Sandoz & Fischbacher (p. xix).


xix

Consolation

à madame alvar-garnier

Quand sous le chagrin qui l’oppresse
Notre cœur blessé se détend
Et dans un sanglot palpitant
Exhale un long cri de détresse,

Quel bonheur ! si, dans sa tendresse,
Une âme aimante nous entend
Et nous console en racontant,
Elle aussi, sa propre tristesse.

Consolateur & consolé
Versent alors d’un œil troublé
Des larmes d’angoisse & de joie ;

Et tous deux bénissent les pleurs,
Ces ruisseaux que Dieu nous envoie
Afin d’emporter nos douleurs.