« Page:Sand - Œuvres illustrées de George Sand, vol 9, 1856.pdf/236 » : différence entre les versions

mAucun résumé des modifications
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 44 : Ligne 44 :
autre rivage à une lieue de distance sous nos pieds. Le premier effet de
autre rivage à une lieue de distance sous nos pieds. Le premier effet de
ce spectacle inattendu fut le vertige, et je commençai par m’asseoir.
ce spectacle inattendu fut le vertige, et je commençai par m’asseoir.
Peu à peu je me rassurai et m’enhardis jusqu’à descendre ; le sentier,
Peu à peu je me rassurai et m’enhardis jusqu’à descendre le sentier,
quoiqu’il ne fût pas tracé pour des pas humains, mais bien pour des
quoiqu’il ne fût pas tracé pour des pas humains, mais bien pour des
pieds de chèvre. Ce que je voyais était si beau, que pour le coup
pieds de chèvre. Ce que je voyais était si beau, que pour le coup
Ligne 100 : Ligne 100 :
et le front couronné d’algues murmurantes. Au lieu de cela, je n’ai vu
et le front couronné d’algues murmurantes. Au lieu de cela, je n’ai vu
que des aiguilles de roches calcaires, les unes montant de ravin en
que des aiguilles de roches calcaires, les unes montant de ravin en
ravin comme des colonnes, les ; autres pendantes comme des stalactites
ravin comme des colonnes, les autres pendantes comme des stalactites
de caverne en caverne, et toutes affectant des formes bizarres et des
de caverne en caverne, et toutes affectant des formes bizarres et des
attitudes fantastiques. Des arbres d’une vigueur prodigieuse, mais tous
attitudes fantastiques. Des arbres d’une vigueur prodigieuse, mais tous
déjetés et à moitié déracinés par les vents, se penchaient sur l’abîme,
déjetés et à moitié déracinés par les vents, se penchaient sur l’abîme,
et du fond, de cet abîme une autre montagne s’élevait à pic jusqu’au
et du fond de cet abîme une autre montagne s’élevait à pic jusqu’au
ciel, une montagne de cristal, de diamant et de saphir. La mer, vue
ciel, une montagne de cristal, de diamant et de saphir. La mer, vue
d’une hauteur considérable, produit cette illusion, comme chacun sait,
d’une hauteur considérable, produit cette illusion, comme chacun sait,