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errant, de Saturne par exemple *, reçoit le mouvement diurne d’un
errant, de Saturne par exemple{{lié}}<ref>{{sc|Ptolémée}}, ''Op. laud''., éd. cit., pp. 123 et p. 125.</ref>, reçoit le mouvement diurne d’un
orbe spécial, qui est terminé par deux surfaces sphériques concentriques
orbe spécial, qui est terminé par deux surfaces sphériques concentriques
au Monde, qui enveloppe tout cet ensemble, qui le meut
au Monde, qui enveloppe tout cet ensemble, qui le meut
exactement comme la première sphère meut le ciel des étoiles
exactement comme la première sphère meut le ciel des étoiles
fixes. 11 faut donc, de ce chef, dans chacune des sphères des sept
fixes. Il faut donc, de ce chef, dans chacune des sphères des sept
astres errants, compter un orbe en sus de ceux que nous avions
astres errants, compter un orbe en sus de ceux que nous avions
énumérés.
énumérés.


Cette énumération, d’ailleurs, n’est pas encore complète. Selon
Cette énumération, d’ailleurs, n’est pas encore complète. Selon
la Syntaxe, le déférent excentrique de chacune des cinq planètes
la ''Syntaxe'', le déférent excentrique de chacune des cinq planètes
partage, comme nous le verrons plus tard, le mouvement très
partage, comme nous le verrons plus tard, le mouvement très
lent qui est propre à la sphère des étoiles fixes. L’ensemble des
lent qui est propre à la sphère des étoiles fixes. L’ensemble des
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communiquerait, à tout l’ensemble, le mouvement diurne d’Orient
communiquerait, à tout l’ensemble, le mouvement diurne d’Orient
en Occident, et l’autre, le mouvement lent d’Occident en Orient.
en Occident, et l’autre, le mouvement lent d’Occident en Orient.

De celte dernière complication, les Hypothèses n’ont pas parlé.
De cette dernière complication, les ''Hypothèses'' n’ont pas parlé.
D’ailleurs, de la sphère même qui doit, à l’ensemble des orbes
D’ailleurs, de la sphère même qui doit, à l’ensemble des orbes
d’une planète, communiquer le mouvement diurne, elles ont parlé
d’une planète, communiquer le mouvement diurne, elles ont parlé
seulement à propos de la planète Saturne, et d une manière très
seulement à propos de la planète Saturne, et d’une manière très
sommaire. Pourquoi Ptoléméc a glissé rapidement sur cette question,
sommaire. Pourquoi Ptolémée a glissé rapidement sur cette question,
nous l’allons voir.
nous l’allons voir.


« Si l’on commence, dit-il 2, par examiner le sujet du point de
« Si l’on commence, dit-il{{lié}}<ref>{{sc|Ptolémée}}, ''Op. laud''., éd. cit., pp. 113-114.</ref>, par examiner le sujet du point de
vue mathématique, voici ce qu’on trouve : L’emploi des corps
vue mathématique, voici ce qu’on trouve : L’emploi des corps
que nous avons décrits, : c’
que nous avons décrits, [c’est-à-dire de corps célestes impérissables,
indéformables et de figure arrondie], et leur relation avec

célestes impérissa¬

bles, indéformables et de figure arrondie], et leur relation avec
chacun des mouvements célestes qui se montrent à nous se peuvent
chacun des mouvements célestes qui se montrent à nous se peuvent
établir de deux manières.
établir de deux manières.


» La première manière est celle qui attribue à chaque mouvement
ment une sphère complète ; soit une sphère creuse comme sont
une sphère complète ; soit une sphère creuse{{lié}}<ref>Ptolémée ne suppose aucunement ici, comme le ferait Aristote, qu’une
''sphère creuse'' est un corps terminé par deux surfaces sphériques concentriques ;
il le suppose seulement terminé par deux surfaces sphériques dont
l’une est intérieure à l’autre, mais dont les centres peuvent différer.</ref>, comme sont
des sphères qui s’enveloppent les unes les autres ou qui entourent
des sphères qui s’enveloppent les unes les autres ou qui entourent
la lierre ; soit une sphère massive et non creuse, ne contenant, à
la Terre ; soit une sphère massive et non creuse, ne contenant, à
son intérieur, aucune chose qui soit, par elle-même, déterminée
son intérieur, aucune chose qui soit, par elle-même, déterminée
jet distincte de ce <[ui l’entourej ; telles sont les sphères qui meuvent
[et distincte de ce qui l’entoure] ; telles sont les sphères qui meuvent
les astres [errants] et qu’on nomme épicycles.
les astres [errants] et qu’on nomme épicycles.
attribuer à chaque mou¬


» La seconde manière consiste à ne pas attribuer à chaque mouvement
vement une sphère complète, mais seulement un morceau d une
une sphère complète, mais seulement un morceau d’une
1. Ptolémée, Op. laud., éd. cit., p. is3 et p. ia5.
2. Ptolémée, t)p. laud., éd. oit., pp. ii3-u/j.
3. Ptolémée ne suppose aucunement ici, comme te ferait Aristob*, qu’une
sphère eretise est un corps terminé par deux surfaces sphériques concentriques ;
il le suppose seulement terminé par deux surfaces sphériques dont
l’une est intérieure à l’autre, mais dont les centres peuvent différer.