Sandoz & Fischbacher (p. xxvi).


xxvi

Le Son le plus lugubre

à mlle marie colomb

Quels sont les bruits les plus navrants ?
— Est-ce le glas des cathédrales,
La voix des nocturnes rafales
Ou la plainte des chiens errants ?

— Non ! ces cris sont moins déchirants
Que les paroles sépulcrales
Qui dans la nuit, par intervalles,
Sortent des lèvres des mourants.

— Mais il est un son plus intense
Devant lequel fuit l’espérance
Et qui fait trembler mes genoux ;

C’est le bruit sec que rend le chêne,
Quand dans la bière déjà pleine
On enfonce les premiers clous.