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{{indentation}}{{sc|Antoine}}. — Ma présence en Egypte, Octave, vous y trouviez à redire ?
SHAKESPEARE : ANTOINE ET CXEOPATRE 27


{{sc|Octave}}. — Pas plus que vous à ma présence à Rome, tandis que vous étiez en Egypte. Si toutefois, de là-bas, vous intriguiez contre mon pouvoir, c'est bien votre séjour en Egypte sur quoi j'aurais à vous interroger.
Antoine. — Ma présence en Egypte, Octave, vous y
trouviez à redire ?


{{sc|Antoine}}. — Intriguer... comment l'entendez-vous ?
Octave. — Pas plus que vous à ma présence à Rome,
tandis que vous étiez en Egypte. Si toutefois, de là-bas,
vous intriguiez contre mon pouvoir, c'est bien votre
séjour en Egypte sur quoi j'aurais à vous interroger.


{{sc|Octave}}. — Ce qui m'advint ici vous le laisse aisément entendre. Votre défunte femme et votre frère ont pris les armes contre moi. Leurs revendications ont servi de thème à la vôtre. Vous étiez le mot d'ordre.
Antoine. — Intriguer... comment Tentendez-vous ?


{{sc|Antoine}}. — Vous faites fausse route, Octave. Mon frère, en cette affaire, ne s'est pas recommandé de moi. J'ai pris mes renseignements, et ce que j'en sais, je le tiens de rapporteurs fidèles qui tirèrent l'épée pour vous. Reconnaissez plutôt que c'est mon autorité qu'il frondait tout avec la vôtre, et qu'il s'élevait à la fin contre moi, dès l'instant que votre cause était la mienne. Mes lettres déjà vous auront édifié sur ce point. Si vous tenez à rapiécer une querelle, choisissez une meilleure étoffe ; celle-ci ne vaut rien.
Octave. — Ce qui m'advint ici vous le laisse aisé-
ment entendre. Votre défunte femme et votre frère ont
pris les armes contre moi. Leurs revendications ont servi
de thème à la vôtjse. Vous étiez le mot d'ordre.


{{sc|Octave}}. — Vous retournez mes jugements pour vous y tailler des éloges. Ce sont vos excuses qui sont rapiécées.
Antoine. — Vous faites fausse route, Octave. Mon
frère, en cette affaire, ne s'est pas recommandé de moi.
J'ai pris mes renseignements, et ce que j'en sais, je le
tiens de rapporteurs fidèles qui tirèrent l'épée pour vous.
Reconnaissez plutôt que c'est mon autorité qu'il frondait
tout avec la vôtre, et qu'il s'élevait à la fin contre moi,
dès l'instant que votre cause était la mienne. Mes lettres
déjà vous auront édifié sur ce point. Si vous tenez à
rapiécer une querelle, choisissez une meilleure étoffe ;
celle-ci ne vaut rien.


{{sc|Antoine}}. — Non pas, non pas. Vous ne pouvez manquer de reconnaître, j'en suis certain, l'évidence de cette vérité : que moi, qui ai partie liée avec vous pour la cause qui nous force à combattre, je ne pouvais faire les yeux doux à une guerre qui compromettait aussi mon repos. Quant à ma femme, je voudrais vous voir retrouver son esprit dans une autre : oui, le tiers du monde porte
Octave. — Vous retournez mes jugements pour
vous y tailler des éloges. Ce sont vos excuses qui sont
rapiécées.

Antoine. — Non pas, non pas. Vous ne pouvez man-
quer de reconnaître, j'en suis certain, l'évidence de cette
vérité : que moi, qui ai partie liée avtc vous pour la cause
qui nous force à combattre, je ne pouvais faire les yeux
doux à une guerre qui compromettait aussi mon repos.
Quant à ma femme, je voudrais vous voir retrouver son
•esprit dans une autre : oui, le tiers du monde porte

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