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nous pensons que le salaire pourra être la souche résistante et vivace sur laquelle il sera possible de greffer dans beaucoup de cas des systèmes plus nouveaux de rémunération. |
nous pensons que le salaire pourra être la souche résistante et vivace sur laquelle il sera possible de greffer dans beaucoup de cas des systèmes plus nouveaux de rémunération. |
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L’année 1879 et l’année 1880 ont été témoins de quelques essais remarquables, dus uniquement à l’initiative privée cet auteur principal de tous les progrès sociaux pour donner aux populations laborieuses des garanties nouvelles de bien-être. L’une de ces tentatives, dont le succès est infaillible, consiste à faire assurer directement contre l’incendie, par les soins du patron, le mobilier de tous ses ouvriers. On évite ainsi beaucoup de déperdition de temps et de frais on arrive à une assurance plus économique. Le patron n’est ici qu’un intermédiaire |
L’année 1879 et l’année 1880 ont été témoins de quelques essais remarquables, dus uniquement à l’initiative privée — cet auteur principal de tous les progrès sociaux — pour donner aux populations laborieuses des garanties nouvelles de bien-être. L’une de ces tentatives, dont le succès est infaillible, consiste à faire assurer directement contre l’incendie, par les soins du patron, le mobilier de tous ses ouvriers. On évite ainsi beaucoup de déperdition de temps et de frais ; on arrive à une assurance plus économique. Le patron n’est ici qu’un intermédiaire ; il perçoit ensuite sur chaque ouvrier la prime qui le concerne. Le procédé d’assurance collective a été pratiqué d’abord en Alsace ; un grand industriel, M. Engel-Dollfus, s’est efforcé de la propager en France. Par une extension du même principe, plusieurs industriels se sont mis à assurer tout leur personnel contre les accidents ; on sait que les compagnies d’assurances contre les accidents, lesquelles étaient presque inconnues en France il y a deux ans, foisonnent aujourd’hui chez nous. Un nouveau et facile progrès consistera à assurer sur la vie tout le personnel d’une usine. Il y a beaucoup d’améliorations à effectuer dans le jeu des compagnies d’assurance, quoique malheureusement la baisse du taux de l’intérêt soit défavorable ces sociétés. |
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il perçoit ensuite sur chaque ouvrier la prime qui le concerne. Le procédé d’assurance collective a été pratiqué d’abord en Alsace un grand industriel, M. Engel-Dollfus, s’est efforcé de la propager en France. Par une extension du même principe, plusieurs industriels se sont mis à assurer tout leur personnel contre les accidents ; on sait que les compagnies d’assurances contre les accidents, lesquelles étaient presque inconnues en France il y a deux ans, foisonnent aujourd’hui chez nous. Un nouveau et facile progrès consistera à assurer sur la vie tout le personnel d’une usine. Il y a beaucoup d’améliorations |
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à effectuer dans le jeu des compagnies d’assurance, quoique malheureusement ta baisse du taux de l’intérêt soit défavorable ces sociétés. |
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Deux autres tentatives récentes méritent aussi d’être signalées. L’une c’est le legs d’environ 2 millions fait par un regretté économiste, M. Rampal, au Conseil Municipal de Paris pour être distribués en prêts portant intérêt aux associations coopératives ouvrières. La seconde, c’est la création à Paris d’une ''Caisse Centrale du travail et de l’épargne, banque populaire, au capital de 50 millions'' (dont 12 millions 1/2 versés). Nous n’affirmerons pas que toute idée de spéculation ait été étrangère à cette fondation et nous ne nous portons pas garant du succès de cette société. Ce sont là, néanmoins, deux expériences sociales intéressantes. |
Deux autres tentatives récentes méritent aussi d’être signalées. L’une c’est le legs d’environ 2 millions fait par un regretté économiste, M. Rampal, au Conseil Municipal de Paris pour être distribués en prêts portant intérêt aux associations coopératives ouvrières. La seconde, c’est la création à Paris d’une ''Caisse Centrale du travail et de l’épargne, banque populaire, au capital de 50 millions'' (dont 12 millions 1/2 versés). Nous n’affirmerons pas que toute idée de spéculation ait été étrangère à cette fondation et nous ne nous portons pas garant du succès de cette société. Ce sont là, néanmoins, deux expériences sociales intéressantes. |