Sous l’éventail/07
Sandoz & Fischbacher, (p. vii).
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/24/Fi%C3%A8re_-_Sous_l%E2%80%99%C3%A9ventail%2C_1878_%28page_9_crop%29.jpg/350px-Fi%C3%A8re_-_Sous_l%E2%80%99%C3%A9ventail%2C_1878_%28page_9_crop%29.jpg)
vii
Tumidum Mare
Quoi ! ton courroux sur moi sévira-t-il sans cesse ?
Et la pâleur au front m’efforcerai-je en vain
D’adoucir la fierté de tes yeux de princesse
Et de reconquérir ton sourire et ta main ?…
Quelques jaloux transports qu’affecte une maîtresse
N’entrevoyons-nous pas, à travers son dédain,
Le regard qui guérit près du regard qui blesse
Et le geste amical près du geste hautain ?…
Trêve donc aux rigueurs que ta voix me présage !
Puisse un calme profond naître après cet orage,
Puissent nos deux cœurs vivre en un rêve éternel !
Car le pardon est doux à toute lèvre humaine,
Car tout cède à l’amour — & tu sais que Chimène
« En poursuivant le crime aimait le criminel. »