-porte, et
en B, la face de la tour, en faisant une section sur l'ouvrage avancé.
</div>
[[Image:Porte.Saint.Lazare.Avignon.png|center]]
<div class=prose>
La porte Saint-Lazare d'Avignon est remarquable déjà par la simplicité
des constructions. Ici on ne voit plus cette accumulation d'obstacles
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ils trouvaient dans cette enceinte un refuge assuré, sans que le désordre
d'une retraite précipitée pût compromettre la défense principale,
celle de la porte tenant aux courtines. Enfin, le boulevard fût-il tombé
aux mains de l'assiégeant, les défenses étant ouvertes complétement du
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domaine royal sont, sauf de très-rares exceptions, munis de tours
rondes ou de flanquements prononcés.
La petite ville de Villeneuve-sur-Yonne possède encore une très-jolie
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nouvelles toitures, laisse cependant voir toutes ses dispositions primitives.
La figure 31 en donne le plan.
</div>
[[Image:Porte.Villeneuve.sur.Yonne.3.png|center]]
<div class=prose>
En A, était un pont-levis flanqué par deux tourelles angulaires formant
éperons et pleines dans leur partie inférieure. En B, était un large mâchicoulis,
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On montait aux étages supérieurs de la porte et aux courtines par
les deux escaliers extérieurs H. En P, se présentaient obliquement, à
l'extérieur, deux grands mâchicoulis qui battaient le pont-levis et à
travers lesquels passaient les chaînes servant à enlever le tablier. Le
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les chaines O du pont-levis; en S, le treuil servant à manœuvrer les
chaînes; en T, la défense supérieure dominant tout l'ouvrage.
</div>
[[Image:Porte.Villeneuve.sur.Yonne.2.png|center]]
<div class=prose>
La figure 32 présente l'élévation extérieure de la porte de Villeneuve-sur-Yonne.
Cette élévation fait saisir la double fonction des mâchicoulis
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échauguettes et des grands mâchicoulis obliques, le fossé ainsi que les
abords du pont pouvaient être couverts de projectiles.
</div>
[[Image:Porte.Villeneuve.sur.Yonne.png|center]]
<div class=prose>
On comprend qu'un pareil ouvrage, si peu étendu qu'il soit, devait
être très-fort. D'ailleurs les courtines avaient un grand relief, et étaient
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importantes, et dont il nous reste des gravures, était la porte
Saint-Denis<span id="note28"></span>[[#footnote28|<sup>28</sup>]]. «Nos roys, dit Du Breul<span id="note29"></span>[[#footnote29|<sup>29</sup>]], faisans leurs premières entrées dans
Paris, entrent par cette porte, qui est ornée d'un riche
avant-portail,
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construite en même temps, mais achevée seulement au commencement
du règne de Charles VI<span id="note33"></span>[[#footnote33|<sup>33</sup>]].
</div>
[[Image:Porte.Saint.Denis.Paris.png|center]]
<div class=prose>
Vers le commencement du XV<sup>e</sup> siècle, l'art de la fortification des
places tendait à se modifier. Du Guesclin avait pris de vive force un si
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courtines
et les tours.
</div>
[[Image:Porte.du.Croux.Nevers.2.png|center]]
<div class=prose>
Il existe encore à Nevers une belle porte de la fin du XIV<sup>e</sup> siècle ou des
premières années du XV<sup>e</sup>, qui possède les restes très-apparents du grand
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sur les consoles permettaient aux défenseurs de se servir des créneaux et
meurtrières, et de jeter des pierres, entre ces consoles, sur les assaillants.
</div>
[[Image:Porte.du.Croux.Nevers.png|center]]
<div class=prose>
Nous allons indiquer quels étaient la disposition et le mécanisme de ces
ponts-levis des XIV<sup>e</sup> et XV<sup>e</sup> siècles. Soit (fig. 37) une porte d'une largeur
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est supposé abaissé. La coupe longitudinale G explique le jeu du
pont-levis. Celui-ci est relevé en appuyant sur les chaînes E; alors la partie
postérieure F des bras I,
avoir décrit un arc de cercle, et les bras I viennent se loger en I'. Le
tablier K, en décrivant un arc de cercle sur ses tourillons, s'élève en K' et
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cloués les madriers. Une autre croix de Saint-André et des traverses
rendent solidaires les deux bras à l'intérieur.
En L, nous montrons l'un des tourillons des bras, et en M l'entaille
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